Interview - Rebellion, l'indépendant qui ne lâchera rien en LMP1

C'est presque devenu une habitude. Cette année encore, le Rebellion Racing portera bien son nom dans une catégorie LMP1 où s'affronteront les quatre constructeurs d'usine que sont Audi, Porsche, Toyota et Nissan.

#13 Rebellion Racing Rebellion R-One: Dominik Kraihamer, Daniel Abt, Alexandre Imperatori

Photo de: Eric Gilbert

#13 Rebellion Racing Rebellion R-One: Dominik Kraihamer, Daniel Abt, Alexandre Imperatori
Rebellion Racing: Nicolas Prost
#12 Rebellion Racing Rebellion R-One : Nicolas Prost, Nick Heidfeld, Mathias Beche
Rebellion Racing: Alexandre Imperatori et Dominik Kraihamer
#13 Rebellion Racing Rebellion R-One: Dominik Kraihamer, Daniel Abt, Alexandre Imperatori
#9 Audi Sport Team Joest Audi R18 e-tron quattro: René Rast, Filipe Albuquerque, Marco Bonanomi, #12 Rebellion Racing Rebellion R-One: Nicolas Prost, Nick Heidfeld, Mathias Beche, #44 Ibanez Racing ORECA 03R: Yutaka Yamagishi, Pierre Perret, José Ibanez,
#13 Rebellion Racing Rebellion R-One: Dominik Kraihamer, Daniel Abt, Alexandre Imperatori
Rebellion Racing: Nicolas Prost, Mathias Beche, Nick Heidfeld, Alexandre Imperatori, Dominik Kraihamer, Daniel Abt
#13 Rebellion Racing Rebellion R-One : Dominik Kraihamer, Daniel Abt, Alexandre Imperatori
#13 Rebellion Racing Rebellion R-One: Dominik Kraihamer, Daniel Abt, Alexandre Imperatori

Seul team privé au départ des 24 Heures du Mans aux côtés du ByKolles Racing, l'équipe suisse mettra de nouveau en piste sa magnifique R-One conçue par ORECA. Mais contrairement à l'an passé, le bloc Toyota a laissé la place à un moteur AER plus puissant. Un changement qui a eu des répercussions sur la préparation de l'écurie.

Rebellion a ainsi manqué les deux premières manches du WEC à Silverstone puis Spa-Francorchamps. Le Mans marque donc le premier rendez-vous de sa saison en compétition. Motorsport.com a fait le point avec Nicolas Prost et Alexandre Imperatori. Le premier pilotera la n°12 avec Nick Heidfeld et Mathias Beche ; le second sera aux côtés de Daniel Abt et Dominik Kraihamer sur la n°13.

 

Avant toute chose, comment s'est déroulée cette préparation avant Le Mans?

Nicolas Prost : Je ne sais pas si l'on peut vraiment parler de préparation. C'est un petit peu compliqué cette année ; le changement de moteur a été décidé tard pour beaucoup de raisons. Il a fallu attendre de voir le AER rouler en piste, ce qu'on a pu voir qu'à Austin. Ensuite il fallait se rendre compte du travail que ça représentait sur la voiture, évaluer d'autres options qui existaient, comme celle de rester avec le moteur Toyota. La décision est clairement arrivée trop tard par rapport au timing d'une bonne préparation pour Le Mans, mais elle était nécessaire pour l'équipe pour le plus long terme. Je pense que les premiers tours de roues nous ont vraiment confortés dans le niveau de performance qui est vraiment meilleur.

Après, pour la préparation, il faut être objectif : elle est loin d'être idéale. Mais l'année dernière on est arrivés dans une situation beaucoup plus inquiétante ici, et on a fini quatrième avec une voiture qui a plus ou moins fait que mettre de l'essence et des pneus pendant toute la course. Ce n'est pas parce que la préparation n'a pas pu être aussi bonne qu'il faut baisser les bras. La fiabilité est plutôt bonne pour l'instant donc je pense qu'on a encore une chance de faire un bon résultat.

Que change ce moteur, est-ce qu'il apporte un véritable plus?

Nicolas Prost : Un moteur, à partir du moment où il a plus de puissance et plus de couple, il est toujours meilleur, même s'il est plus difficile à conduire! C'est ça qui amène de la performance et quand on parle du circuit du Mans, c'est décuplé car il y a beaucoup de lignes droites. C'est sûr que ça nous a amené un gros gain de performance. Après, il y a des avantages et des inconvénients : l'intégration d'un moteur turbo est quand même beaucoup plus compliquée. Mais c'est clair qu'il y a un gros gain sur le moteur AER.

La Journée Test vous a permis d'engranger une bonne distance. Quels enseignements tirez-vous de cette journée?

Alexandre Imperatori : Je pense qu'il fallait mettre pas mal de kilomètres sur la voiture. C'est toujours le cas ; on n'est pas encore au bout des petits pépins de jeunesse. On a déjà découvert pas mal de petits pépins qu'on a corrigés, mais à chaque fois que l'on corrige il y en a d'autres qui arrivent. On espère être bientôt au bout mais il faut qu'on roule. C'était le cas à la Journée Test et ça devrait être encore le cas en début de semaine. On espère qu'après, la fiabilité sera au rendez-vous. Pour le moment c'est le cas, donc il faut vraiment épurer tous les problèmes de jeunesse et d'installation du moteur.

Sur le point crucial de la fiabilité, où en êtes-vous?

Alexandre Imperatori : On pense que ça devrait être pas trop mal. Même si on n'a pas fait de longs runs avec le package, c'est quand même un moteur qui a plus ou moins fait ses preuves : il a roulé l'année dernière et n'a pas eu de souci majeur. Il a fait 24 heures, pas en une fois mais en plusieurs courses, donc c'est positif. Le châssis est connu, il a fait les 24 Heures l'année dernière, don ça nous donne des points positifs et de l'espoir pour cette année.

Dans ces conditions, quel est l'objectif que vous vous êtes fixé?

Nicolas Prost : Pour moi l'objectif est de finir premier en LMP1 privé et de rouler avec peu d'encombres, de tirer le résultat maximum de la voiture.

Alexandre Imperatori : C'est clair, il faudra finir, ne pas avoir de souci. Après, on ne sait pas ce qui peut arriver avec les usines. On a vu l'an dernier que ceux qui ont gagné se sont arrêtés 25 minutes aux stands. On ne sait jamais. Le Mans, il faut d'abord finir, et si on n'a pas de problèmes on verra où ça nous mène.

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