Agag décroche un contrat avec l'Arabie saoudite, qui mise sur l'électrique

Pionnier du sport automobile électrique, Alejandro Agag a annoncé un accord de sponsoring avec le Fonds d'investissement public saoudien (PIF), destiné à soutenir le championnat ABB Formula E et à garantir de la stabilité aux disciplines nouvelles que sont l'Extreme E et l'E1 (bateaux à moteur).

Pascal Wehrlein, Porsche, Porsche 99X Electric Gen3, Sebastien Buemi, Envision Racing, Jaguar I-TYPE 6, Mitch Evans, Jaguar Racing, Jaguar I-TYPE 6, Nick Cassidy, Jaguar TCS Racing, Jaguar I-TYPE 6, Jake Hughes, McLaren, e-4ORCE 04, et le reste du peloton au départ

Le PIF a baptisé ce programme "Electric 360", dans la mesure où il concerne trois championnats électriques. 

Aucun chiffre de l'accord n'a été dévoilé mais des sources affirment qu'il s'agit d'un contrat pluriannuel à hauteur de plusieurs millions de dollars. En plus d'une présence visuelle du PIF, des activités seront organisées lors de toutes les épreuves des trois disciplines. 

Ces activités seront essentiellement axées sur l'éducation et s'adresseront aux Saoudiens dans leur propre pays, ainsi qu'au public local dans les pays visités par chaque championnat. Il y aura un programme d'événements autour de la mobilité durable, des initiatives STEM au niveau mondial et des programmes d'apprentissage communautaires. 

Dans un entretien exclusif accordé à Motorsport.com, Agag souligne que, même si la Formule E se rend en Arabie saoudite depuis 2018, l'idée du programme de sponsoring Electric 360 ne s'est nouée qu'en six mois. 

"C'est énorme pour nous", insiste Agag. "Cela apporte beaucoup de stabilité et de soutien, en particulier aux deux plus petits projets, car la Formule E est déjà très solide. Mais pour l'Extreme E et l'E1, avoir un grand partenaire comme celui-ci les rend beaucoup plus viables, beaucoup plus sûrs pour l'avenir. C'est très difficile de mettre en place des championnats et de les faire durer. Et nous l'avons fait non seulement avec un, mais maintenant avec trois. J'espère que ce type de partenariat '360' ne sera pas le dernier. Pour les partenaires, c'est une très bonne idée de soutenir le sport automobile électrique à tous les niveaux."

Ces cinq dernières années, l'Arabie saoudite a pris des mesures importantes dans le monde du sport, via son projet Vision 2030 destiné à se diversifier et à ne plus dépendre du pétrole, qui représente 40% du PIB du pays. L'Arabie saoudite est en effet le deuxième pays producteur de pétrole au monde après les États-Unis. 

Les autorités saoudiennes ont fait venir la plupart des grands championnats internationaux de sport automobile, des combats de boxe, et ont attiré des footballeurs renommés dans leurs équipes. Elles ont également investi hors de leurs frontières, notamment en golf avec le LIV, ou encore à Newcastle United en Premier League anglaise de football. Agag estime que les motivations derrière ces projets sportifs ne sont pas toujours comprises et critiquées à l'étranger par ceux qui pensent que leur raison d'être est d'améliorer l'image internationale de l'Arabie saoudite. 

"Leur ambition dans le sport, je la définirais en deux mots", avance Agag. "C'est très ambitieux mais c'est aussi très rationnel. En suivant un schéma de croissance rationnel, ils veulent être présents dans différents sports. Ils veulent aussi que le sport apporte quelque chose à l'Arabie saoudite. Le prince héritier a déclaré lors d'une interview sur Fox il y a quelques omis que le sport avait déjà ajouté 1% au PIB de l'Arabie saoudite, et qu'il pensait qu'il y aurait 1,5% supplémentaire."

"Je pense que les gens se trompent quand ils disent qu'ils font tous ces investissements sportifs pour améliorer leur image ou quoi que ce soit d'autre. Ils veulent offrir le meilleur spectacle possible à leur population. Ils veulent des combats de boxe en Arabie saoudite, des courses automobiles, du football, pour offrir le meilleur divertissement et le meilleur sport à leur propre public et qu'ils puissent le regarder chez eux. Je pense que c'est une excellente façon d'apporter du progrès dans un pays qui expérimente un immense changement."

Le PIB de l'Arabie saoudite s'élève actuellement à 1000 milliards de dollars. Une contribution du sport à hauteur de 2,5% représenterait 25 milliards de dollars, soit à peu près le même pourcentage du PIB auquel le sport contribue en France et, plus largement, dans l'Union européenne. Le pays compte 36 millions d'habitants, dont 63% ont moins de 30 ans, ce qui constitue un autre facteur déterminant pour les investissements dans le sport. 

Mohamed Al Sayyad, responsable de la marque PIF, précise : "Au PIF, nous croyons au pouvoir des partenariats et nous investissons dans des collaborations innovantes dans le cadre de notre stratégie 'Investing in Better'. Ces partenariats amélioreront la qualité de vie des gens, offriront des opportunités aux communautés que nous servons, et nous aideront à poursuivre notre travail de catalyseur pour la transformation."

"Avec ces championnats, Electric 360 va redéfinir le sport électrique et stimuler sa croissance, en ayant une incidence tangible alignée sur notre stratégie économique plus large, à l'heure où le PIF stimule l'innovation technologique verte qui sera la pierre angulaire de la future mobilité électrique."

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