Gommendy explique Eurasia, étonnant projet cosmopolite !
À 37 ans, le pilote français a intégré la structure Eurasia Motorsport et se doit désormais de la guider vers les 24 Heures du Mans, un rendez-vous unique.














B.D., Le Mans - C’est en 2013 que Tristan Gommendy a renoué avec les 24 Heures du Mans, intégrant d’abord le nouveau projet d’Alpine en LMP2. Le natif des Yvelines a ensuite rejoint le Thiriet by TDS Racing avec à la clé deux belles campagnes en ELMS et deux nouvelles participations au Mans, ponctuée par une sixième place au classement général en 2014.
Peu avant la fin de saison dernière, Gommendy a noué des contacts avec Eurasia Motorsport, équipe fondée par Mark Goddard. Après une pige à Fuji, tout s’est accéléré, jusqu’à ce que le Français devienne le pilier sur lequel voulait s’appuyer cette écurie très cosmopolite pour s’engager au Mans.
"Je pense que les choses ont été posées très clairement dès le début, cet hiver", précise Gommendy. "Quand j’ai été invité à faire la course de Fuji, ça s’est très bien passé, ils étaient très contents de mon travail. Quand le programme s’est formé, ils m’ont proposé de prendre ce volant et la directive a été très claire : c’était de les aider au plus vite."
"Le challenge était compliqué, ils avaient besoin d’un pilote qui maîtrisait bien Le Mans, l’Endurance, l’ORECA 05, avec un vrai palmarès monoplace. Je réunissais un peu tous ces critères-là."
Le parcours en monoplace était en effet un critère important aux yeux des dirigeants d’Eurasia. Pour Gommendy, sacré en Championnat de France F3 puis passé notamment par les World Series by Nissan, le GP2, le Champ Car ou la Superleague, le CV était suffisamment éloquent.
Vous avez dit cosmopolite ?
Très présente sur le continent asiatique, Eurasia Motorsport est une structure moins connue en Europe. L’équipe peut compter sur une diversité qui n'a certainement aucun équivalent parmi les soixante engagés aux 24 Heures du Mans cette année. Il est toutefois nécessaire de l’aider à s’organiser davantage et à se structurer grâce à des hommes d’expérience.
"C’est une équipe qui existe depuis déjà pas mal d’années, mais prioritairement en Asie avec pas mal de courses en monoplace, type Formule Renault ou F3. Elle vient en Europe depuis l’année dernière, elle est d'abord venue en ELMS avec une ORECA 03", raconte Gommendy. "C’est une équipe qui est en plein apprentissage, qui a reçu cette voiture [engagée au Mans] très tardivement."
"Eurasia est dirigé par Mark Goddard, qui est le Team Manager, marié à une Philippine. La majorité des mécaniciens viennent des Philippines, mon directeur technique est Sud-africain, moi je suis Français, un de mes deux équipiers est Néerlandais et l’autre est Chinois ! Il est vrai que ça demande d’apprendre à se connaître, d’apprendre les subtilités de chacun, car il y a quand même pas mal de continents qui se rejoignent. Mais tout ça se passe très, très bien, il y a une bonne hiérarchie qui s’est créée."
Porter ses équipiers au niveau attendu
Au Mans, Eurasia a engagé une ORECA 05 à moteur Nissan dans la catégorie LMP2. Et malgré tout le travail qui reste à abattre, la première surprise est survenue dimanche dernier, lorsque Tristan Gommendy a réalisé le meilleur chrono du LMP2 durant la Journée Test. L’apprentissage se poursuit toutefois pour les deux autres pilotes de l’équipage, Junjin Pu et Nick de Bruijn, tous les deux débutants au Mans.
"On est sur la bonne voie ; ça ne dit pas qu’on va gagner Le Mans car on est trois sur la voiture", souligne Gommendy. "Junjin et Nick ont besoin d’apprendre le circuit, ils ne connaissent pas Le Mans. On essaie de leur donner un maximum de roulage, car ça reste de l’Endurance, on est trois, et si on veut un bon résultat final il faut que les trois envoient du gaz, car le niveau du LMP2 est très, très relevé maintenant."
"Il faut que ce soit un équipage homogène. On sait que la voiture fonctionne, que le niveau de performance est là, donc maintenant la priorité va être d’amener mes équipiers au niveau nécessaire pour jouer le podium au Mans."
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