BMW pense à un retour en LMP1 avec l'hydrogène

BMW a laissé entendre qu'il serait possible de revenir un jour en prototype aux 24 Heures du Mans, avec une auto propulsée par une pile à hydrogène.

#15 BMW Motorsport BMW V12 LMR: Joachim Winkelhock, Pierluigi Martin, Yannick Dalmas

Jean-Philippe Legrand

Victorieuse au Mans en 1999 au classement général, BMW pense qu'il est déjà théoriquement possible de concevoir un prototype LMP propulsé par une pile à combustible zéro émission, et que les développements dans l'industrie automobile rendront cette piste attractive pour les constructeurs à l'avenir.

"C'est quelque chose qui est faisable selon une étude", explique Jens Marquardt, patron de BMW Motorsport. "Ce serait une technologie à envisager pour une application en course en Endurance, et c'est quelque chose que nous pourrions étudier à l'avenir au niveau prototype."

Décrivant les piles à combustible en sport automobile comme une "technologie au long court", Marquardt révèle que BMW a maintenu le dialogue avec les législateurs du WEC – la FIA et l'Automobile Club de l'Ouest – à ce sujet. "Nous avons discuté avec eux deux au sujet des piles à combustible", confirme-t-il. "Ça continuera, nous n'y sommes pas fermés."

Avant de s'engager pour la première fois cette saison dans la catégorie GTE Pro du WEC, BMW a évalué la possibilité de faire son retour en prototype au Mans avec une voiture à hydrogène via le 56e garage, dédié aux nouvelles technologies.

"Nous avions fait un concept pour vérifier si c'était possible ou non, et nous sommes arrivés à la conclusion que c'était faisable avec quelques contraintes", précise Marquardt, selon qui les progrès en matière de pile à combustible pourraient lever ces barrières dès 2024. "Mais venir dans un environnement comme le 56e garage n'a du sens que lorsque l'on verra la technologie arriver également sur la route, dans deux, trois ou cinq ans. À un moment donné, la technologie de la pile à combustible sera pertinente pour la route, mais nous devrons voir quand cela arrivera."

Organisateur et promoteur des 24 Heures du Mans, l'ACO semble avoir déjà des intentions pour autoriser l'arrivée de l'hydrogène, après avoir déjà ouvert la porte en juin 2016. La volonté est d'ouvrir la nouvelle réglementation LMP1, qui entrera en vigueur en WEC pour 2020-2021, à de nouvelles sources d'énergie à partir de 2024. 

"Nous visons de nouvelles motorisations pour 2014", déclare le président de l'ACO, Pierre Fillon, à Motorsport.com. "Je ne suis probablement pas le seul qui ne croit pas aux systèmes alimentés par des batteries comme étant la solution ultime et exhaustive. Nous avons un objectif clair : à partir de 2024, il devrait être possible de rouler au Mans sans émettre de CO2, et c'est possible uniquement avec certaines technologies."

En 2013, le projet GreenGT (photo ci-dessous) avait reçu l'approbation pour rouler au Mans via le 56e garage, mais le prototype H2 avait finalement déclaré forfait avant l'épreuve. 

La GreenGT H2

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