Button : "Mon rêve est de courir au Mans en 2023"
À 41 ans, Jenson Button étudie sérieusement les options qui pourraient s'offrir à lui en Endurance grâce aux réglementations Hypercar et LMDh.
Engagé le week-end dernier comme propriétaire et pilote dans la nouvelle discipline électrique Extreme E, Jenson Button n'en a pas pour autant terminé avec sa carrière sur circuit. Le Champion du monde 2009 de Formule 1 l'a rappelé fermement, insistant sur les nombreuses envies qui l'animent encore et sur cette attirance pour les 24 Heures du Mans qui ne cesse de se rappeler à lui. Il y a quelques mois, le Britannique évoquait déjà ce souhait, tout en soulignant son désir de voir un jour sa propre équipe participer à la classique mancelle. Néanmoins, à plus court terme, c'est bien en tant que pilote à part entière qu'il espère pouvoir s'impliquer.
"J'ai aussi besoin de faire autre chose", explique-t-il dans une interview accordée à Racer. "J'ai besoin de courir sur circuit. J'aime le hors-piste et j'adorerais faire du rallye ou du rallycross. J'ai parlé avec beaucoup de gens qui m'ont dit : 'Ah, tu veux faire du rallycross ? Eh bien j'ai une voiture que tu peux tester. Oh, tu veux faire du rallye ? J'ai une voiture que tu peux tester aussi'. C'est incroyable d'avoir autant d'opportunités. Mais mon rêve est de courir au Mans en 2023."
Si Jenson Button se fixe cette échéance, c'est évidemment parce qu'elle concorde avec l'arrivée annoncée de la réglementation LMDh et l'engagement de nouveaux constructeurs tels que Porsche ou Audi, qui rejoindront les projets Hypercar de Toyota, Peugeot, Ferrari, Glickenhaus et ByKolles. S'investir dans le développement d'une auto, c'est d'ailleurs ce qui titille le plus Button, lui qui a connu sa première expérience aux 24 Heures du Mans en tant que pilote lors de l'édition 2018 avec SMP Racing, en LMP1.
"Je me souviens avoir parlé du Mans il y a dix ans, dire à quel point c'était particulier", rappelle-t-il. "Il y avait trois constructeurs en LMP1, puis ça a énormément décliné, très rapidement. Mais ça remonte à nouveau. C'est incroyable : il va y avoir sept ou huit constructeurs en LMH/LMDh. C'est d'ailleurs le seul petit truc, la légère confusion entre les catégories."
"Pour moi, l'important est juste d'être dans une voiture. Je me suis retrouvé dans un baquet au Mans en 2018 et j'ai adoré, mais ce n'était pas encore 'ma' voiture. Je veux développer une voiture, et c'est ma force. J'ai parlé avec des gens et à 41 ans, ils pensent que c'est l'âge parfait. C'est le meilleur moment pour être pilote d'Endurance, car vous n'avez plus rien à prouver. Vous êtes là pour développer la voiture, la construire, et vous allez être rapide tout en ayant de l'expérience."
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