Pagenaud piégé par la "Roulette de Toronto"

Le leader du championnat semblait bien parti pour signer au pire une deuxième place, dimanche, mais en IndyCar plus encore qu'ailleurs, rien n'est jamais acquis.

Simon Pagenaud, Team Penske Chevrolet

Simon Pagenaud, Team Penske Chevrolet

IndyCar Series

Simon Pagenaud, Team Penske Chevrolet
Simon Pagenaud, Team Penske Chevrolet
Simon Pagenaud, Team Penske Chevrolet
Simon Pagenaud, Team Penske Chevrolet
Simon Pagenaud, Team Penske Chevrolet
Simon Pagenaud, Team Penske Chevrolet signe un autographe
Simon Pagenaud, Team Penske Chevrolet
Simon Pagenaud, Team Penske Chevrolet, dans les stands
Simon Pagenaud, Team Penske Chevrolet prend un selfie avec un fan
Simon Pagenaud, Team Penske Chevrolet
Simon Pagenaud, Team Penske Chevrolet
Simon Pagenaud, Team Penske Chevrolet
Le vainqueur Will Power, Team Penske Chevrolet
Helio Castroneves, Team Penske Chevrolet
Scott Dixon, Chip Ganassi Racing Chevrolet

Parti à l'intérieur de la deuxième ligne au Canada, Simon Pagenaud a d'abord conservé sa troisième place, dans un top cinq plutôt calme et respectant la hiérarchie des qualifications tout en n'amusant pas le terrain, avant d'hériter de la deuxième juste avant son premier changement de pneus au tiers de la course grâce à la crevaison d'un de ses équipiers chez Penske, Helio Castroneves.

Pagenaud s'est alors retrouvé deuxième derrière Scott Dixon, leader depuis le départ et qui semblait imprenable sur cette course. C'était sans compter sur un choc de Josef Newgarden contre le mur alors que la course avait depuis un moment basculé dans sa seconde moitié. Car la neutralisation qui a suivi a fait le bonheur de plusieurs pilotes sur la même stratégie à deux arrêts que les deux leaders, dont le futur vainqueur Will Power, qui suivait Pagenaud depuis le début, et de quelques autres auxquels cette période derrière le Pace Car et une autre plus tard allaient éviter un troisième pit-stop.

Je pense qu'il [Dixon] était l'homme du jour”, dit Pagenaud, ressorti 14e des stands derrière le pilote Ganassi et finalement neuvième sur ses talons à l'arrivée. “On était peut-être un peu mieux sur un long relais, voire dans le trafic. Quand il s'est retrouvé bloqué derrière [Ryan] Hunter-Reay, je suis revenu sur lui [le Néo-Zélandais avait alors creusé un écart de huit secondes, juste avant leurs premiers arrêts]. Je pensais qu'on avait vraiment une chance, car on a très bien réglé la voiture durant la course.”

Donc, au final elle était parfaite et on aurait peut-être pu faire quelque chose - mais cela aurait été dur. J'aurais essayé de le passer, c'est sûr, je me sentais en confiance avec la voiture comme elle était. Mais je continue de penser qu'il était assez fort.”

La seule solution pour dépasser le leader aurait peut-être été de décaler son deuxième arrêt, mais dans la position qui est la leur au championnat, le pilote et son équipe n'ont pas choisi cette option.

On allait faire ce que Dixon ferait”, poursuit-il. “On s'est juste laissés surprendre à la Roulette de Toronto. Chaque année ici, on a été piégés par des drapeaux jaunes au mauvais moment.”

Une voiture parfaite

Si Pagenaud a souligné la qualité de sa voiture et le travail de l'équipe n°22, emmenée par son ingénieur Ben Bretzman, c'est aussi parce qu'il a été un des seuls pilotes à ne pas devoir se plaindre de la dégradation d'un type de pneus ou de l'autre, en particulier ceux à bande rouge (plus tendres) dans l'enchaînement des virages 8 à 11.

Comme je l'ai dit, la voiture était parfaite”, reprend-il, “et en pneus rouges, la dégradation n'était pas mauvaise du tout. Les pneus arrière sont bien restés sur la voiture. C'était sympa.”

On a eu un peu de sous-virage [au début] mais pas beaucoup de soucis et de bons temps au tour. Et avec les pneus durs, pas de dégradation du tout. Ils n'allaient que de mieux en mieux, tenant encore et encore.”

Alerte sur la fin

La fin de course de Pagenaud a toutefois été marquée par un incident avec Jack Hawksworth, parti dans le mur dans le même virage n°5 que Newgarden et que Juan Pablo Montoya juste après lui, le pilote Foyt expliquant dans la radio qu'il avait été “poussé” par le pilote Penske.

Il a juste tourné sur moi”, rétorque ce dernier. “J'ai essayé de manœuvrer pour l'éviter mais il ne m'a pas du tout laissé de place. J'ai ralenti le plus que je pouvais pour l'éviter, mais...”

Hawksworth a fait une erreur au virage n°3 [l'épingle au bout de Shoreline Drive, la ligne droite opposée à celle des stands], une grosse erreur, donc il savait que j'allais essayer de le passer dans le n°5 car le tour d'avant, j'avais essayé. Mais j'étais là, et il a juste tourné. Désolé, gars, mais je suis là. On veut toujours de la compétition mais une fois qu'on est dépassé, on est dépassé.”

Ce fut le seul incident d'une course où sa marche de pilote jouant le championnat n'a par ailleurs pas été contrariée. “En fait, tout le monde a été bon avec moi aujourd'hui”, dit-il. “Marco [Andretti], Ryan [Hunter-Reay], ils ont vu que j'étais très résolu et ont fait pareil avec Dixon. C'était très fair-play, très sympa.”

C'est la course. C'est l'IndyCar. Si c'était de la Formule 1, on terminerait d'où on est parti.

Simon Pagenaud, après son manque de réussite à Toronto

S'il ne lui aurait finalement coûté que les quelques points de la neuvième place, ce contact n'aurait pas arrangé les affaires de Pagenaud qui , au championnat, voit déjà son avance de 73 points se réduire à 47 sur Power et 83 sur Castroneves (finalement deuxième à Toronto), Dixon pointant pour sa part à 83.

Notre avance reste respectable et où que nous allions, nous sommes compétitifs”, tempère le Français. “Toujours [dans le] top 3. Je suis déçu car on a des opportunités et on ne peut les mener à bien, mais c'est la course. C'est l'IndyCar. Si c'était de la Formule 1, on terminerait d'où on est parti, mais c'est la beauté de ce championnat et il faut l'accepter car parfois ça tourne en notre faveur. Ça ne l'a pas fait pour nous aujourd'hui.”

C'était un peu de la chance, et comme dit mon père, ‘La chance tourne toujours’, donc il faut juste être là pour en tirer un avantage. On reste positifs.”

Avec David Malsher

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Will Power croit plus que jamais au titre
Article suivant Bourdais - "Nous sommes le Petit Poucet du paddock"

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France