Jouer le titre à la dernière course, la routine pour Will Power
L'Australien du Team Penske, qui luttera face à son équipier Simon Pagenaud pour remporter le championnat lors de la dernière course de la saison, dimanche à Sonoma, ne sera pas dépaysé.
Will Power, Team Penske Chevrolet
IndyCar Series
Contrairement à son vieux rival français, qui était déjà son équipier en Champ Car en 2007 au sein du Team Australia de Derrick Walker, Will Power n'en est pas à sa première tentative de jouer le titre lors de l'ultime rendez-vous de la saison d'IndyCar. C'est même un habitué en la matière puisqu'il s'est retrouvé dans cette situation à six reprises sur les sept saisons complètes qu'il a disputées avec Penske (après une première en 2008 au sein du KV Racing), 2016 comprise !
Ayant débuté chez Penske par un programme partiel de cinq courses en 2009, avec une première victoire à la clé sur le circuit d'Edmonton au Canada, Power a été intégré à la prestigieuse équipe américaine en tant que titulaire l'année suivante. Vainqueur des deux premières courses de la saison à São Paulo et St. Petersburg, il a ajouté trois autres succès à son tableau de chasse en seconde partie de saison à Watkins Glen, Toronto et Sonoma. Soit uniquement sur des circuits routiers et urbains - tout comme ses deuxièmes places d'Edmonton et Mid-Ohio, d'ailleurs obtenues entre ses deux derniers triomphes au cours d'une remarquable série estivale - qu'il allait rééditer en... 2016.
Du mal sur ovale
En revanche, malgré une troisième place à Motegi et une cinquième sur l'Iowa Speedway, Power souffrait sur les ovales qu'il n'avait encore très souvent fréquentés dans sa carrière. Il faut dire que ceux-ci étaient devenus la portion congrue au calendrier durant sa première saison de Champ Car, en 2006, puis l'avaient totalement déserté l'année suivante.
Or, c'est sur le Homestead Miami Speedway que Power se retrouva pour sa première “finale” face à Dario Franchitti, heurtant le mur, perdant beaucoup de temps au stand et terminant pour la première fois deuxième du championnat.
La saison 2011, quelque peu agitée pour lui et marquée par son fameux doigt d'honneur à l'intention des officiels de l'IndyCar au New Hampshire, qui lui valut une amende de 30'000 dollars, le vit engranger cinq nouveaux succès routiers à Barber, Sao Paulo, Edmonton et Sonoma, et un en ville à Baltimore. Mais aussi un premier sur ovale au Texas, qu'il aurait pu rééditer au New Hampshire, justement, ou au Kentucky où il signa la pole et menait avant de se faire accrocher dans les stands.
Après qu'il eût signé également une deuxième place à Motegi, cependant, le scénario de 2010 se répéta pour Power lors de la dernière course sur le Las Vegas Speedway, toujours face à Franchitti et dans des circonstances tragiques cette fois, en raison du terrible carambolage dans lequel Dan Wheldon trouva la mort. Il fut d'ailleurs lui-même impliqué dans l'accident, effectuant un incroyable vol plané dont il se tira miraculeusement indemne.
Jamais deux sans trois
Power allait confirmer cet adage en 2012. Après trois victoires de suite lors des deuxième, troisième et quatrième manches de la saison à Barber, Long Beach et São Paulo, l'ancien pilote de l'équipe d'Australie en A1 Grand Prix allait connaître un passage à vide.
N'obtenant plus que deux deuxièmes places à Sonoma et Baltimore à l'approche de la fin de saison, il arriva malgré tout sur le super speedway de Fontana, où allait se dérouler la dernière manche, avec 17 points d'avance sur Ryan Hunter-Reay. Hélas pour lui, il heurta le mur assez tôt dans la course et, reparti avec beaucoup de retard, demeura malgré tout virtuellement titré jusqu'à une vingtaine de tours de l'arrivée d'une course qui en comptait 250, au moment où “RHR” atteignit le top cinq indispensable pour lui...
Après avoir remporté la manche brésilienne pour la troisième année consécutive, Power terminait deuxième du championnat pour la troisième année de suite, à chaque fois battu lors du dernier rendez-vous et sur un ovale. Maigre consolation, mais aussi lourde de sens, il se voyait remettre pour la troisième fois le Mario Andretti Trophy récompensant le meilleur pilote sur circuits routiers et urbains...
S'il ne la termina qu'à la quatrième place après n'avoir plus été en lice lors de la dernière course, la saison 2013 fut plus qu'une parenthèse pour Power qui remporta trois des cinq dernières courses dont la dernière à Fontana (photo ci-dessus), l'année où il ne jouait pas le titre !
Le titre, enfin !
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