Dans la peau d'un pilote : le public et les médias au Mans
Tristan Gommendy prend cette année son 8e départ aux 24 Heures du Mans, avec le Jackie Chan DC Racing By Jota, en LMP2. Il fera équipe avec Alex Brundle et David Cheng. Avant le Jour J, il raconte à Motorsport.com les particularités de l'épreuve.
Dans la peau d'un pilote aux 24H du Mans
Découvrez l'envers du décor des 24 Heures du Mans grâce à Tristan Gommendy, le guide de Motorsport.com pour tout connaître de la vie d'un pilote sur la plus grande course d'Endurance.
Avec le public, le moment assez fort et le dernier contact que l'on a, c'est justement au départ de l'épreuve. C'est un moment solennel. J'ai toujours pris le départ des épreuves, et c'est un instant très spécial. Il y a des dizaines de milliers de personnes, avec les hymnes, c'est vraiment très prenant. C'est là que l'on se rend compte de l'ampleur de l'épreuve.
Après, en tant que pilote, on n'a plus véritablement ce contact-là. On l'a un peu sur notre trajet quand on va manger, quand il fait à nouveau jour, car la nuit c'est plus rare. Mais les vrais contacts, où l'on se rend compte de cette communion, c'est principalement au départ, et pendant la parade le vendredi : c'est un moment extraordinaire, c'est un truc de dingue ! C'est vraiment très, très sympa. Et puis il y a l'arrivée, quand on a la chance d'être sur le podium et qu'on a une foule devant soi. Ce sont quelques moments comme ça.
Le dernier contact que l'on a avec le public, c'est au départ de l'épreuve. C'est un moment solennel.
Tristan Gommendy
Après, malheureusement, on a un timing assez serré pendant la semaine, pendant les jours de roulage, et finalement on croise un peu le public, mais on n'a tellement pas le temps de s'arrêter ou d'en profiter, ou même d'aller se balader… Tous les ans, j'ai envie de prendre du temps pour aller me balader dans le village, aller voir un peu les boutiques. Mais on n'a jamais le temps d'y passer, ou alors en coup de vent !
Parmi les autres relations à gérer, il y a les médias, et ça se fait très bien, en total respect. De manière générale, les médias se sont pas mal professionnalisés. Ça fait partie de l'épreuve, et ça s'organise assez facilement car ce ne sont pas des choses qui prennent beaucoup de temps. Si on n'aime pas les médias, il faut changer de métier. Généralement, ce sont des gens passionnés, donc ce sont rarement des conversations désagréables. On a affaire à des gens qui sont des connaisseurs, passionnés d'automobile, donc ça se fait assez facilement, respectueusement. Souvent, on se connaît ; ce n'est pas véritablement un sujet.
Ça ne rentre pas dans les cases complexes et compliquées à gérer ; ça s'organise avant. Il y a toujours, à un moment donné, dix minutes à donner, ne serait-ce que par l'accès qu'ont les journalistes dans nos structures. C'est assez simple, quand on ne roule pas, de prendre un peu de temps, de discuter un peu. C'est presque plus facile de prendre un moment avec un journaliste que de discuter avec certains fans.
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