Grosjean prêt à "mettre sa peur de côté" en IndyCar
Évaluant ses options pour l'avenir, Romain Grosjean est prêt à courir en IndyCar malgré sa peur des ovales.
Photo de: Andy Hone / Motorsport Images
Romain Grosjean quittera la Formule 1 à la fin de la saison, l'écurie Haas ayant décidé de ne conserver aucun de ses pilotes actuels. Où se dirigera-t-il vers l'avenir ? De son propre aveu, les championnats qui l'intéressent le plus sont le WEC et l'IndyCar. La compétition américaine a toutefois quelques désavantages, reconnaît ce père de trois enfants qui habite pour l'instant en Suisse.
"Il faut vraiment que je concrétise quelque chose en IndyCar pour décider si je vais faire des allers-retours ou y déménager", commente Grosjean. "J'ai une femme et des enfants, ce n'est pas comme si j'étais un jeune qui peut sauter dans l'avion avec son sac à dos sans regarder derrière lui."
"Le pour ? Tout le monde a la même voiture, à part les amortisseurs et deux types de moteur. Les courses sont très fun, il y a de bonnes opportunités de gagner ou de monter sur le podium. Le contre, forcément, c'est que je ne sais pas grand-chose du sport auto américain. Les circuits ont l'air cool, c'est un très bon championnat, et je pense qu'il y a plus de pour que de contre. Le mode de vie, où vivre et quoi faire pour les enfants, leur éducation et leur avenir, c'est une priorité majeure."
Grosjean n'a jamais caché sa peur des ovales, mais au calendrier 2021, 80% des circuits sont routiers. De surcroît, le Français fait preuve d'un certain enthousiasme à l'idée de participer aux prestigieux 500 Miles d'Indianapolis. "Je croyais que l'IndyCar avait plus d'ovales", admet-il. "Les ovales, je n'en suis pas forcément fan, mais si l'on regarde le calendrier, en somme, il y en a trois : le Texas, qui est rapide, l'Indy 500, et une autre piste courte dont le nom m'échappe [le World Wide Technology Raceway, ndlr]."
"Disputer l'Indy 500 est évidemment quelque chose d'unique, c'est l'une des trois plus grandes courses au monde avec Le Mans et Monaco. Je pense qu'on peut mettre un peu sa peur de côté et y aller, en acceptant que les voitures sont bien plus sûres, les murs sont plus sûrs, tout est allé dans la bonne direction. Cela a changé de sorte que je peux accepter que cela puisse être une bonne opportunité et une expérience qui me donnera du plaisir, en espérant avoir du succès."
Grosjean demeure confiant quant à ses chances de trouver un baquet pour l'an prochain, après s'être entretenu avec Simon Pagenaud et Marcus Ericsson, bien qu'apporter du budget soit probablement requis. "Il reste des opportunités, nous regardons ce que nous pouvons faire et comment nous pouvons le faire", poursuit-il. "Les deux côtés souhaitent y arriver, ce qui est bien, avec de bons challenges. Si l'on regarde Penske et Chip Ganassi, qui sont, j'imagine, les deux top teams en IndyCar, ils affichent complet. Mais on ne s'attendrait pas forcément à obtenir un de ces baquets en arrivant en IndyCar, il faut prouver que l'on sait courir dans ce championnat."
Quant à Kevin Magnussen, également parti pour quitter la Formule 1, il a le même projet mais n'est pas très optimiste. "Je discute avec des équipes pour voir ce qui est possible", commente le Danois. "Il est un peu tard dans l'année, beaucoup d'équipes ont déjà des pilotes pour l'avenir. Je ne pense pas que ce soit probable pour l'an prochain, c'est clair. Je ne vois pas de raison de vous dire à qui je parle, mais ce sont de bons interlocuteurs."
Propos recueillis par Adam Cooper
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