Les problèmes techniques d'Alonso et Verstappen expliqués

Le week-end dernier, les 24 Heures du Mans virtuelles ont marqué une étape importante dans l'histoire du simracing. Les similitudes avec une course réelle ont été nombreuses, y compris sur le plan technique. Développeur du jeu rFactor 2, Studio 397 revient sur les problèmes rencontrés par Max Verstappen et Fernando Alonso.

#20 Team Redline Oreca 07 LMP2: Max Verstappen, Lando Norris, Atze Kerkhof, Greger Huttu

Photo de: Xynamic

À une date qui devait être celle des 24 Heures du Mans, l'ACO a tout fait pour mettre en place une édition virtuelle. L'organisateur de l'épreuve s'est allié au FIA WEC, à Motorsport Games et à rFactor 2 pour mettre sur pied une course de 24 heures avec 50 voitures et 200 pilotes issus de l'Endurance, de la Formule 1 et du simracing. Remportée par Rebellion Williams Esports dans la catégorie LMP et par Porsche en GTE, l'épreuve a offert près de 23 heures de course effective, dictée comme le veut la tradition par le rythme, la stratégie, les erreurs en piste et un certain nombre de problèmes techniques.

Développeur de la plateforme rFactor2, Studio 397 est satisfait de la manière dont les choses se sont déroulées. "Nous sommes très contents", explique Marcel Offermans à Motorsport.com. "Si l'on prend la totalité de l'événement et qu'on lit tous les commentaires positifs de ceux qui étaient impliqués et de ceux qui ont regardé, c'était une fantastique retransmission avec beaucoup d'enthousiasme. Je dois féliciter les gens de Motorsport Games. C'était une production très professionnelle."

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Comme dans une course réelle, chaque participant aura sa petite histoire à raconter. Simon Pagenaud a fait le tour des réseaux sociaux lorsqu'il a changé de simulateur pendant son relais. Le simracer de ByKolles, Jesper Pedersen, a parcouru deux tours avec une voiture qui allait à droite quand il tournait son volant à gauche. Max Verstappen et Fernando Alonso ont eux aussi rencontré des pépins. Pendant la nuit, Verstappen a souffert de problèmes de connexion alors que le Team Redline était en tête. Le Néerlandais n'a pas mâché ses mots quant à cet incident, mais Offermans comprend cette frustration, lui qui est aussi un simracer passionné.

"Je peux parfaitement imaginer que l'on soit émotif quand les choses tournent mal", admet-il. "J'aurais probablement fait la même chose. Max a eu des problèmes de connexion sur son ordinateur, ce qui fait que le nombre d'images par seconde était bas. Avant la course, nous l'avons aidé à optimiser son nouvel ordinateur, mais peut-être que ce n'était pas encore tout à fait ça. Il pourrait y avoir eu un autre bug dans notre système, mais nous devrons enquêter. Son coéquipier Atze Kerkhof a eu un autre problème plus tard, que je n'ai jamais vu auparavant, donc je ne peux pas dire grand-chose à ce sujet. Une course de 24 heures, c'est rude pour le matériel, sauf qu'il ne s'agit pas de voitures mais d'ordinateurs et de connexions internet."

#14 FA/RB Allinsports Oreca 07 LMP2: Fernando Alonso, Rubens Barrichello, Olli Pahkala, Jarl Teien

Plus tôt dans la course, Alonso a écopé d'une pénalité de stop-and-go pour s'être accroché avec la Porsche de Simona De Silvestro. L'Espagnol a reçu la sanction au moment où il rentrait pour un arrêt au stand, ce qui l'a empêché de ravitailler en carburant et a provoqué une panne d'essence. Offermans précise que cet incident était la conséquence d'un "ensemble de circonstances imprévues" mais reconnaît que son équipe aurait pu faire mieux pour l'éviter.

"Nous avons fait une petite erreur", confie-t-il. "Quand vous recevez une pénalité, vous pouvez sélectionner dans le menu pitstop si vous voulez la purger immédiatement ou si vous voulez d'abord faire un arrêt normal. Vous ne pouvez pas purger une pénalité et faire un arrêt au stand en même temps. Lorsque la direction de course a annoncé la pénalité, nous l'avons publiée immédiatement, juste avant qu'Alonso rentre. Il a à peine eu le temps de modifier ses réglages de pitstop et il a fait un arrêt normal en premier. C'était une erreur de notre part. Ensuite, nous avons veillé à n'appliquer les pénalités que lorsque la voiture concernée venait de passer la ligne de chronométrage, afin de laisser suffisamment de temps pour réagir."

Malgré tout, Offermans est ravi de l'accueil réservé à l'événement et espère que son équipe pourra s'appuyer sur cette expérience pour l'avenir. "Au niveau des chiffres, c'était la plus grande course de simulation jamais organisée, donc ça fera date", ajoute-t-il. "Nous voulons nous en servir pour renforcer le simracing lorsque la course reprendra dans le monde réel. C'est de l'eSport qui utilise les mêmes compétences que le véritable sport. Le meilleur exemple, c'est que les vrais pilotes étaient très proches de leurs collègues simracers. Nous voulons maintenant continuer à organiser des épreuves et à réduire les différences entre les deux mondes."

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