24 Heures du Mans 2016 : Toutes les catégories en bref
Les 24 Heures du Mans se sont achevées sur une note dramatique suite à l'incroyable défaillance de la Toyota n°5. Il nous semblait nécessaire de revenir sur les conclusions à retenir après un tel scénario qui a pris le pas sur tout le reste.
Les vainqueurs : #2 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Romain Dumas, Neel Jani, Marc Lieb
Eric Gilbert
Porsche améliore son record
L'incroyable scénario, terrible désillusion qui a mené à la perte de la Toyota n°5 à l'entrée du dernier tour, a pour première répercussion d'offrir la victoire à Porsche. L'équipage n°2 formé par Romain Dumas, Marc Lieb et Neel Jani offre ainsi le 18e succès de son histoire à la marque de Stuttgart, record de nouveau amélioré après la victoire 2015.
L'incidence est également forte au Championnat du monde puisque la Toyota de Buemi-Nakajima-Davidson n'est pas classée et n'obtient même pas les 36 points (grâce au système de comptage double au Mans) qui auraient été précieux.
On ne peut en tout cas pas s'empêcher de repenser à ce que Pascal Vasselon confiait en début de semaine, à l'aube de l'épreuve...
"On est inquiets de problèmes de qualité, qui ne relèvent pas de la conception de la voiture : c'est ce qui nous est arrivé en 2014", rappelait le directeur technique de Toyota. "Donc ça, ça peut toujours arriver, on est toujours inquiet. Mais par contre, notre programme d'essais nous a amenés à régler tous nos problèmes conceptuels. Donc voilà, nous ne sommes pas arrivés en ayant ou craignant un problème de fiabilité. Pas plus, je dirais, qu'en 2014 ou... l'année dernière quand nous n’étions pas vraiment prêts."
"On avait changé moins de choses sur la voiture, donc statistiquement, le risque lié à la qualité était peut-être plus faible : sur une échelle, on est quand même positionnés un petit peu moins confortable que l'année dernière. Mais on n’est pas dans la zone d'inquiétude, voilà, et même si tout peut arriver. Il y a toujours un risque incompressible."
Les trois constructeurs sont représentés sur le podium, puisque Toyota obtient tout de même la deuxième place avec Kobayashi-Sarrazin-Conway, et Audi accroche un podium devenu inespéré avec Duval-Di Grassi-Jarvis.
Alpine de retour
Le projet Alpine en LMP2 aboutit sur une première victoire au Mans en LMP2, grâce à l'équipage emmené par Nicolas Lapierre, déjà vainqueur de la catégorie l'an passé avec KCMG. Le Français remporte la course avec la complicité de deux débutants, Gustavo Menezes et Stéphane Richelmi.
Le podium est complété par la G-Drive n°26 de Rusinov-Rast-Stevens et la SMP n°37 de Laydigin-Petrov-Shaytar. On retrouve donc deux châssis ORECA (dont un rebadgé pour Alpine) et un BR01.
Le GTE sur fond de polémique
Toute la semaine, la polémique a fait rage quant à la balance de performance en LMGTE, avec les soupçons autour de Ford, qui aurait caché son rythme avant Le Mans. La Ford GT a renoué avec le succès pour le retour de la marque à l'ovale bleu, grâce à l'équipage formé par Bourdais, Hand et Müller. C'est d'ailleurs une première victoire pour le pilote français, même si ce n'est pas au classement général.
La Ferrari n°82 du Risi Competizione prend la deuxième place avec Fisichella-Malucelli-Vilander, devant une autre Ford GT, la n°69 de Briscoe, Dixon et Westbrook.
Il se dit cependant qu'Aston Martin porterait réclamation contre la Ford victorieuse, sans avoir encore davantage d'informations.
Le LMGTE Am pour Ferrari
Dans la catégorie LMGTE Am, la Ferrari n°62 de la Scuderia Corsa s'est imposée avec Bell-Segal-Sweedler, devant la Ferrari AF Corse n°83 de Aguas-Collard-Perrodo et la Porsche n°88 de Al Qubaisi-Heinemeier Hansson-Long.
Sausset à l'honneur
Enfin, on ne peut pas ne pas saluer la performance extraordinaire réalisée par Frédéric Sausset et ses coéquipiers Christophe Tinseau et Jean-Bernard Bouvet. Le premier cité est devenu le premier quadri-amputé à disputé les 24 Heures du Mans, a pris ses relais et a pu rallier l'arrivée. Une grande leçon de courage.
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