Les mesures de sécurité clés dans l'accident de Sébastien Bourdais

Victime de multiples fractures, Sébastien Bourdais peut remercier plusieurs facteurs qui l'ont aidé à se sortir de l'un des accidents les plus violents de ces dernières années aux 500 Miles d'Indianapolis.

Sébastien Bourdais, Dale Coyne Racing Honda

Photo de: Phillip Abbott / Motorsport Images

Sébastien Bourdais, Dale Coyne Racing Honda
Sébastien Bourdais, Dale Coyne Racing Honda
Les gants Momo de Sébastien Bourdais, Dale Coyne Racing Honda
Sage Karam, Dreyer & Reinbold Racing Chevrolet
Pippa Mann, Dale Coyne Racing Honda
Marco Andretti, Andretti Autosport Honda
Fernando Alonso, Andretti Autosport Honda

C'est dans son troisième tour de qualification, après deux boucles à plus de 231 mph (371 km/h) de moyenne, que le Manceau a perdu le contrôle de sa monoplace du Dale Coyne Racing, avant de percuter le mur du virage #2. Un choc d'une violence rare, mais directement accompagné d'une image "rassurante", celle d'un Sébastien Bourdais conscient, et tentant d'ouvrir sa visière.

La Dallara-Honda #18 a percuté le mur au niveau de la SAFER Barrier, dispositif constitué d'une barrière en métal, placée devant le mur de béton. Entre les deux dispositifs, on retrouve des blocs d'une matière spéciale, destinée à absorber le choc de la voiture. Lorsqu'une monoplace percute le mur, ce dernier se déforme pour absorber au mieux l'impact.

Bourdais était attaché dans sa voiture par un harnais à six points, devenu absolument traditionnel dans le sport automobile d'aujourd'hui. Malgré l'angle de près de 45° de l'impact, le pilote français n'a pas été blessé aux cervicales grâce à la présence du système HANS, destiné à limiter le mouvement de la tête dans un impact frontal.

Le casque de Sébastien Bourdais était, lui, entouré du repose-tête, conçu à base de plusieurs couches d'une mousse spéciale, étudiée également pour absorber au mieux les chocs. Le Français, enfin, a également pu profiter de deux avancées ajoutées au châssis DW12 après trois sérieux accidents.

En 2012, Sébastien Bourdais avait été impliqué dans un gros crash avec Josef Newgarden à Sonoma. L'arrière de la monoplace de l'Américain avait percuté le côté du châssis du Français, châssis qui avait alors été fortement endommagé. Des panneaux en zylon ont alors été ajoutés pour éviter que cela ne se reproduise.

Les mêmes panneaux en zylon ont été utilisés sur le côté de la monocoque suite à l'accident du regretté Justin Wilson en 2013, à Fontana. Le Britannique avait été percuté sur le côté par le Français Tristan Vautier et s'était lui aussi fracturé le bassin.

Le troisième incident, enfin, était terriblement similaire à celui du Français. En 2015, James Hinchcliffe a subi une casse mécanique sur sa monoplace dans le virage #3, l'envoyant dans le mur à un angle très similaire à celui de Sébastien Bourdais. Une pièce de suspension était alors entrée dans le cockpit, traversant les jambes du Canadien, qui s'en était sorti d'extrême justesse. L'IndyCar avait alors adopté une série de mesures pour éviter que les pièces de suspension ne s'insèrent de nouveau dans les cockpits.

Toutes ces mesures de sécurité ont fonctionné parfaitement dans l'accident de Sébastien Bourdais, ce qui n'empêche pas le Français de probablement rater le reste de la saison, mais ce qui lui permet de s'en sortir bien mieux qu'il y a quelques années...

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