Alonso : Le Mans, "16 GP de F1 en une course"

Entretien avec la star de l'édition 2018 des 24 Heures du Mans, à quelques heures des Essais Libres sur le circuit Bugatti.

Fernando Alonso, Toyota Gazoo Racing

Photo de: JEP / Motorsport Images

#8 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima, Fernando Alonso, Jose Maria Lopez, Anthony Davidson
#7 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Mike Conway, Kamui Kobayashi, Jose Maria Lopez, #8 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima, Fernando Alonso
#7 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Mike Conway, Kamui Kobayashi, Jose Maria Lopez, #8 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima, Fernando Alonso
Fernando Alonso, Toyota Gazoo Racing
La photo de groupe des pilotes
Fernando Alonso, Toyota Gazoo Racing
Fernando Alonso, Toyota Gazoo Racing
Fernando Alonso, Toyota Gazoo Racing
#8 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima, Fernando Alonso, Jose Maria Lopez, Anthony Davidson
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#8 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima, Fernando Alonso, Jose Maria Lopez, Anthony Davidson
#7 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Mike Conway, Kamui Kobayashi, Jose Maria Lopez, Fernando Alonso, Anthony Davidson

Que retirez-vous de votre première victoire en Endurance, sur les 6 Heures de Spa ?

J'ai apprécié ! On a testé et on s'est préparé pas mal cette année avec l'équipe, à différents endroits : Portimão, MotorLand Aragón, et avec beaucoup de simulateur. Et quand enfin, vous courez et sentez la nature compétitive que nous tous, pilotes, avons et que l'équipe a aussi, on profite !

La course a été longue mais à la fois active, avec les voitures de sécurité et les choses qui placent toujours la course sous une certaine menace. Il y a eu de la tension, comme sur chaque course. Mais quand on goûte de nouveau à la victoire et aux célébrations du podium, c'est chouette. Je suis impatient, maintenant.

C'est plus ou moins la même procédure, mais c'est différent en raison de l'impact des 24 Heures du Mans. C'est une course connue mondialement et on veut tous la remporter. Quand on prépare la saison et pendant les tests, la philosophie du team est établie autour de la victoire au Mans. C'est clairement un moment important de l'année.

Vous connaissez d'autres joies de pilote…

Oui, je suis d'accord. Chaque série vous donne d'autres ressentis et d'autres satisfactions, avec des moments que l'on découvre pour la première fois et de l'apprentissage quand on change de discipline. C'est toujours agréable. Je pense que la joie de courir ici passe aussi par les moments que l'on partage avec ses équipiers et l'équipe.

Il faut faire énormément confiance, car vous pilotez à votre rythme maximal, puis votre équipier poursuit et vous le regardez faire à la télé. Vous lui faites confiance et il vous fait confiance : il faut mettre beaucoup de confiance dans chacun des membres de l'équipe.

C'est fantastique et je trouve ça assez fascinant. Ici, ce sera encore plus le cas car c'est une course vraiment longue. Je viens de voir les notes : c'est 16 Grands Prix de F1 en une course, c'est très chouette!

Comment avez-vous vécu les vérifications techniques dans le centre-ville du Mans ?

C'était bien ! C'est un moment chargé d'émotion. On ne peut pas vivre ça dans d'autres séries, être si proche des fans et au cœur d'une ville. C'était un peu similaire à la parade urbaine d'Indianapolis, un peu comme ce qu'on va faire ici vendredi.

Mais les vérifications techniques étaient quelque chose de très nouveau et bien organisé. Et avec des gens qui viennent soutenir leurs voitures favorites, à un mètre de vous. C'est la vraie vie. Ça fait partie de la course et j'essaie d'en apprécier chaque moment.

Que vous faut-il pour revenir chez vous encore plus heureux après cette semaine ?

Eh bien, une cérémonie du podium serait chouette ! Une expérience personnelle, la joie de profiter de l'ambiance des 24 Heures. C'est nécessaire pour un week-end heureux, mais pour être totalement heureux, il faut atteindre son objectif et exécuter la course et la préparation.

Nous serons totalement heureux si Toyota remporte Le Mans. Nous travaillons depuis de nombreux mois ; l'équipe, depuis de longues années. Ils ont été très proches plusieurs fois mais on désire tous compléter cette mission de voir une Toyota en haut du podium cette année. Si l'on peut avoir les deux Toyota là-haut, ce sera parfait, mais au moins une sur la plus haute marche :  ça rendrait l'équipe heureuse, et moi aussi.

Vous donnez-vous ce défi en endurance en raison des résultats décevants en Formule 1?

Non, pas du tout. Les gens pensent que j'essaie différents défis parce que les choses ne vont pas bien en F1, ou quelque chose comme ça. Mais quand j'étais chez Ferrari en 2014, je suis venu ici agiter le drapeau du départ et depuis, j'ai tout essayé pour courir ici pendant de nombreuses années, alors même que je gagnais en F1. C'est totalement indépendant de mes résultats.

Un mot sur les annonces à venir de régulation des hypercars 2020 ? Quel est votre sentiment ? Cela peut-il être plus attractif pour les pilotes F1 ?

Je pense qu'elles sont bien. J'aime les propositions, et notamment le fait que les autos auront probablement un look différent ; peut-être un meilleur rappel esthétique des voitures de série que ces compagnies vendent aux clients.

Je pense qu'il sera possible de transférer certaines technologies de ces voitures de course aux autos routières, donc ça a du sens. Je suis content de ça. Pour le futur, je ne sais pas : ça dépend de chacun, mais je vois effectivement plus de pilotes F1 venir vers d'autres séries, car on découvre tous d'autres disciplines. On peut bien y figurer et prendre du plaisir. Le seul problème en F1, c'est de voir si votre patron vous autorise à faire plus de choses que la F1, et il faut trouver le bon patron !

Zak Brown vous y encourage ?

Oui, je pense que Zak est un compétiteur. Il comprend les besoins d'un pilote et c'est la même chose avec McLaren. Il essaie d'étaler sa vision du sport. Vous savez, McLaren n'est pas seulement une équipe F1. C'est une part du sport auto. McLaren a remporté l'Indy 500, ils ont gagné en Formule 1, au Mans… C'est une compagnie complète et je pense que Zak incarne très bien cette compagnie lui aussi.

Pourriez-vous être impliqué dans le développement d'une auto de production McLaren ?

Pas pour l'instant. Je ne sais pas. Je suis pilote de course. Peut-être un jour.

Que signifie Kimoa, le nom de votre marque vestimentaire ?

Ça vient d'une langue hawaïenne ancestrale : "Ki" signifie homme, et "Moa" veut dire océan. C'est comme l'homme de l'océan. Il s'agit d'une marque de surf. C'est une belle signification. Il me faut plus de temps pour développer des compétences de surfeur ! Je suis allé à Hawaï, j'adore la mer et Hawaï apporte de belles opportunités pour la mer et la montagne. Peut-être que dans le futur, à ma retraite, j'explorerai un peu plus ce domaine !

Propos recueillis par Basile Davoine, Le Mans

 

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