Interview

Marcus Ericsson a effectué ses premiers essais en IndyCar

Le pilote suédois a rejoint ce mardi sa nouvelle équipe pour 2019, le Schmidt/Peterson Motorsports, à l'occasion d'une séance d'essais sur le circuit de Sebring, où il a effectué 100 tours, avant de s'exprimer pour Motorsport.com.

Marcus Ericsson, Sauber

Photo de: Simon Galloway / Motorsport Images

Taylor Kiel, team manager de Schmidt/Peterson, a dit que vous avez parfaitement réussi votre premier test pour l'équipe. En êtes-vous aussi content ?

Oui, je suis très content. C'était une bonne première journée, une super manière de débuter, et très positive. Tout s'est passé comme prévu, j'ai pu m'habituer à la voiture et me mettre dans le rythme plus vite qu'attendu, honnêtement. Je dois ça à l'équipe, ils m'ont aidé à me préparer avec de l'information avant le test, donc après deux runs j'étais prêt à attaquer et à commencer à donner des retours, et tester de nouvelles choses sur les réglages. Après cinq ans de Formule 1, je m'attendais à ce que ça prenne un peu plus longtemps, car les voitures sont assez différentes.

De prime abord, est-ce que vous diriez qu'il y a assez d'ajustements possibles en IndyCar pour que la voiture s'adapte à votre style, ou est-ce que vous allez devoir ajuster votre style pour convenir aux demandes de la monoplace ?

Je pense que ce sera un peu des deux. En tant que pilote il faut venir avec un esprit ouvert et apprendre ce dont la voiture a besoin pour aller vite, mais je pense aussi que mon style naturel devrait assez bien convenir à l'IndyCar. C'est ce qui a rendu la journée si intéressante, j'ai commencé par piloter comme je le voulais, puis j'ai ajusté cela par rapport au comportement de la voiture. À partir du troisième run on a commencé à changer les réglages, à essayer différentes choses dont j'avais le sentiment qu'elles aideraient. On a eu de bonnes réponses, mais les réglages de l'équipe pour Sebring étaient déjà très bons, et en fin de journée on est revenu vers les réglages de bases, et ce sont ceux avec lesquels j'étais le plus à l'aise. C'est un bon signe, mon style est sans doute assez similaire à celui de James [Hinchcliffe] et Robbie [Wickens].

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En passant d'une voiture avec la direction assistée à une qui en est dépourvue, est-ce que vous avez trouvé qu'il était plus difficile d'être précis, qu'il fallait plus lancer la voiture dans le virage tout en essayant de prendre la trajectoire ?

C'est intéressant, oui. Je pense que c'est quelque chose que j'ai trouvé plus difficile, et une zone sur laquelle je peux mieux faire. En F1 avec la direction assistée et beaucoup d'outils, vous pouvez piloter parfaitement dans chaque virage. Mais avec l'IndyCar, elle est d'abord plus lourde à piloter, et puis on ne peut pas être aussi précis dans la manière de la piloter, il y a des soucis d'équilibre, et il faut accepter que la monoplace ne peut pas être parfaite pour chaque type de virage.

Je me suis toutefois habitué assez rapidement à ça, mais je vois encore où je peux m'améliorer. Et c'est assez fun d'avoir une voiture comme ça car vous sentez en tant que pilote que vous pouvez faire la différence, en trouvant la manière de contourner les problèmes d'équilibre. En F1, vous essayez d'utiliser tous ces outils pour rendre la voiture parfaite et précise pour chaque virage, mais en IndyCar il faut trouver le meilleur compromis pour plusieurs virages et ensuite le pilote doit faire le meilleur travail avec ce qu'il a, même s'il faut se battre avec la voiture. C'est très satisfaisant.

Sebring a la réputation de gagner beaucoup de grip tout au long de la journée. Avec vous et les trois Penske en piste, vous avez senti cette augmentation du grip ?

Oh oui, clairement, on pouvait plus se reposer sur la voiture en fin de journée pour vraiment attaquer. Sebring, c'est un circuit spécial, vraiment old-school ! Cela m'a rappelé beaucoup de circuits où j'ai roulé au Royaume-Uni en Formule BMW et Formule 3, comme Pembrey et Croft. C'est assez serré, il y a de gros freinages, c'est fun. En F1, tous les circuits sont de plus en plus similaires, les vibreurs et échappatoires sont standards, des choses comme ça, tout est lisse. Mais Sebring a tellement de caractère que chaque vibreur à l'entrée et à la sortie des virages sont différents de ceux de la courbe d'avant. Il y a plus de variation sur ce petit circuit que sur plusieurs pistes en F1.

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Il y a entre 200 et 250 chevaux de différence entre l'unité de puissance Ferrari que vous aviez chez Sauber, et le moteur Honda d'IndyCar. Étiez-vous déçu par cette perte de puissance ou est-ce que le faible appui de ces IndyCar ont rendu le tout plus vivant ?

J'ai senti que c'était très sympa à piloter. Évidemment, on sent qu'il y a moins de puissance qu'en F1, mais on doit travailler tellement plus dur, donc pour moi la sensation est très sympa.

Allez-vous utiliser le simulateur avant votre premier test en équipe avec James, en janvier ?

Honnêtement, je ne sais pas. Je rentre à Indianapolis avec l'équipe, pour rester deux jours avec eux, puis je m'envole pour la Suède pour Noël et le Nouvel An. Je viendrai ensuite à Indy en janvier pour essayer de m'adapter au mieux à l'équipe.

Lors de votre première interview au moment où vous avez été annoncé chez SPM, vous avez dit que vous vouliez un accord sur le long terme, que vous ne cherchiez pas quelque chose pour passer le temps avant une nouvelle opportunité en F1. Ce premier test a-t-il confirmé que vous aimeriez rouler ici plusieurs années ?

Aujourd'hui était super positif, et je suis venu ici pour avoir du succès en Amérique. Je ne veux fermer aucune porte, donc on verra où ça va, mais je peux clairement me voir ici pour un long moment. Tout avec l'équipe et la voiture est très agréable, et c'est excitant d'avoir un nouveau défi.

Propos recueillis par David Malsher

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