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Sébastien Bourdais revient sur sa période de convalescence

Trois mois à peine après un terrifiant accident à Indianapolis, Sébastien Bourdais a fait son retour pour les trois dernières manches de la saison d'IndyCar. Il revient sur sa convalescence dans le magazine de la FIA, Auto+ Medical.

Sébastien Bourdais, Dale Coyne Racing Honda

Sébastien Bourdais, Dale Coyne Racing Honda

Phillip Abbott / Motorsport Images

L'image, saisissante, est encore dans toutes les mémoires. Celle de la Dallara-Honda #18 du Dale Coyne Racing partant en tête-à-queue dans le deuxième virage de l'Indianapolis Motor Speedway. Puis la correction de son pilote, Sébastien Bourdais, qui la renvoie de plein fouet vers le mur extérieur, qu'elle percute à près de 350 km/h.

Extrait de sa monoplace par les équipes de sécurité de l'IndyCar, le Manceau souffre de fractures au bassin, à la hanche droite et à deux côtes. Un bilan miraculeux, compte tenu de la violence de l'impact, qui a atteint 118G à son pic. Dans le magazine Auto+ Medical de la FIA, Bourdais est revenu sur la période de trois mois de convalescence qui a suivi le premier accident sérieux de sa carrière.

"Je ne m'étais jamais blessé auparavant. J'ai eu de gros accidents par le passé, mais aucun où j'ai dû aller à l'hôpital et ensuite avoir une période d'inactivité, tout était donc nouveau pour moi", explique-t-il, avant de revenir sur les premiers jours suivant le crash, où la convalescence a pu débuter.

"Il y a toujours la période après-crash où tout le monde essaie d'analyser la situation. Une fois que j'ai su que des choses étaient cassées, mais rien qui ne pouvait être réparé après quelques temps, je n'étais pas très inquiet. Il y a le crash, puis la douleur, vient ensuite l'analyse et vous vous dites 'ça ne va pas être plaisant, mais on va y arriver'".

Après une double opération sur sa hanche et son bassin, le Français quitte l'hôpital quatre jours après l'accident, et n'a pas tardé à débuter sa rééducation dans un centre spécialisé en Floride, où il réside. Bourdais s'y rend alors trois fois par jour, pour tenter dans un premier temps de conserver de la masse musculaire, le temps que les os se reconstruisent.

"J'avais des côtes cassées, donc les béquilles n'étaient pas idéales pour ma mobilité. Dès le début j'ai réfléchi à traiter la blessure de la meilleure et la plus intelligente des manières. Ma femme détestait me voir utiliser un fauteuil roulant, mais je devais marcher pendant 15 minutes avec les béquilles pour aller au centre de rééducation, alors que ça n'en prenait que trois avec le fauteuil, et j'y allais trois fois par jour. Ce n'était pas très plaisant, mais il faut être pragmatique à cet instant."

Initialement, l'objectif martelé par Sébastien Bourdais était de revenir pour la dernière manche de la saison, à Sonoma en septembre. Mais au final, c'est sur l'ovale de Gateway, trois manches avant le dernier drapeau à damier de l'année, que le pilote du Dale Coyne Racing fait son retour. Une décision mûrement réfléchie, et prise avec l'accord des médecins.

"J'ai essayé de suivre les instruction du mieux que je pouvais, surtout au tout début, quand les os étaient en reconstruction. J'ai essayé d'écouter ce qu'ils [les médecins] me disaient, car j'avais toujours l'idée d'un retour en tête, parce qu'on en avait parlé. Ce n'était pas une question de juste dire 'je vais faire la dernière course'."

"À l'époque, on restait à l'hôpital un mois avec les blessures que j'avais, et là j'étais sorti au bout de quatre jours. Mettant cela en perspective, j'ai essayé d'être prudent, mais une fois que j'ai eu le feu vert et que tout était assez solide en cas de nouveau choc, il n'y avait pas de raison de louper la fin de la saison."

Cap sur 2018 !

Une séance d'essais sur le Mid-Ohio Sports Car Course, fin juillet, avait répondu aux éventuelles interrogations entourant un retour dans les dernières manches. Les réponses étaient positives, seule la nuque souffrant un peu plus, pas une surprise compte tenu des forces présentes sur un circuit routier.

"Aux essais, le plus grand problème était la nuque. J'ai dû étirer un muscle, donc je ne pouvais pas piloter sans beaucoup de rembourrage [au niveau de l'appui-tête], mais à part ça, tout allait bien. Le test s'est suffisamment bien passé pour que je n'y réfléchisse pas à deux fois lorsque j'ai reçu l'autorisation de reprendre la compétition deux semaines plus tard."

Le chapitre récupération est donc désormais clos pour Sébastien Bourdais, qui s'est classé à deux reprises dans le top 10 lors des trois dernières manches de l'année 2017. Place désormais aux essais, qu'il va mener dès la semaine prochaine avec la nouvelle UAK18, avant de défendre sa victoire acquise dans les rues de St. Petersburg, mi-mars.

Un retour à la normale aux allures de miracle vu l'accident, mais qui est finalement une preuve de plus des immenses avancées de la sécurité en sport automobile !

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