Analyse

Penske et Chevrolet : En route vers un triomphe sans partage ?

Juan Pablo Montoya, Team Penske Chevrolet

Photo de: Jose Mario Dias

Juan Pablo Montoya, Team Penske Chevrolet
Juan Pablo Montoya, Team Penske Chevrolet
Juan Pablo Montoya, Team Penske Chevrolet
Juan Pablo Montoya, Team Penske Chevrolet
Will Power, Team Penske Chevrolet
Juan Pablo Montoya, Team Penske Chevrolet
Juan Pablo Montoya, Team Penske Chevrolet
Juan Pablo Montoya, Team Penske Chevrolet
Roger Penske
Helio Castroneves, Team Penske Chevrolet
Le poleman Will Power, Team Penske Chevrolet fête sa pole
Scott Dixon, Chip Ganassi Racing Chevrolet
Tony Kanaan, Chip Ganassi Racing Chevrolet
Graham Rahal, Rahal Letterman Lanigan Racing
Jack Hawksworth, A.J. Foyt Enterprises

La manche d'ouverture du championnat IndyCar 2015 à St Petersburg a livré son verdict, et ce qui avait été entraperçu durant l'hiver s'est confirmé : le Team Penske démarre en force tandis que Chevrolet possède une longueur d'avance sur Honda en matière d'aérodynamique, après l'introduction des nouveaux kits développés par les deux motoristes.

Doit-on pour autant s'attendre à ce que le duo Penske-Chevrolet domine la saison 2015 de l'IndyCar Series ? La réponse n'est pas si évidente.

L'avantage du Team Penske

À St Pete, les voitures de Roger Penske n'ont pas laissé planer le doute. Des essais libres à la course, les quatre pilotes de l'équipe ont tout dominé, s'offrant même le luxe de verrouiller le haut de la grille en qualifications. Dimanche dernier, Will Power fut en tête sans forcer - de son propre aveu - avant que Juan-Pablo Montoya ne prenne le relais.

Mais avec le même moteur et le même kit aéro Chevrolet que ses adversaires, comment le Team Penske parvient-il à dominer ? Si Power, Montoya, Castroneves et Pagenaud sont tous d'excellents pilotes, le talent ne manque pas ailleurs avec des pilotes comme Scott Dixon ou Ryan Hunter-Reay. Par ailleurs, même si Penske brasse plus de dollars que tous ses adversaires, il y a également peu à parier sur l'argument qui tend à affirmer qu'ici comme ailleurs, l'argent peut faire la différence. Contrairement à ce que l'on observe facilement en Formule 1, peu d'éléments sont développés à partir du châssis Dallara en IndyCar et par conséquent, les moyens qui peuvent y être adjoints sont restreints.

Une quatrième voiture est un réel avantage pour Penske.

Juan Pablo Montoya, mars 2015

En mars, le vainqueur de la première course, Juan Pablo Montoya, déclarait que l'apparition d'une quatrième voiture dans l'équipe constituait un réel avantage pour Penske. Et c'est probablement là que se trouve la clé : autant de retours techniques de la part des pilotes représentent certainement autant de chances de perfectionner l'organisation générale de l'équipe. Son fonctionnement, son expertise technique et son attention au détail s'en retrouvent alors optimisés.

À l'heure où l'IndyCar vit une petite révolution technique avec l'introduction des kits aérodynamiques, la qualité du feedback technique est indispensable aux équipes afin de parfaire leur utilisation de ces éléments. Si le Ganassi Racing et Andretti engagent également quatre bolides,  c'est l'organisation mise en place par Roger Penske qui est à coup sûr en mesure de faire la différence. Son équipe pourrait donc triompher grâce à l'attention portée aux détails, ni plus ni moins.

Honda talonne Chevrolet

"Pourrait", car si les observateurs s'accordent à dire que Chevrolet possède actuellement une longueur d'avance sur Honda en termes d'aéro, il est revanche impossible de dire si cette situation va perdurer. Il est encore moins évident de savoir lequel de l'Américain ou du Japonais va développer le meilleur kit à employer sur les ovales, lesquels seront présentés ce mois-ci.

Mais avant cela, nous aurons tout le loisir de constater si la domination Chevy sur circuit urbain vaut aussi pour les tracés routiers, puisque l'IndyCar se déplace sur le NOLA Motorsports Park pour la deuxième manche du championnat, dans une semaine.

Précisons également qu'une domination de l'un des deux constructeurs en compétition ne serait la bienvenue pour personne : ni pour les spectateurs, ni pour la discipline. D'autant plus que chacun s'habitue désormais à ce que l'on a pu observer ces dernières années, à savoir un nombre important de vainqueurs différents, appartenant aussi bien à de grandes qu'à de petites équipes. La compétition serait bien mise à mal si tout à coup, Chevrolet ou Honda venait à écraser son adversaire.

Appendices peu résistants : les pilotes doivent également s'adapter

Ni Chevrolet, ni Penske n'ont donc l'assurance de dominer cette saison. D'autant plus que si Honda a concédé un peu de terrain au moment de lancer en piste son kit aérodynamique, celui-ci n'en est pas moins compétitif et pourrait revenir dans la bataille dès les prochaines courses.

Même à St Petersburg, Rahal et Hawksworth - ou encore Sato en qualifications - ont prouvé que les Honda n'avaient pas grand-chose à envier aux Chevrolet. En réalité, la seule véritable source d'inquiétude des Japonais doit plutôt résider dans la fragilité de leurs éléments aérodynamiques. Lesquels ont volé dans les airs dimanche dernier, laissant peu de chances à leurs pilotes de briller lors de la course d'ouverture de la saison.

Une pièce a même sérieusement blessé un spectateur dans les tribunes du virage 10, ce qui prouve à quel point la priorité doit être mise sur cet aspect. Mais au-delà des constructeurs, il appartient également aux pilotes de s'adapter au manque de robustesse de ces nouveaux appendices, comme c'est le cas dans d'autres disciplines automobiles.

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