Cinquante ans plus tard, le Mans reste le "test ultime"

Vainqueur au Mans en 1966, année du premier succès de Ford aux 24 Heures du Mans, Chris Amon suivra de près l'épreuve cette année, qui marque le retour du constructeur à l'ovale bleu.  

#5 Toyota Racing Toyota TS050 Hybrid: Anthony Davidson, Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima, Alexander Wurz

#5 Toyota Racing Toyota TS050 Hybrid: Anthony Davidson, Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima, Alexander Wurz

Eric Gilbert

#6 Toyota Racing Toyota TS050 Hybrid: Stéphane Sarrazin, Mike Conway, Kamui Kobayashi, Alexander Wurz
#2 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Romain Dumas, Neel Jani, Marc Lieb
De gauche à droite : Bruce McLaren, Henry Ford II et Chris Amon sur le podium après la victoire de Ford aux 24 Heures du Mans 1966
Première victoire Ford aux 24 Heures du Mans 1966 : la Ford GT-40 Mark II gagnante pilotée par Bruce McLaren et Chris Amon
#36 Signatech Alpine A460: Gustavo Menezes, Nicolas Lapierre, Stéphane Richelmi
La nouvelle protection SAFER à la sortie du virage Porsche
#6 Toyota Racing Toyota TS050 Hybrid: Stéphane Sarrazin, Mike Conway, Kamui Kobayashi, Alexander Wurz, #78 KCMG Porsche 911 RSR: Christian Ried, Wolf Henzler, Joel Camathias

La pilote néo-zélandais, qui a disputé près d'une centaine de Grands Prix en Formule 1, s'est également imposé au Mans dans les années 60, scellant la première victoire de Ford dans la Sarthe, aux côtés de Bruce McLaren. C'était il y a cinquante ans, et depuis, l'univers de l'Endurance a bien changé, mais pas sa philosophie. 

Sans aucun doute, la sécurité est aujourd'hui sans commune mesure avec ce qu'a connu Amon, bien que les risques soient toujours réels et omniprésents. Deux époques différentes, qui ne peuvent pas être comparées. C'est ce qu'il explique quand il lui est demandé s'il est plus difficile de remporter les 24 Heures du Mans en 1966 ou en 2016. 

"C’est difficile à dire, parce que le différentiel de vitesse était plus élevé à mon époque, et les voitures n’offraient pas autant de protection", souligne Amon dans une interview publiée par Ford. "Le circuit était aussi plus dangereux. Nos voitures n’avaient pas de direction assistée ou de palettes au volant, alors elles étaient physiquement très exigeantes à piloter. On se faisait d’énormes cloques sur la main en changeant les vitesses."

"L’autre chose, c’est qu’il fallait vraiment gérer les freins, car au bout de la ligne droite des Hunaudières ils pouvaient être froids et tout à coup sujets à une chaleur énorme. On freinait en arrivant à 350 km/h. Il y avait vraiment un risque que les disques craquent."

Pour celui qui se considère comme un survivant de son époque, il ne fait aucun doute que Le Mans est toujours aujourd'hui l'épreuve ultime, même si les défis ont évolué. 

"C’était certainement plus dangereux à mon époque, mais c’était le deal si on voulait courir", précise-t-il. "Je pense qu’aujourd’hui, les pilotes sont sujets à des forces G bien plus élevées, et ils doivent aussi gérer différents réglages dans la voiture, alors ils ont davantage besoin de réfléchir pendant la course. Au final, l’Endurance est le test ultime pour l’homme et la machine, et ça n’a pas changé au cours des cinquante dernières années."

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