Di Grassi - "Si Le Mans ne vous choisit pas, c'est impossible de gagner"

B.D., Le Mans - Alors que Porsche s’était montré plus rapide dans la matinée, c’est Audi qui a émergé en tête de la Journée Test des 24 Heures du Mans grâce à un chrono signé par Lucas di Grassi en 3'21"375. Le Brésilien a ainsi établi une marque très proche de celle réalisée par Porsche l’an passé lors de cette même Journée Test, à trois dixièmes. 

Néanmoins, les trente dernières minutes d’essais n’ont pas eu lieu suite à une sortie de piste d’un proto LMP2 nécessitant de grosses réparations sur les rails de sécurité. Alors que la piste s’est améliorée tout au long de la journée, on peut imaginer que les cadors du LMP1 auraient peut-être pu décider de hausser le rythme avant le drapeau à damier. 

La performance sur un tour importe peu pour Di Grassi, qui plus est au terme d’une journée qui n’était pas faite pour briller dans ce domaine mais pour effectuer les derniers réglages en vue de la semaine décisive et pour collecter un maximum de données. 

"Les trois constructeurs sont très proches. Ils [Porsche et Toyota] peuvent bien sûr aller plus vite", admet Di Grassi. "Mais je ne m’en préoccupe pas vraiment. Comme je l’ai dit, nous devons être les plus rapides dans deux semaines. C’est ce qui est important, et pendant toute la course, peu importe les conditions, qu’elles soient difficiles ou non." 

"Nous devons être rapides tout le temps, pas seulement sur un tour. Ici, les qualifications ne sont pas importantes pour nous. Ce n’est vraiment pas ce que nous visons, et l’esprit d’Audi, c’est que la voiture soit prête pour la course."

La magie du Mans

Vainqueur de sa première course en Endurance le mois dernier à Spa avec Loïc Duval et Oliver Jarvis sur l’Audi n°8, Lucas di Grassi caresse le doux rêve de triompher au Mans, alors qu’il prépare sa quatrième participation consécutive. Toutefois, comme bon nombre de ses consorts, le Brésilien souligne à quel point la réussite jouera à nouveau une part importante pour y parvenir cette année. 

"C’est mon rêve", lâche-t-il. "Depuis que je suis enfant, mon premier rêve était de courir ici, et de le faire avec une équipe de la meilleure catégorie. Lors des mes trois participations ici j’ai terminé troisième, deuxième et quatrième, alors il y a bien sûr cette volonté de gagner. Mais comme je l’ai dit, il faut avoir la magie du Mans avec soi."

"On peut faire toute la préparation, on peut avoir la meilleure voiture et la meilleure équipe, mais si Le Mans ne vous choisit pas, ce n’est pas possible de gagner. Alors nous ferons de notre mieux, mais la victoire est encore très, très loin. Nous devons travailler très dur, faire en sorte que tout soit en place. L’équipe travaille très bien, avec la victoire à Spa. Nous allons dans la bonne direction mais il y a encore un long chemin à parcourir avant d’atteindre la victoire."