Felipe Nasr : "Je veux faire de l'Endurance ces 20 prochaines années"
Au départ des 24 Heures du Mans pour la troisième fois, Felipe Nasr porte les couleurs du Team Penske et jouit du statut de pilote d'usine Porsche. Le Brésilien est là pour préparer un avenir qui pourrait être radieux du côté du LMDh...
B.D., Le Mans - Pilote de Formule 1 chez Sauber pendant deux saisons, en 2015 et 2016, Felipe Nasr a donné à sa carrière un tournant différent en découvrant l'Endurance. Par la force des choses au départ, jusqu'à se retrouver cette semaine pour la troisième fois au départ des 24 Heures du Mans. Ce sera à nouveau en LMP2, mais au sein d'un Team Penske qui évolue en éclaireur pour le futur programme Porsche LMDh. Un programme au sein duquel Felipe Nasr est l'un des deux seuls titulaires déjà connus pour 2023, tout comme son partenaire sur la classique mancelle, Dane Cameron. Les deux hommes bénéficient par ailleurs de l'expérience sans commune mesure d'Emmanuel Collard.
À l'heure de faire le point sur ce qui attend le pilote brésilien dans la Sarthe, il a confié à Motorsport.com son ambition pour cette 90e édition ainsi que pour l'avenir. Son futur ? C'est définitivement l'Endurance !
Le Team Penske a découvert les 24 Heures du Mans lors de la Journée Test.
Felipe, comment vous sentez-vous avant cette semaine de course au Mans ?
Je me sens super bien. Je me sens très honoré d'être ici. Le Mans, c'est toujours une course particulière à laquelle participer. Encore plus particulière quand on représente le Team Penske ici, en formant ce trio avec Manu, qui est super expérimenté au Mans, qui a fait 24 ou 25 courses ici, et Dane pour qui ce sera la première fois. On a donc un bon mélange d'expérience, issue de plusieurs championnats et de différentes catégories. J'ai hâte de commencer la semaine, avec les essais pour comprendre la voiture. Mais l'objectif est clair : on veut se battre pour la victoire et c'est pour cela qu'on est là.
Cette course est probablement l'une des plus difficiles au monde.
Felipe Nasr
C'est votre troisième participation au Mans, où il faut gérer le trafic, la nuit, la longueur des relais... Que pouvez-vous encore découvrir de cette course ?
C'est difficile de choisir un sujet particulier, mais j'aime la dynamique de cette course. Il faut bien gérer le trafic, il faut savoir exactement ce qu'il faut pour la course sur le plan matériel, savoir comment équilibrer la voiture, parce qu'il faut aussi suivre l'évolution de la piste, et en même temps il faut être très flexible. On peut avoir de la pluie au beau milieu de la nuit et il faut savoir quels pneus chausser à ce moment-là. Cette course est probablement l'une des plus difficiles au monde. Il faut être au bon endroit au bon moment. C'est ce qui me semble le plus compliqué, d'assembler tout ce puzzle correctement. Mais quand on est pilote c'est plaisant, c'est difficile, il y a une petite part de mystère. Quand on pilote ici, on ne sait pas ce qui peut se passer dans les heures qui suivent et le circuit change. J'aime tout simplement cette course et sa dynamique qui est très particulière.
Vous êtes dans une grosse équipe, on sait aussi qu'il y a Porsche derrière, on imagine facilement que l'objectif en étant ici est de préparer l'avenir...
Absolument, nous sommes ici avant tout pour préparer l'avenir, pour que l'équipe et les pilotes fassent connaissance avec Le Mans, comprennent toutes les procédures de cette course, sa stratégie, sa réglementation pointilleuse. Pour nous, c'est une grosse préparation et on regarde vraiment vers les années à venir. C'est pourquoi avoir cette expérience maintenant est super important.
Vous avez été pilote de Formule 1, vous n'avez que 29 ans, est-ce que vous vous sentez aujourd'hui pleinement et entièrement pilote d'Endurance ?
Absolument, j'adore les courses d'Endurance et je veux continuer d'en faire ces 20 prochaines années. C'est mon objectif, je veux gagner toutes les grandes courses. J'aime l'Endurance pour son environnement, pour la dynamique des courses. Ce n'est pas un relais court, il faut toujours penser à ce qui va suivre, gérer la voiture, gérer les pneus. Il y a tellement de choses auxquelles le pilote doit penser et pour lesquelles il faut être super intelligent. Car au bout du compte, on n'est pas seul, on court pour tout le monde.
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