Ils revivent au Mans : Lucas Di Grassi

C'est probablement une absence de titre en catégories inférieures qui a freiné la carrière de Lucas Di Grassi au top niveau

C'est probablement une absence de titre en catégories inférieures qui a freiné la carrière de Lucas Di Grassi au top niveau. Pourtant, le Brésilien n'a pas démérité avec beaucoup de places d'honneur et une réputation de développeur appliqué. Faute de budget néanmoins, celui qui cohabita avec Bruno Senna pour dénicher des sponsors au Brésil n'a eu droit qu'à une saison en catégorie reine avec l'écurie Virgin Racing. Deuxième du championnat brésilien de Formule Renault en 2002 (avec deux victoires), deuxième du championnat sud-américain de Formule 3 en 2003 (avec une victoire), troisième de Formule 3 Euro Series en 2005 (avec une victoire à Macao), puis deuxième en GP2 2007 ( avec une victoire) et troisième en 2008 (avec trois victoires) et 2009 (une victoire), Di Grassi semblait avoir un avenir en F1, malgré une absence de titre. Pourtant, il n'intégra la discipline qu'en 2010 grâce à Virgin, après avoir longtemps occupé des postes de pilote d'essais. En 2004, il termine huitième du championnat britannique de F3. Il remporte deux courses et termine sur le podium lors du Grand Prix de Macao. Membre du Renault Driver Development, il effectue alors ses premiers essais en F1 au volant de la Renault R24. En 2006, il débute en GP2 et effectue toujours des essais pour Renault, mais aucun poste de pilote titulaire en F1 ne lui est proposé. Début 2009, après trois saisons de GP2, l'heure semble enfin avoir sonné pour Di Grassi : Renault envisage en effet de le titulariser à la place de Nelson Piquet Jr, mais ce dernier est finalement reconduit, et le poste de troisième pilote qui semblait lui être destiné est octroyé à Romain Grosjean, lui aussi membre du Renault Driver Development. Ainsi, lorsque Piquet Jr est finalement licencié, c'est Grosjean qui devient titulaire et Di Grassi troisième pilote. Enfin, lorsque Renault se sépare aussi de Grosjean elle engage... Vitaly Petrov ! Laissé sur le carreau une fois de plus, Di Grassi décide alors de se tourner vers les petites équipes du plateau et décroche à 26 ans un poste de titulaire chez Virgin Racing aux côtés de Timo Glock. La saison est compliquée pour Di Grassi : la Virgin n'a pas le niveau et le débutant est trop souvent devancé par Glock. De plus, Virgin a besoin d'argent et cherche un pilote payant. Au terme de cette saison, Di Grassi ne marque aucun point; son meilleur résultat en course est une 14e place, et il se voit remplacé par Jérôme d'Ambrosio, placé par la société de management Gravity. En 2011, le Brésilien devient pilote d'essais pour le manufacturier Pirelli. En 2012, il est maintenu à ce poste aux côtés de Jaime Alguersuari. En parallèle, Di Grassi participe aux 6H de Sao Paolo avec Audi, manche comptant pour le WEC. Epaulé par Allan McNich et Tom Kristensen, Di Grassi décroche la troisième place pour sa première course Endurance. Cette performance lui vaudra d'être remarqué et engagé par Audi pour la saison WEC 2013. “Lucas a été très impressionnant à Interlagos. Si vous regardez ce qu'il a accompli jusqu'à maintenant, on peut considérer qu'il a un grand avenir devant lui, a déclaré Wolfgang Ullrich, le patron d'Audi Sport. “Audi m'a offert un contrat de rêve, mieux que tout ce que j'ai eu en F1, je suis donc très heureux”, explique Di Grassi. “C'est un job que j'ai obtenu uniquement grâce à mes performances; ça n'a rien avoir avec la pagaille commerciale de la F1.” Troisième aux 6H de Spa avec Olivier Jarvis et Marc Gené, Di Grassi participera à ses premières 24H du Mans, avec le manufacturier ayant 11 victoires à son actif. Il lui est permis de rêver de la victoire dans la Sarthe...

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