Max Chilton - "La course automobile est plus équitable ici"

Le pilote Britannique Max Chilton a piloté pendant deux saisons en Formule 1. Cette année, il s’attaque à un nouveau défi en Amérique.

Max Chilton, Chip Ganassi Racing Chevrolet

Max Chilton, Chip Ganassi Racing Chevrolet

Michael C. Johnson

Max Chilton, Chip Ganassi Racing Chevrolet
Max Chilton, Chip Ganassi Racing Chevrolet
Max Chilton, Chip Ganassi Racing Chevrolet
Max Chilton, Chip Ganassi Racing Chevrolet
Max Chilton, Chip Ganassi Racing Chevrolet
Max Chilton, Chip Ganassi Racing Chevrolet
Max Chilton, Chip Ganassi Racing Chevrolet
Max Chilton, Chip Ganassi Racing Chevrolet
Max Chilton, Chip Ganassi Racing Chevrolet
Max Chilton, Marussia F1 Team MR02 et Jules Bianchi, Marussia F1 Team MR02
Max Chilton, Marussia F1 Team MR02
Max Chilton (Marussia F1 Team MR02) et Jules Bianchi (Marussia F1 Team MR02)
Max Chilton avec Gary Gannon sur la grille

Après avoir effectué ses classes en karting, en Formule 3 puis en série GP2, Max Chilton a piloté en Formule 1 pour le compte de la petite écurie Marussia durant les saisons 2013 et 2014.

Aux côtés d’un coéquipier rapide et solide, Jules Bianchi, Chilton a beaucoup progressé en 2014. Son aventure en F1 s’est terminée à l’automne de cette année-là quand l’écurie, aux prises à des ennuis financiers majeurs, n’a eu d’autre choix que de fermer ses portes.

Chilton s’est alors retrouvé sans volant. Il a bien cherché à rester en F1, mais il a finalement décidé de tenter de poursuivre sa carrière de l’autre côté de l’Atlantique. Motorsport.com l’a rencontré en exclusivité lors du Honda Indy de Toronto.

Max, comment s’est effectué votre départ de la Formule 1 et votre arrivée ici en Amérique du Nord ?

Max Chilton : Ce fut un peu à la dernière minute. Marussia a fermé ses portes en octobre ou en novembre 2014. Habituellement, je savais très tôt ce que j’allais faire la saison suivante. Mais cette fois, je n'avais rien. [Trevor] Carlin m’a contacté et m’a demandé si j’étais intéressé pour effectuer un essai dans l'une de ses voitures d’Indy lights. Je me suis dit que ce serait une bonne idée d’apprendre quelques circuits américains, car l’IndyCar pouvait représenter une option. Au même moment, Nissan m’a recruté comme un de leurs pilotes pour le projet LMP1. J’ai donc disputé toute la saison en Indy Lights, sauf les épreuves de Toronto à cause d'un conflit de dates avec le LMP1. Je me suis rendu compte que l’IndyCar était vraiment excitante. Après avoir gagné la course en Iowa l’an dernier [en Indy Lights], plusieurs équipes d'IndyCar m’ont contacté, incluant celle de Chip Ganassi, qui était, selon moi, la meilleure du lot. On s’est entendu sur un programme à la fin de l’an dernier. Et je suis donc devenu pilote IndyCar.

Comment comparez-vous la Formule 1 et l’IndyCar ?

C’est très différent. La course [ici] est plus intéressante, plus juste, plus équitable et égale, car tout le monde dispose, à peu de choses près, de la même voiture. En F1, tu ne fais que te comparer à ton coéquipier. Il est facile de prévoir qui va gagner le Grand Prix. Ici, avec les Safety Cars et les "yellows", ça peut complètement bouleverser le classement C’est bon pour les fans. Tout le monde a une chance de gagner. Ça aide d’avoir une voiture rapide, mais ce n’est pas essentiel. On a vu des courses cette année où des concurrents qui avaient pris le départ en queue de peloton ont pu terminer sur le podium simplement parce qu’ils avaient été chanceux avec les interventions du Safety Car.

Racontez-nous votre premier test aux commandes d’une Dallara d’Indy Car.

J’ai effectué mon premier test à Sonoma, un circuit très vallonné et qui exige beaucoup d’appui aérodynamique. J’ai été littéralement bluffé. La voiture générait, selon moi, plus d’appui que la Marussia de F1, et ça m’a positivement surpris. Par contre, sur une note négative, l’IndyCar est assez lourde. Elle n’est pas aussi agile qu’une voiture de F1. Elle est plus difficile à mener durant toute une course.

Comme cela se passe-t-il chez Ganassi aux côtés de vos coéquipiers : Scott Dixon, Tony Kanaan et Charlie Kimball ?

Tout d’abord, c’est un réel avantage d’être une recrue dans une écurie majeure avec plusieurs voitures. J’ai été une recrue auparavant durant ma carrière, et j’étais un peu tout seul. Ça prend beaucoup de temps pour trouver les bons réglages et ajustements. Avec plusieurs voitures, on peut tous s’aider. À plusieurs pilotes, on veut progresser et avancer. Quand il n’y a que deux voitures, tu ne fais que te comparer à ton coéquipier et le battre. Ici, à quatre, nous voulons progresser.

Les circuits ovales représentent-ils un véritable défi ?

Ironiquement, j’avais très peu regardé de courses IndyCar à la télé avant de venir ici. Moi aussi je croyais que les ovales, c’était super facile. Mais maintenant, selon moi, je crois que courir en IndyCar sur un ovale est beaucoup plus difficile que sur un circuit routier, car on est constamment sur le fil du rasoir, à l’extrême limite de la voiture. Le plus petit détail dans les réglages a une grosse influence sur la tenue de route. Il faut être incroyablement précis. J’aime cela ; c’est très intimidant et ça vous garde bien éveillé. On a connu de bons résultats sur les ovales, spécialement à Phoenix [avec une 7e place, son meilleur résultat à date].

Dans quel domaine croyez-vous devoir encore vous améliorer ?

Je crois qu’ici, en IndyCar, les pilotes se développent beaucoup plus durant une saison [en comparaison à la F1]. Nous affrontons une vaste variété de circuits, nous passons d’un virage négocié à 385 km/h à Indianapolis à une épingle comme ici à Toronto, qu’on passe à 65 km/h. C’est très varié, c’est toujours quelque chose de différent. Alors, mon principal souci est d’apprendre tous les circuits et leurs subtilités. Les circuits routiers et urbains, comme ici à Toronto, sont ‘old style’, très bosselés. Ce n’est pas comme en F1 où la surface des circuits est parfaitement lisse. L'IndyCar représente un gros défi à plusieurs points de vue. Mes coéquipiers, Tony [Kanaan] et Scott [Dixon] ont une quinzaine d’années d’expérience dans cette série. C’est énorme. Pour moi, cette saison 2016 en est une d’apprentissage.

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