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Découverte : Dessine-moi une Hypercar pour les 24 Heures du Mans

Vous vous demandez encore de quoi il s'agit quand on évoque l’avènement de la catégorie Le Mans Hypercar ? Voici du concret !

Qu'est-ce qu'une Hypercar ?

Photo de: Camille De Bastiani

La semaine prochaine, une page considérable de l'Endurance va se tourner : pour la dernière fois en WEC, la catégorie LMP1 sera en tête de peloton. Cette "petite mort" est déjà acquise depuis un moment, et pour certains l'ère s'est refermée dès l'édition 2020 des 24 Heures du Mans en septembre dernier. Mais à Bahreïn, où de nombreuses équipes ont renoncé à courir sur fond de crise du coronavirus, les deux Toyota TS050 Hybrid livreront leur baroud d'honneur. Viendra ensuite le temps pour ces magnifiques prototypes à la technologie de pointe inégalée de regagner le musée.

Si côté piste la TS050 a continué sa moisson de succès face à une concurrence limitée et en dépit de l'EoT et des handicaps de performance, en coulisses Toyota est déjà tourné depuis très longtemps vers l'avenir. Ce futur sera incarné par l'Hypercar, au sein d'une catégorie baptisée Le Mans Hypercar et réunissant plusieurs possibilités techniques en 2021 comme au-delà. En attendant 2022 (voire 2023) et la convergence avec l'IMSA qui permettra l'engagement de prototypes LMDh, le plateau réunira les nouvelles Hypercar et d'anciennes LMP1 qui feront l'objet d'une BoP afin d'équilibrer les technologies. À ce jour, seul Alpine a choisi la voie du LMP1 pour tenter de rivaliser avec les nouvelles auto : la marque française récupèrera le châssis Oreca exploité ces dernières années par Rebellion, sans exclure de le faire évoluer.

Pour faire face à qui ? Encore une fois, Toyota est à la pointe et n'a pas attendu pour se lancer dans la conception de son Hypercar. Le programme a certes pris un peu de retard en raison de la crise du coronavirus, mais les calendriers ont eux aussi été décalés. D'après les récentes informations de nos confrères de Sportscar365, la nouvelle monture a fait ses premiers tours de roue fin octobre dans le sud de la France, sur le circuit Paul Ricard. Elle sera présentée officiellement le 11 janvier prochain.

Dans la foulée des retraits successifs d'Audi et Porsche, les discussions autour de l'avenir de la catégorie reine de l'Endurance ont duré plusieurs années. Il a parfois fallu reculer pour avancer de nouveau, donnant presque le sentiment d'Arlésienne à un moment donné, mais la nouvelle réglementation va enfin se matérialiser. Les annonces qui se sont succédées ont parfois semé le trouble dans les esprits. Comment comprendre simplement et factuellement ce que seront ces nouvelles Hypercars ? Chez Motorsport.com, nous avons mis notre graphiste à contribution : "Dessine-nous une LMH". Lui a répondu : "Chiche ?"

Voici son concept, que vous avez toute liberté de découvrir en le manipulant.

 

Les grandes lignes à retenir du règlement Le Mans Hypercar

Le rythme

Le temps ciblé est de 3:30 min sur le circuit des 24 Heures du Mans, soit environ 25 secondes plus lent que les actuelles LMP1.

Le moteur

Il doit développer 500 KW maximum. Pour les modèles hybrides, le MGU-K peut développer jusqu’à 200 KW.

Seuls les moteurs à pistons sont autorisés (pas de rotatif), la cylindrée est libre.

L'aérodynamique

Un temps autorisés par le règlement, les éléments aérodynamiques mobiles sont interdits.

Les pneus

Toutes les hypercars seront équipées de pneumatiques Michelin.

La liberté esthétique, un nouvel argument

Un concept Peugeot Hypercar imaginé par Motorsport.com en mai dernier.

Un concept Peugeot Hypercar imaginé par Motorsport.com en mai dernier.

Malgré des choix techniques qui vont dans le sens d'une réduction des coûts, l'aspect technologique et environnemental a été conservé à travers la possibilité d'installer un système hybride sur l'essieu avant. Il est à noter que ce système hybride pourra être conçu par le constructeur, mais qu'il pourra aussi être acquis par une équipe auprès d'une autre.

Au-delà des critères techniques qui régiront l'Hypercar, il faut retenir un aspect esthétique non négligeable. Si pour ce concept Motorsport.com s'est mis dans la peau des designers de Toyota, il faut avoir en tête que la réglementation permettra une liberté importante au niveau des carrosseries. Ce détail est important car chaque constructeur pourra ainsi, s'il le souhaite, faire apparaître les codes stylistiques propres à ses modèles de série et rendre son Hypercar beaucoup plus identifiable.

Toyota n'est pas le seul à s'être lancé dans l'aventure. Un an après avoir annoncé son retour en Endurance à l'horizon 2022, Peugeot a confirmé au début de l'automne que cela se traduirait par la conception intégrale d'une auto basée sur cette réglementation Hypercar. Le constructeur français, qui n'a pas encore défini avec précision le moment de son entrée en compétition, prévoit une première mise en piste de sa machine en fin d'année prochaine. Outre les deux grands constructeurs, deux structures plus petites ont confirmé leur projet pour 2021 et présenté des concepts : Glickenhaus et ByKolles. Aston Martin avait conçu une version hypercar de sa Valkyrie mais a finalement abandonné son projet Le Mans après le rachat de la firme par Lawrence Stroll.

Teaser Peugeot Hypercar
ByKOLLES Projet LMH
Glickenhaus 007 (Le Mans Hypercar)

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