38 ans après, Alpine renoue avec la victoire au Mans
38 ans après le succès au général de la Renault Alpine A442B de Pironi et Jaussaud, la marque de Dieppe renoue avec le palmarès des 24 Heures du Mans grâce à son succès en LMP2 avec le trio Nicolas Lapierre, Gustavo Menezes et Stéphane Richelmi.
Photo de: Eric Gilbert
Les deux Alpine A460 s'étaient rapidement positionnées en tête du LMP2 lors des premiers instants de la course, la Signatech n°36 devançant la voiture sœur engagée sous la bannière chinoise du Baxi Racing n°35.
Mais les deux prototypes français étaient piégés par une mauvaise monte de pneumatiques alors que la piste s'asséchait, et glissait en queue de classement de la catégorie en fin d'après-midi. Les Alpine reprenaient leur marche en avant, et Gustavo Menezes hissait la n°36 en deuxième position au quart de l'épreuve, la n°35 se maintenant elle dans le top 10.
Nicolas Lapierre s'emparait du commandement au milieu de la nuit, et Gustavo Menezes enfonçait le clou au petit matin en alignant des tours chrono qui lui permettaient de creuser l'écart. C'est Lapierre qui avait le privilège de franchir la ligne d'arrivée en vainqueur pour Alpine, le Français rééditant son succès LMP2 en 2015 sous les couleurs de KCMG.
"Cette victoire me procure beaucoup d’émotion", déclarait Nicolas Lapierre à sa descente de voiture. "Représenter Alpine au Mans est vraiment très spécial, mais je suis également très heureux d’avoir retrouvé l’équipe de Philippe [Sinault] depuis le début de cette saison".
"Notre course a été émaillée de quelques petits aléas, comme notre stratégie pneus qui n’était pas idéale pour le début de course", poursuit le pilote français. "Mais nous avions la voiture la plus performante pour pouvoir récupérer le temps perdu hors de la piste. Finalement, j’estime cette victoire est autant liée aux qualités de l’équipe et de mes équipiers qu’à ma propre prestation. Gustavo et Stéphane ont fait un travail extraordinaire, en adoptant l’état d’esprit nécessaire pour briller au Mans".
Déception en revanche pour la n°35, contrainte à l'abandon au petit matin en raison d'une sortie de route de Nelson Panciatici, visiblement en proie à un problème mécanique. Un incident qui altérait à peine la joie dans le clan Alpine, qui décrochait la victoire dans la course la plus importante de la saison.
C’est une consécration que nous allons pleinement savourer.
Philippe Sinault, directeur de Signatech Alpine.
"Pour beaucoup de monde, notre victoire semblait acquise avant même le départ et c’est ce qui nous a mis sous pression", explique Philippe Sinault, directeur de l'équipe Signatech Alpine. "Il fallait que nous fassions preuve d’humilité pour aborder ces vingt-quatre heures. Dans le même temps, nous ne pouvions pas nous contenter d’une course d’attente, car l’expérience prouve qu’on ne peut pas gagner le LMP2 de la sorte".
"Je suis fier d’avoir remporté cette victoire avec le noyau dur de mon équipe, constitué il y a une vingtaine d’années", continue Philippe Sinault. "C’est une consécration que nous allons pleinement savourer. La fête aurait été totale si la n°35 avait été à l’arrivée. Nelson [Panciatici], qui n’est absolument pas responsable de la sortie de piste, a été piégé par un incident mécanique dont nous ne connaissons pas encore la cause".
On rappellera que cette victoire tombe à point nommé pour Alpine, qui s'apprête à lancer son nouveau modèle GT d'ici la fin de l'année.
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