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Sérieux et exemplarité : le défi des 24H du Mans virtuelles

Organiser les 24 Heures du Mans virtuelles implique de mettre en place des règles permettant de répondre aux attentes pour que l'événement soit abordé avec le maximum de professionnalisme.

Toyota Gazoo Racing

Photo de: TOYOTA GAZOO Racing

La première édition des 24 Heures du Mans virtuelles s'est dotée d'un plateau de rêve, qui verra s'affronter les 13 et 14 juin prochains 50 voitures confiées à 200 pilotes. Le défi est désormais de proposer une compétition de haut niveau, capable d'afficher un grand niveau de professionnalisme. Pour y parvenir, les organisateurs s'appuient sur des règles solides ainsi que sur l'expérience des équipes engagées.

On l'a vu ces derniers mois avec l'avènement médiatique des compétitions virtuelles, certaines ont parfois pu être prises à la légère par les pilotes engagés, jusqu'à déclencher des polémiques regrettables. Pour éviter une telle tournure, Gérard Neveu affiche sa pleine confiance dans les concurrents sélectionnés pour qu'ils fassent preuve d'une attitude irréprochable et contribuent à la réussite de l'événement, organisé conjointement par l'ACO, le WEC et Motorsport Games.

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"Nous avons une grande responsabilité, nous devons veiller à ce que l'organisation de la course que nous proposons avec Motorsport Games et rFactor 2 soit au niveau attendu par tous", prévient le directeur général du WEC dans un entretien accordé à Motorsport.com. "Nous mettons déjà en place un règlement sportif très strict, car nous voulons faire quelque chose de sérieux, avec une bonne organisation, pour permettre à ceux qui ont investi beaucoup de temps qu'ils participent à un bel événement. Nous essayons de maintenir tout l'esprit du Mans, l'esprit d'équipe, ce qui est très important. Il y a quatre pilotes [par voiture], pas un seul. Donc si vous commencez à faire quelque chose de mal, vous pénalisez directement vos coéquipiers."

"Je fais confiance aux concurrents. Je crois que lorsque l'on a un niveau de compétiteurs comme celui-là, quand on a des équipes officielles vraiment importantes avec des voitures alignées par Porsche, Aston, Ferrari, Corvette, Toyota, il y a des gens qui font habituellement les choses très sérieusement. Nous devons être optimistes et leur faire confiance. Ça fait partie du jeu. Nous organiserons tout, mais nous ne piloterons pas la voiture à la place des pilotes et nous ne gérerons pas l'équipe à la place des team managers. Nous offrons la scène, mais ce sont eux les rock stars !"

L'organisation de cette course d'Endurance virtuelle représente un défi logistique et technique qui demande une part d'humilité. "Quand on entre dans une nouvelle ère comme celle-ci, il faut être humble et reconnaître qu'il y a une grosse évolution", admet Gérard Neveu. "Ce que nous essaierons, c'est faire du mieux que nous pouvons pour organiser un bel événement. Cinquante voitures, 24 heures, ce sera intéressant de voir où nous en serons le dimanche à 15h, combien il y aura de voitures, quelle sera l'ambiance. Ce sera intéressant à voir. Nous apprendrons énormément. Nous avons tous beaucoup d'énergie et d'enthousiasme."

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La plateforme de jeu choisie, rFactor 2, permettra de simuler les conditions de piste de jour comme de nuit, mais également les éventuels dégâts matériels, avec l'objectif de se rapprocher du challenge que représentent normalement les 24 Heures du Mans.

"Quand vous faites une course sprint en monoplace, si vous perdez la connexion de votre ordinateur, c'est fini parce que vous perdez cette connexion pendant dix minutes", précise Gérard Neveu. "Ici, ce que nous essaierons c'est d'avoir trois minutes pour se reconnecter. Si ce n'est pas le cas, les autres pilotes peuvent prendre la place. Il y aura bien sûr une pénalité, car c'est comme un problème mécanique sur la voiture, mais vous continuerez la course."

"Quand vous avez un accident avec la voiture, il y a des dégâts, c'est la grosse différence. Vous avez la chance de rentrer au stand pour régler le problème et reprendre la course. Il faut choisir la stratégie avec les quatre pilotes pour la course. Qui fait les différents relais ? Qui pilote le plus pendant la nuit ? Qui pilote sous la pluie ? Ça peut arriver ! Il y a un temps de roulage minimum par pilote, qui est de quatre heures, et un maximum de sept heures par pilote, pas consécutivement bien sûr. Ils devront donc répartir le temps entre eux. Il faut changer les pneus, faire les ravitaillements. Si vous oubliez de ravitailler, la voiture s'arrête en bord de piste. Il faut gérer toutes ces choses-là. Qui fera des doubles relais ? Ils devront gérer tous ces facteurs."

Les 24 Heures du Mans virtuelles auront lieu les 13 et 14 juin et seront diffusées en direct sur Motorsport.tv.

Pour plus d'informations sur l'univers eSport, rendez-vous sur Motorsport Games.

Propos recueillis par Luke Smith  

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