Test - Dakar 18, exigeant mais fun

Le jeu officiel du Dakar est sorti ce mardi, l'occasion de découvrir un opus extrêmement exigeant, et finalement assez rafraîchissant dans le paysage des jeux de course.

Dakar 18

Jeux vidéo : les tests de Motorsport.com

Les tests des rédacteurs Motorsport.com sur les dernières sorties en jeux vidéo de sports mécaniques.

Il aura fallu attendre plus de 15 ans avant de reprendre le chemin du Dakar dans un jeu vidéo, depuis un "Dakar 2" ayant laissé un sacré goût d'inachevé pour les joueurs sur PS2, Xbox et GameCube.

Exigeant, le nouveau jeu officiel du Dakar l'est réellement. Les divers avertissements mis en place lorsqu'on veut débuter un mode aventure (les 14 spéciales officielles du rallye-raid le plus célèbre du monde) sans être passé au préalable par l'entraînement, ne sont pas là en vain.

Comme dans la réalité, les spéciales sont longues, très longues ! Après une petite mise en jambes de cinq ou six minutes sur la première étape du rallye, la deuxième vous plonge dans le vif du sujet avec plus de 270km de spéciale chronométrée, de quoi vous occuper pendant au moins 40 minutes avec l'échelle choisie dans le jeu ! Sans sauvegarde de mi-spéciale possible, c'est un véritable test de concentration et d'endurance qui se présente tout au long des spéciales.

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La navigation est évidemment au centre des débats tout au long du jeu, même si quelques pistes surgissent ça et là et permettent de mettre le pilotage à l'épreuve également. Dans le plus difficile des deux modes de difficulté présents au début du jeu (le troisième, le mode légende, n'est jouable qu'une fois le Dakar terminé en mode compétiteur, le deuxième), la localisation des points de passage s'avère assez complexe, et il faut vraiment regarder avec attention le roadbook et écouter son copilote (parlant uniquement anglais, dommage) pour s'en sortir.

S'en sortir, c'est également ce qu'il va parfois falloir faire au sens le plus littéral du terme ! Les kilomètres de dunes, de fesh-fesh, de pistes, de marécages, à perte de vue (plus de 20'000 km² de monde ouvert ont été modélisés !) feront que parfois, votre voiture, moto, quad, camion ou buggy monoplace ne pourra plus avancer. Si tel est le cas, pas de panique, on quitte son véhicule, on s'arme de sa pelle, et c'est parti ! Dans les cas les plus extrêmes, il est également possible d'appeler ses concurrents à l'aide, certains n'hésitant pas à s'arrêter pour vous aider.

L'inverse est également possible, et fait entrer une bonne dose de stratégie dans l'équation. En effet, il est possible de totalement ignorer ses adversaires arrêtés sur le bas-côté, seule la victoire étant belle, mais si vous faites preuve d'altruisme, vous pourrez obtenir des Dakar Points, décernés également tout au long des étapes, et vous permettant de réparer votre véhicule, si jamais vous veniez à casser une suspension sur une réception trop appuyée !

Pas mal au volant, terrible à la manette

Au niveau du pilotage, c'est malheureusement un sentiment mitigé qui nous habite après plusieurs heures de jeu. Au volant, la conduite est souple, fluide, et le véhicule répond bien. Problème, en tout cas avec notre Thrustmaster T300RS : les commandes créent un conflit une fois le pilote hors de l'habitacle, si bien qu'il ne va faire que sortir sa pelle à longueur de temps, où lancer des SOS, sans que l'on puisse vraiment le contrôler correctement.

La solution est alors d'opter pour la manette, et si là l'aspect exploration à pied est agréable, la conduite en souffre énormément, si bien que les voitures en particulier deviennent incontrôlables à certains moments, ce qui est au mieux agaçant quand vous êtes lancé à 150 km/h sur une piste d'Amérique du Sud ! Les divers ajustements offerts dans les options n'ont pas donné satisfaction de notre côté.

Ce qui est dommage, car la première chose que l'on demande à un jeu de course, c'est évidemment une maniabilité et des physiques de qualité. Ces dernières ne sont pas totalement axées sur la simulation, mais ne sont pas totalement arcades une fois un volant en main. Heureusement pour lui, le rallye-raid est peut-être bien la seule discipline automobile où les à-côtés sont plus importants que la performance !

Dakar 18

Une fois perdu dans le désert du Pérou, l'envie de croiser la moindre trace et de retrouver le bon cap est bien suffisante pour effacer les possibles désillusions concernant la conduite. Les parties en lignent promettent également, bien que la longueur des spéciales rend quasiment impossible le fait de passer beaucoup de temps avec ses adversaires, les écarts se formant très vite le long d'un parcours pouvant atteindre les deux heures.

Cela fait donc également de Dakar 18 un jeu qui ne sera peut-être pas adapté au casual player. S'il est très simple de juste allumer sa console pour faire une ou deux courses sur un F1 2018 par exemple, il peut être bien plus difficile de trouver le temps de faire une seule spéciale sur le jeu officiel du Dakar. Mais on ne peut pas non plus le blâmer pour avoir voulu offrir une expérience la plus authentique possible...

Pour une première mouture, on voit clairement de belles promesses dans ce Dakar 18, avec notamment la présence des licences officielles. Espérons que les prochains opus pourront construire sur les bons points, et peut-être diversifier les modes de jeu, afin que tout le monde y trouve son compte.

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