La tête à la F1, Sirotkin est désinvolte pour Le Mans
C'est quelques heures seulement après son arrivée en France que Motorsport.com a rencontré Sergey Sirotkin en centre-ville du Mans, à l'occasion de la grande cérémonie du Pesage.
Photo de: Sutton Motorsport Images
B.V., Le Mans - Pilote de réserve Renault, Sergey Sirotkin débarquait tout juste du Grand Prix du Canada, où il avait effectué ses tâches habituelles pour le Losange, et avait clairement encore la Formule 1 à l'esprit.
À 21 ans, il s'apprête pourtant à disputer ses premières 24 Heures du Mans et a pu avoir un avant-goût du Circuit des 24 Heures lors de la Journée Test. Sa Dallara P217 engagée par SMP Racing n'y a signé que le 16e chrono de la catégorie LMP2, devancée par la quasi-totalité des Oreca malgré une vitesse de pointe redoutable à 339 km/h.
"La voiture manquait un peu d'équilibre", commente Sirotkin à notre micro. "De ce que je sais, l'équipe travaille dur pour résoudre ce problème. L'équilibre aérodynamique est lié au package Dallara, mais l'équilibre mécanique est plus du domaine de l'équipe. Nous verrons comment se comporte le nouveau package aéro et nous essaierons de nous adapter."
Considéré par la FIA comme un pilote Platinum, Sergey Sirotkin est le seul rookie de l'équipage de la #27, ses partenaires Mikhail Aleshin et Viktor Shaitar ayant tous deux disputé les deux dernières éditions des 24 Heures. Mais ne lui parlez pas d'être aidé par ses coéquipiers.
"M'aider ? D'accord, c'est mon premier Le Mans, mais ça ne me met pas dans une position de faiblesse par rapport aux autres", rétorque un Sirotkin presque vexé.
"Bien sûr, nous partageons notre expérience. Certes, c'est une voiture nouvelle pour moi, mais cette année, j'ai l'habitude de sauter d'une voiture à l'autre toutes les semaines. Il n'y a rien qui m'inquiète. Ça reste une voiture de course, avec les mêmes lois physiques que toutes les autres voitures de course. Je ne m'attends à aucune grosse surprise."
Un travail apprécié par Renault
En effet, Sergey Sirotkin pilote plusieurs voitures différentes cette année. En plus de séances d'essais libres en Russie et en Espagne au volant de la Renault R.S.17, celui qui s'est classé troisième du GP2 à deux reprises pilote régulièrement la Lotus E20 de 2012, ancienne monoplace de la structure d'Enstone.
"Il y a une belle atmosphère dans l'équipe, je sens que mon travail est très apprécié", commente-t-il. "Cela me motive d'autant plus à travailler encore plus dur. Je fais pas mal de développement sur le simulateur, tout comme des essais avec la nouvelle voiture."
Ces essais privés au volant de l'E20 s'avèrent en tout cas très utiles pour son développement de pilote. "J'ai déjà fait beaucoup de journées d'essais avec cette voiture, donc je la connais très bien. C'est une bonne voiture, avec un bon feedback."
"Je ne pense pas que ce soit old-school, parce qu'elle n'est pas très ancienne, mais elle me rappelle plutôt une GP2 en plus rapide plutôt qu'une F1 actuelle. Ces dernières sont bien sûr plus rapides, mais aussi plus spécifiques dans leur comportement", explique-t-il. Le prochain défi sera néanmoins de tirer le meilleur de la Dallara qu'il va piloter toute la semaine dans la Sarthe.
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