Bourdais - "Nous sommes le Petit Poucet du paddock"

Sébastien Bourdais connaît une saison en dents de scie en série Verizon IndyCar. Le Français est parvenu à récolter une victoire à Détroit en juin, mais parviendra-t-il à répéter son exploit d'ici la fin de la saison ?

Sébastien Bourdais, KV Racing Technology Chevrolet

Sébastien Bourdais, KV Racing Technology Chevrolet

IndyCar Series

Sébastien Bourdais, KV Racing Technology Chevrolet
Sébastien Bourdais, KV Racing Technology Chevrolet
Sébastien Bourdais, KV Racing Technology Chevrolet
Sébastien Bourdais, KV Racing Technology Chevrolet, dans les stands
Le vainqueur Sébastien Bourdais, KV Racing Technology Chevrolet
Sébastien Bourdais, KV Racing Technology Chevrolet
Sébastien Bourdais, KV Racing Technology Chevrolet repart après son accident
Sébastien Bourdais, KV Racing Technology Chevrolet
Sébastien Bourdais, KV Racing Technology Chevrolet
Sébastien Bourdais, KV Racing Technology Chevrolet

Motorsport.com a rencontré Sébastien Bourdais, qui pilote la Dallara-Chevrolet no 11 de l’écurie KVSH Racing, à l’occasion du Indy de Toronto au Canada.

Bourdais nous explique que l’équipe dirigée par Jim Vasser, Kevin Kalkhoven et James Sullivan a subi un coup dur l’hiver dernier, et que les effets se répercutent encore.

On a connu un hiver extrêmement compliqué. On a perdu tous nos mécanos. On a subi une sévère correction en janvier avec une grosse sonnette d’alarme financière, et malheureusement, on paye les pots cassés,” déclare Bourdais à Motorsport.com.

C’est frustrant, parce qu’on commençait à construire quelque chose et qu’on a serré le frein à main d’un coup sec. Ça a tout mis en pause. On est quand même parvenu à garder mon ingénieur [Olivier Boisson]. Mais globalement, on a perdu du terrain au cours de l’hiver dernier. De plus, les Honda sont plus compétitifs qu’ils ne l’étaient l’an passé. Alors, forcément quand tu intercales deux ou trois Honda, et que tu es derrière les quatre Penske et deux Ganassi [celles de Dixon et Kanaan en général], tu te retrouves vite en dehors du top 10.”

Bourdais, quatre fois Champion de l’ancienne série ChampCar, reprend ses explications. “On est la plus petite équipe du plateau. C’est le danger quand tu as des super teams [comme Penske et Ganassi]. Ils disposent des plus gros budgets et de plusieurs voitures, alors ça laisse peu de place aux autres. Nous, on a un seul vrai ingénieur, deux juniors qui aident à faire fonctionner l’auto et un gars pour les datas. C’est tout. Quand tu regardes les autres équipes, on est le Petit Poucet du paddock.”

Stratégie payante à Détroit

Il précise que sa victoire à Détroit, bien que gratifiante, est surtout la conséquence d'un coup de poker qui a, par chance, fonctionné.

On était très loin sur la grille et le problème est que maintenant, la qualif, c’est tout, car il est extrêmement difficile de dépasser. Avoir du rythme en course, ça ne suffit plus. Si tu es qualifié en dehors du top 10, tu peux quasiment banquer sur rentrer au stand relativement tôt et te placer hors séquence, pour que lorsqu’il y aura un jaune, tu te retrouves devant. C’est ce qu’on a fait à Détroit. Puisqu’on avait un bon rythme en course, personne n’a pu nous rattraper. Dès qu’il y a un jaune en course, les leaders ont du mal à gagner, car les stands sont fermés et la course est complètement retournée,” déclare Bourdais.

On a aussi manqué de réussite en début de saison, car on s’est fait attraper dans des cartons pas du tout de notre faute à St-Pete, au Indy Grand Prix et à Road America, où on s’est fait arracher le pare-choc. Malheureusement, ça se traduit presqu'en trois abandons, et c’est difficile au niveau des points. Ça va être laborieux de terminer dans le top 10 en fin de saison,” prévient-il.

Le problème des kits aéro kits

Mais ces pare-chocs, sabots arrière, déflecteurs aérodynamiques et ailerons gigantesques, qui constituent ce que la série IndyCar appelle les “kits aéro” et qui font si facilement brisés ou arrachés lors de contacts en piste, ne sont-ils pas une partie du problème ?

Je pense que les kits aéro ont été une grosse bêtise,” répond Bourdais avec franchise. “Ça a énormément augmenté les coûts. Ça abîme aussi beaucoup le spectacle, car quand tu regardes la voiture, tu as un aileron arrière qui fait 2m20 de largeur avec toutes ces ailettes qu’il y a sur les pare-chocs. Malheureusement, il est quasiment impossible de suivre un rival. C’est devenu extrêmement compliqué pour doubler.

“Ces kits sont onéreux, et ça a fait tout un pataquès au niveau politique entre les uns et les autres [Chevrolet vs Honda] l’hiver dernier. [La série a permis à Honda à modifier son kit aéro, jugé pas assez compétitif, ce qui a provoqué l’ire de Chevrolet]. Car forcément, tout ça est bien si tout le monde est compétitif. Ça a placé certaines équipes devant des problèmes assez compliqués à résoudre et ça a fait grimper les coûts. Les kits aéro n’étaient certainement pas une bonne chose, mais c’est plus facile à affirmer après qu’avant…

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