Di Grassi - "Un honneur et une fierté" de rouler face à un pilote invalide
Magique, Mythique, Unique.
Photo de: Nikolaz Godet / Motorsport.com
G.N., Le Mans - Les promoteurs de la grande classique mancelle ne manquent pas de superlatifs pour décrire l’aventure technique et humaine que sont les 24 Heures du Mans. Pour les pilotes, évidemment, prendre part à celle-ci est quelque chose de spécial, quelle que soit la position occupée dans la hiérarchie. Et même les gros morceaux, comme Lucas di Grassi, qui se battent pour la victoire chez les manufacturiers, regardent bien entendu ce qui anime le reste de l’exceptionnel plateau sarthois.
Cette année, l’une des grandes histoires est celle de Frédéric Sausset. Le quadruple amputé, que nous vous avions présenté au travers de plusieurs reportages vidéo lors des préparatifs de son défi, suscite l’intérêt des professionnels valides.
"Je suis très honoré et fier de faire partie de son rêve, de sa quête du Mans", souffle Di Grassi avec bienveillance à Motorsport.com. "Dans son état, c’est un effort incroyable. Je l’admire, et j'admire ce qu’il fait."
Pour le Brésilien, le fait que Sausset évolue au milieu d'un plateau relevé devant disputer une course d'attaque sans aucun droit à l'erreur dans le trafic n'est pas un problème outre mesure.
"Je ne crois pas que ce soit un souci pour qui que ce soit", poursuit le pilote de la R18 e-tron quattro #8. "Il pilote mieux que certains pilotes amateurs qui sont là et ce n’est pas une grosse crainte. Je pense qu’il comprend les limites qui sont les siennes, tout comme les autres les comprennent."
Le pilote Audi met cependant en garde les organisateurs et insiste sur le fait que la présence d'un pilote disposant de ce genre de profil doit rester quelque chose d'exceptionnel.
"Je ne pense pas que ce soit inquiétant et que c’est une bonne chose que Le Mans l’autorise à courir ; mais je ne crois pas que ça devrait devenir une norme. Il ne faut pas qu’il y ait plus d’autos ou pilotes avec moins de capacités à venir sur cette course : ça reste la plus difficile en sport auto et elle doit être traitée en tant que tel."
"Peu importe qu’il soit handicapé ou pas en tant que pilote ; tant qu’il a les qualités, qu’il ait couru dans de nombreuses autres courses d’endurance, voire de 24H comme Daytona, Sebring, les 24 Heures de Spa, et quelques autres courses pour comprendre la puissance des LMP. Dès lors que c’est juste et sûr pour tous".
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