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FR 3.5 - Jean-Eric Vergne, veni vidi vici

Jean-Eric Vergne est venu à Monza, il a vu ses adversaires de Formula Renault 3

Jean-Eric Vergne est venu à Monza, il a vu ses adversaires de Formula Renault 3.5 Series dans les yeux, et les a vaincus... avant d'être déclassé pour une infraction au règlement qu'il n'a pas commise. Le pilote de l'Equipe de France FFSA Circuit et son équipe, Carlin, ont posé réclamation. Quelle que soit la décision des autorités sportives, Jean-Eric est le nouveau leader du championnat grâce à ses 2ème et 3ème places acquises en terre italienne.

L'adversité est un révélateur du talent des artistes. A Monza le week-end dernier, celle qui a tenté de saper le moral et les performances de Jean-Eric Vergne a façonné un monument. Venu dans la prestigieuse arène lombarde pour participer au 3ème meeting 2011 des courses de chars de la Formula Renault 3.5 Series, Jean-Eric Vergne en est reparti en héros d'un péplum moderne. Pourtant, dame malchance s'est parée de ses plus beaux atours pour séduire sa victime : crémaillère de direction, freins et embrayage ont perturbé l'évolution de Jean-Eric en qualifications. Qualifié à la 11ème place, il évitait un premier couperet de justesse avant le départ de la première course. "Mon équipe a fait un travail herculéen pour réparer l'auto à temps. J'ai regagné la grille de départ à 10 secondes de la fermeture de l'allée des stands" explique le pilote Carlin.

Dès l'extinction des feux, le peloton s'ébrouait avec turbulence, prémices d'un spectacle hors norme où les bagarres se sont multipliées à tous les étages de la hiérarchie. Onzième, Jean-Eric devait s'extirper du ventre mou du peloton pour ne pas perdre trop de temps sur ses adversaires ainsi que pour se mettre à l'abri des querelles. "Tout le monde était un peu fou dans cette course !" sourit Jean-Eric. "Il fallait être opportuniste, agressif et prudent à la fois. J'ai doublé cinq voitures dans le premier tour, puis les erreurs et les problèmes rencontrés par plusieurs pilotes ont favorisé mon accession à la deuxième marche du podium."

Qualifié sur la première ligne de la seconde course, Jean-Eric brisait la partie gauche de son aileron avant dans la bousculade du premier tour mais prenait l'aspiration du leader, Daniel Ricciardo, pour le déposer et prendre le commandement sur l'autodrome de Monza. S'ensuivait un morceau de bravoure. "Avec l'aileron cassé, l'auto était déséquilibrée au freinage et je ne pouvais éviter de faire des plats sur les pneus. A cause de ce déficit aérodynamique j'avais un énorme sous-virage dans tous les virages à droite... la majorité des virages sont à droite à Monza ! Enfin, Daniel Ricciardo était dans mes roues et il se mettait dans mon aspiration, il a constamment essayé de trouver l'ouverture" relate Jean-Eric. "Honnêtement, c'est l'une des plus belles courses de ma carrière !"

Hélas, le pilote de l'Equipe de France FFSA Circuit s'entendait dire par son ingénieur qu'il écoperait d'une pénalité de 10 secondes une fois la ligne d'arrivée franchie. Sans comprendre l'origine de la sanction, il chutait à la 7ème place virtuelle et poussait sa voiture dans ses derniers retranchements pour creuser l'écart avec le premier train de poursuivants. "Mon ingénieur égrainait les places : 'maintenant tu es 6ème, et là 5ème...' c'était une situation très dure à vivre mentalement en plus des difficultés techniques qu'il fallait gérer !"

Une fois descendu de la 3ème marche du podium, Jean-Eric apprenait que la direction de course l'avait sanctionné par erreur. Confondant sa monoplace et celle de Daniel Ricciardo – visuellement similaires car arborant la livrée Red Bull – les commissaires ont attribué à Jean-Eric un écart de trajectoire qui ne lui appartenait pas. "Ils ont pensé que j'avais coupé une chicane alors que c'était Ricciardo. Du coup, lorsque j'ai coupé la chicane à mon tour – pour éviter une collision avec Daniel et sans gagner de place puisque j'étais en tête – ils m'ont donné une pénalité. Le règlement prévoit qu'à la première infraction on soit averti, à la seconde sanctionné. Or, je n'ai fait qu'une erreur."

Avec son équipe, Carlin, Jean-Eric a logiquement fait appel de la sanction. "J'ai le sentiment du devoir accompli mais même si je récupère les points de la victoire, on m'a privé d'un podium sur un circuit mythique où je rêvais d'entendre la Marseillaise. En plus, c'est Patrick Tambay qui me remettait le trophée... Mais il faut être positif : je suis en tête du championnat après six courses où j'ai connu ma part de malchance. J'espère que la suite du championnat sera plus simple et encore plus fructueuse !"

[Communiqué de la FFSA]

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