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Pirelli - Plus de dégradation, moins d'usure en GP3

Cet hiver, Pirelli et le GP3 Series ont mené un programme de développement des gommes pour la saison 2017, dans l'objectif d'accroître leur dégradation en maîtrisant une usure moindre.

Santino Ferrucci, DAMS

Photo de: GP3 Series Media Service

Anthoine Hubert, ART Grand Prix, Patricio O'Ward, Koiranen GP, Matheus Leist, ART Grand Prix
Niko Kari, Arden International
Leonardo Pulcini, Campos Racing
Bruno Baptista, DAMS
Anthoine, Hubert, ART Grand Prix
Oliver Rowland, DAMS
Louis Deletraz, Racing Engineering
Alexander Albon, ART Grand Prix
Sean Gelael, Arden International
Charles Leclerc, PREMA Racing

Lors de la première saison de la nouvelle monoplace, la GP3/16, la dégradation était particulièrement faible dans certaines courses comme à Barcelone ou au Hungaroring, même si d'autres épreuves ont été plus animées. Pirelli a donc fourni un effort particulier pour produire, comme le souhaitent les organisateurs du GP3, des pneus "avec un pic de performance et une dégradation progressive", selon les mots du directeur technique du championnat, Didier Perrin, pour Motorsport.com en juillet dernier.

"La requête du promoteur était d'avoir un pneu qui se dégrade davantage, mais surtout à l'arrière", nous explique désormais Mario Isola, responsable compétition chez Pirelli, en exclusivité. "Il veut un pneu qui est plus difficile à piloter pour qu'il représente un plus grand challenge pour les jeunes pilotes. S'il y a plus de dégradation à l'arrière, on a peut-être le même équilibre que l'an dernier au début, mais la voiture survire davantage par la suite et devient plus difficile à piloter qu'une voiture qui sous-vire."

Le problème des gommes 2016 était quelque peu paradoxal. "Nous avions une dégradation trop faible, mais parfois une usure élevée", poursuit Isola. En d'autres termes, les pneus s'usaient sans que les monoplaces ne perdent forcément en performance. "Donc il n'était pas possible de prendre un composé plus tendre, parce qu'ils n'auraient pas fini la course."

"Le choix a été basé sur l'usure plus que sur la dégradation. C'est pourquoi Bruno Michel [PDG du GP2 et du GP3, ndlr] m'a dit : 'Le pneu est bon, mais il est trop bon ! Nous voulons plus de dégradation'. Nous avons donc commencé à travailler sur la construction arrière pour créer plus de dégradation, et vu les résultats des essais, nous y sommes parvenus."

Statu quo en GP2

En revanche, en GP2 Series, on ne change pas une équipe qui gagne. La GP2/11 va entamer sa septième (et certainement dernière) saison d'existence, et les gommes fournies jusqu'à présent donnent satisfaction. Il n'est donc pas question de suivre la même voie que la Formule 1 avec des pneus plus larges.

"Pour cette année, le GP2 conserve les mêmes pneus, la même taille et le même composé", confirme Isola. "Le promoteur était très satisfait des courses l'an dernier, donc nous avons décidé de conserver le même pneu. Puis, quand la nouvelle GP2 arrivera, peut-être en 2018, nous aurons un nouveau produit."

Il paraît en tout cas peu probable que ces antichambres de la F1 abandonnent la philosophie de gommes à dégradation rapide, qui est favorable au spectacle en course.

"En GP2 et GP3, nous avons beaucoup de réunions avec le promoteur, qui nous donne les directives à suivre. Il aime la dégradation, et lors de notre dernière conversation avec lui, il nous a dit qu'il voulait garder la même approche. Il ne prévoit pas des pneus plus constants ; il n'aime pas ça", conclut Mario Isola.

À noter que les premiers essais de pré-saison GP2 auront lieu du 13 au 15 mars à Barcelone, tandis que le GP3 lancera ses tests les 22 et 23 mars à Estoril.

Propos recueillis par Jamie Klein

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