Alpine pris de court par son déficit de vitesse de pointe
Si la Journée Test s'est déroulée sans encombre pour Alpine, rendre huit à neuf km/h aux Toyota et aux Glickenhaus en ligne droite laisse présager des maux de têtes pour les ingénieurs de l'équipe française.
Photo de: Rainier Ehrhardt
B.D., Le Mans - Au sein de l'équipe Alpine au terme de la Journée Test, il y a d'abord la satisfaction d'avoir connu un roulage sans pluie et conforme au plan de marche, mais très vite surgit la problématique de la vitesse de pointe affichée par l'A480 dans les longues lignes droites du circuit des 24 Heures du Mans. "C'est un sujet", prévient un Philippe Sinault soucieux.
Le constat dressé par le directeur de l'écurie est corroboré par des chiffres clairs. Le prototype tricolore a atteint 325 km/h en vitesse de pointe ce dimanche, quand Toyota et Glickenhaus ont touché les 332 km/h ce matin et même les 337 km/h durant la séance de l'après-midi. "C'est supérieur à ce que l'on attendait", admet Philippe Sinault, alors que l'Alpine a récupéré avant la grand-messe sarthoise un peu de la puissance dont elle avait été privée entre Sebring et Spa-Francorchamps.
"Après, c'est tellement facile de tirer des conclusions à chaud alors qu'il y a beaucoup de choses à analyser... mais il nous manque de la V-Max, oui", ajoute le patron du programme géré par Signatech. Avec déjà l'esprit tourné vers un gros travail d'analyse des données dans l'espoir d'améliorer sensiblement les choses d'ici les essais libres puis qualificatifs qui auront lieu mercredi prochain. "C'est toujours la journée la plus instructive, mais à digérer, on va mettre au moins deux jours à en tirer certains éléments", précise-t-il, avant d'aborder les solutions éventuelles mais menant obligatoirement à des compromis : "On en a, mais sans dégrader le reste non plus… On est un petit peu en retrait quand même".
Les LMH ont donc un avantage clair en vitesse de pointe, tandis que les LMP2 tutoient pour certaines les 327 km/h. La tendance d'un resserrement entre Toyota et Glickenhaus se confirme. "On sent que les Glickenhaus se sont rapprochées des Toyota, c'est clair", pointe Philippe Sinault. "Ils sont là, ils sont bien là, ils sont rapides."
Le delta dans les vitesses en ligne droite était logiquement attendu mais c'est donc son ampleur qui prend un peu Alpine par surprise. Chez Toyota, on l'explique une fois de plus par le profil réglementaire très différent de la voiture française. "Il y a des écarts, mais c'est le problème de cette voiture avec son profil de performance très différent", martèle le directeur technique de Toyota, Pascal Vasselon. "Elle est extrêmement rapide en virage et moins rapide en vitesse de pointe. C'est le problème d'associer cette ex-LMP1 avec les nouvelles voitures, on ne peut pas égaliser les profils de performance. On peut égaliser les temps au tour, mais pas le profil de performance."
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