Sébastien Bourdais - "Il nous faut progresser sur ovale"

Sébastien Bourdais, KV Racing Technology Chevrolet

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IndyCar Series

Sebastien Bourdais, KVSH Racing
Sébastien Bourdais, KVSH Racing
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Le vainqueur Sébastien Bourdais
Sebastien Bourdais, KVSH Racing
Sébastien Bourdais, KV Racing Technology Chevrolet
Sebastien Bourdais, KVSH Racing
Sebastien Bourdais, KVSH Racing
Sebastien Bourdais, KVSH Racing
Sebastien Bourdais, KVSH Racing
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Sébastien Bourdais, KV Racing Technology Chevrolet
Sébastien Bourdais, KVSH Racing

Alors que dix courses sur 16 ont déjà été disputées dans sa seconde saison au sein du KVSH Racing, Sébastien Bourdais occupe la 6e place du Championnat 2015 d’IndyCar avec une victoire à son actif, obtenue sur le tracé urbain de Détroit.

Mais quatre des six dernières manches, à commencer par les 500 Miles de Fontana ce samedi, auront lieu sur des circuits ovales. Et c’est sur ce type de tracé que Bourdais et son équipe ont le plus souffert cette année.

Motorsport.com a rencontré le Manceau le week-end de la précédente course, à Toronto. L’occasion de faire le point sur sa saison et d’aborder cette question des ovales...

Comment évaluez-vous votre saison jusqu’à maintenant?

Nous avons connu une saison assez compétitive jusqu’ici. Je dois toutefois m’améliorer en qualification.

Sur les ovales, il nous faut progresser. Nous nous sommes trompés à Indianapolis. Au Texas, nous étions sur la bonne voie, mais malheureusement, nous n’avons pas pu travailler sur nos réglages de qualification et nous n’avons pas assez réduit les appuis de la voiture.

Quand vous prenez le départ en milieu de peloton, ça complique les choses. Nous avons perdu un tour sur les leaders trop rapidement, et puis nous avons commis une erreur de procédure. Nous n’avons pas récupéré ce tour et avons été pénalisés. Cela aurait pu être une course fort différente.

En ce qui concerne les courses en circuits routiers et urbains, je dois prendre de départ plus à l’avant du peloton. À St-Pete, j’ai commis une erreur en qualification alors que j’aurais pu démarrer depuis la pole position. Mon tour rapide était assez bon pour l’obtenir.

À Long Beach, nous avons choisi des réglages qui nous ont pénalisés. Je me suis qualifié 9e, et j’ai connu une bonne course. Mais quand vous vous qualifiez à l’extérieur du top 3, ou du top 5, et que la course se déroule sans incident, comme ce fut souvent le cas cette saison, il devient impossible de refaire son retard.

Les voitures l'écurie Penske sont généralement très rapides en qualification, mais elles sont quand même vulnérables en course.

Sébastien Bourdais

Et puis, vous avez le “Clan Penske” devant qui vous bloque le chemin, pour ainsi dire. Les voitures Penske sont généralement très rapides en qualification, mais elles sont quand même vulnérables en course. Les écarts sont tellement serrés que si vous prenez le départ derrière elles, il est pratiquement impossible de les battre. Il faut donc que je parvienne à mieux me qualifier. Si je peux y arriver, nous pourrons leur donner une bonne réplique.

Par contre, nous commençons la seconde moitié de saison caractérisée par les ovales. Nous disputons ici [à Toronto] notre dernière course sur circuit urbain, puis il nous restera deux courses sur des circuits routiers [Mid-Ohio et Sonoma]. Mais nous visiterons l’Iowa, Milwaukee, Pocono et Fontana; que des courses sur ovale.

Nous devons progresser sur ces tracés. Parviendrons-nous à nous améliorer suffisamment ? Je ne le sais pas, mais je l’espère.

Vous avez parlé du “Clan Penske”. Roger Penske a quatre voitures en IndyCar. Chip Ganassi en inscrit quatre aussi. Ces énormes équipes ne disposent-elle pas d’un avantage déloyal?

Nous ne pouvons pas restreindre le nombre de voitures par équipe. En fait, qu’elles inscrivent deux ou quatre voitures, ces écuries fonctionneront de la même façon. Bénéficient-elle d’un avantage déloyal ? Je ne sais pas si c’est loyal ou déloyal.

Il s’agit d’écuries plus grosses que la nôtre. Nous sommes les outsiders. Nous faisons tout pour les battre, mais ce n’est pas facile, car elles disposent de plus d’argent, de plus de voitures, et aussi de bons pilotes!

Les Penske ne sont pas faciles à battre, mais nous avons été une des très rares écuries à y parvenir cette saison [à Détroit]. Nous leur donnons assez régulièrement du fil à retorde. C’est ce qui me satisfait.

Nous ne pouvons que travailler sur notre propre performance, et faire de notre mieux. C’est exactement ce que nous faisons, et nous éprouvons de la satisfaction à le faire. J’ai du plaisir à courir dans ce championnat.

Les fameux kits aéro kits, les carrosseries, ont changé le look des voitures IndyCar cette saison. L’introduction de ces kits a-t-il été une bonne chose?

Les constructeurs motoristes impliqués [Chevrolet et Honda] désiraient réellement voir ces kits aérodynamiques en IndyCar depuis un certain temps. Je crois que Chevrolet a effectué un très bon travail et nous disposons d’un kit très efficace. Le top 10 est monopolisé par des Chevrolet.

Cela ne doit pas être agréable d’être du côté de Honda actuellement. Graham [Rahal] semble être le seul à en tirer quelque chose. Je crois que ce serait une bonne chose si Honda parvenait à refaire son retard. Mais du même coup, leurs ennuis nous facilitent la vie.

La compétition est très forte ; très intense. Il y a une limite à empiler les voitures les unes sur les autres ! C’est ultra-compétitif, et si Honda parvient à nous rattraper, si on ajoute cinq ou six voitures Honda dans cette lutte intense que nous vivons à l’avant du peloton, ce sera incroyablement disputé. En fait, la situation actuelle ne nous déplaît pas trop...

Vous avez couru en Formule 1. La F1 devrait-elle apprendre quelques petites choses de la série IndyCar?

La F1 est structurée de façon très différente de l’IndyCar. Elle ne pense pas avoir à apprendre quoi que ce soit des autres catégories. La F1 a instauré un système qui lui convient bien, mais qui est exactement l’inverse du nôtre.

Nous courons sur des pistes très différentes : circuits routiers, circuits urbains très bosselés, petits ovales, speedways et superspeedways. C’est pourquoi cette série plaît autant aux pilotes. De plus, la série IndyCar s’occupe beaucoup mieux et beaucoup plus de ses fans que la F1. Cela crée une atmosphère très différente pour les pilotes et les passionnés.

Les interactions que nous avons sont aussi passablement différentes. Si vous parlez à des fans qui sont allés assister à une course de F1, ils vous diront que les voitures sont spectaculaires à voir et que le niveau de technologie est incroyablement élevé. Par contre, il n’y a aucune interaction entre les fans, les pilotes et les écuries.

Ici, vous pouvez admirer les voitures et même les toucher. En F1, les fans sont repoussés aussi loin que possible afin de créer ce sentiment d’envie et d'attrait. Ici, vous pouvez tout voir. Il s’agit d’une approche complètement différente.

Propos recueillis par René Fagnan

 

 

 

 

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