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Montoya - Retour sur un incroyable parcours

Le vainqueur Juan Pablo Montoya, Team Penske Chevrolet pendant le photoshoot du vainqueur

IndyCar Series

Juan Pablo Montoya, Team Penske Chevrolet
Le vainqueur Juan Pablo Montoya, Team Penske Chevrolet pendant le photoshoot du vainqueur
Des dégâts sur la voiture de Juan Pablo Montoya, Team Penske Chevrolet
Le dépassement
Juan-Pablo Montoya
Podium : le vainqueur Juan Pablo Montoya fête sa victoire
Podium : Juan Pablo Montoya sabre le champagne

Sa seconde victoire aux 500 Miles d’Indy pour Roger Penske, 15 ans après la première avec Chip Ganassi, est venue démontrer un peu plus, pour ceux qui en doutaient encore, que Juan Pablo Montoya est bien l’un des meilleurs pilotes de ces 20 dernières années au bas mot – toutes catégories confondues.

Le public européen se souvient surtout, bien sûr, de son passage plus que remarqué en Formule 1 chez Williams-BMW (2001 à 2004) et McLaren-Mercedes (2005 à mi-2006). Qui a pu oublier son sensationnel dépassement sur Michael Schumacher à l’entame des S de Senna, en ce GP du Brésil 2001 à Interlagos, juste après un restart au début du 3e tour? L’un avait vendu chèrement sa peau, l’autre n’avait rien lâché. Leurs roues s’étaient heurtées à deux reprises. Et seule une collision avec un retardataire avait empêché Montoya de s’imposer ce jour-là dès son troisième Grand Prix...

C’était une arrivée remarquable et remarquée en F1 pour ce pilote dont Frank Williams avait pris soin de s’attirer les services quelques années auparavant mais qu’il avait envoyé, après deux années en F3000 (avec au passage deux victoires à Pau) et faute de place dans son équipe, courir dans ce qui s’appelait alors les CART Series – suite à la scission avec l’Indy Racing League – mais était bien le championnat de monoplaces de référence en Amérique du Nord. Même sans les 500 Miles.

167 tours en tête à Indy !

Champion CART avec pas moins de sept victoires dès sa première saison en 1999, Frank Williams avait tout fait pour le rapatrier aussitôt en F1. Mais Chip Ganassi, trop content du cadeau, ne l’entendait pas de cette oreille et garda le Colombien jusqu’au terme de ses deux ans de contrat.

La saison 2000, avec un package Lola-Toyota bien moins fiable que le Reynard-Honda de la précédente, vit Montoya aligner les pole positions mais aussi les abandons. Sa saison fut sauvée par une participation victorieuse aux 500 Miles d’Indianapolis, qui marquait le retour d'une première écurie du CART, le Chip Ganassi Racing, repartie disputer l'épreuve essentiellement pour faire plaisir à leurs sponsors. Résultat : pole position et domination totale sur le Brickyard de Montoya qui a finalement mené 167 des 200 tours de course.

En F1 aussi, Montoya a signé des statistiques impressionnantes : sept victoires, 30 podiums, 43 arrivées dans les cinq premiers, 13 poles et deux places de 3e au championnat en 2002 et 2003.

L’archétype du pilote de monoplace

En froid avec son patron Ron Dennis, son surprenant départ de la F1 en pleine saison 2006, direction la NASCAR pour retrouver Chip Ganassi, en a surpris plus d’un. Même s’il y a signé deux victoires (toutes deux sur circuit routier) et s’il n’y fut jamais ridicule (il participa au fameux Chase, phase finale du championnat regroupant les dix meilleurs de la saison régulière, en 2009), il n'y a pas imprimé sa marque et l’on ne peut s’empêcher de penser que ce furent d’une certaine façon huit années de perdues. Car même s’il s’est également imposé à trois reprises aux 24 Heures de Daytona pour Ganassi, et si sa réussite dans plusieurs disciplines contribue à sa grandeur, Juan-Pablo Montoya semble bien être l’archétype du pilote de monoplace.

Des preuves? Tout ce qui précède. Et son incroyable retour en IndyCar l’an dernier, 14 ans après, soldé par une victoire aux 500 Miles de Pocono. Et maintenant cette fabuleuse victoire à Indy. Imaginons ce qu’aurait pu être son palmarès, d’un côté ou l’autre de l’Atlantique, peu importe, avec une présence aussi longue que celle de ses principaux rivaux dans l'un ou l'autre des deux championnats?

Montoya serait peut-être, alors, considéré comme l'un des plus grand de tous.  

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