Gavin : "C'est comme s'il y avait 30 LMP1"
Les LMP2 nouvelle génération ont atteint un niveau de compétitivité sans précédent, ce qui pourrait bien créer un nouveau phénomène dans la gestion du trafic aux 24 Heures du Mans.
#64 Corvette Racing Corvette C7.R: Oliver Gavin, Tommy Milner, Marcel Fassler
Rainier Ehrhardt
B.V., Le Mans - 341,3 km/h. Voici la vitesse la plus élevée atteinte lors de la Journée Test des 24 Heures du Mans. Mais contre toute attente, ce n'est pas une LMP1 qui en est l'auteur : ce chiffre a été réalisé par la Dallara pilotée par Roberto Lacorte dans la catégorie LMP2. L'écart est de 10,5 km/h avec la première LMP1 hybride, la Toyota de Kazuki Nakajima, et de 43,3 km/h avec la GT la plus véloce, en l'occurrence la Corvette de Jan Magnussen !
Cette donnée inhabituelle pourrait révolutionner la gestion du trafic, d'autant que les LMP2 ont atteint un niveau de compétitivité sans précédent : l'Alpine de Nelson Panciatici a bouclé les 13,629 kilomètres du Circuit de la Sarthe en 3'29"809, un record pour une LMP2 et un chrono plus rapide que... la pole position de 2006 !
Ces paramètres signifient que les LMP2 dépasseront les GT plus souvent pendant la course, et surtout, avec un différentiel de vitesse plus élevé.
"Pour nous, c'est comme s'il y avait une trentaine de LMP1, parce que la vitesse des LMP2 n'est pas très différente de celle des LMP1", affirme Oliver Gavin, expérimenté pilote de l'écurie Corvette Racing en GTE Pro, avec inquiétude. "C'est génial qu'elles dépassent vite, mais si elles sont très groupées, il va y avoir des problèmes."
"Il faut faire très attention. Notre système de radar actuel marche très bien, mais il faut quand même faire attention. Cela va provoquer des problèmes en course, je suis sûr qu'il va y avoir des incidents. Je suis sûr qu'il va y en avoir un ou deux, car ils sont inévitables en course, mais c'est la nature du sport auto. Cela fait partie du Mans, et il faut faire attention. Voilà, c'est comme s'il y avait 30 LMP1."
Pour Nelson Panciatici, qui évolue donc en LMP2, le son de cloche est moins alarmiste, l'écart de vitesse plus élevé étant considéré comme un atout supplémentaire par le pilote français.
"C'est beaucoup plus facile de les dépasser parce qu'on arrive beaucoup plus vite, on a une vitesse de pointe qui est beaucoup plus importante que l'année dernière. Maintenant, on les rattrape plus souvent. C'est ça aussi qu'il faut gérer. Une fois qu'on est derrière les GT, il y a plus de facilité à gérer", conclut Panciatici.
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