La nuit au Mans, les pilotes sont "isolés de tout"

Voitures de retour en piste après le drapeau rouge

Photo de: Eric Gilbert

#15 Oak Racing Oak Pescarolo - Judd: Guillaume Moreau, Pierre Ragues, Tiago Monteiro
Pitlane
#23 Nissan Motorsports Nissan GT-R LM NISMO: Olivier Pla, Jann Mardenborough, Max Chilton
Pitlane
#17 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Timo Bernhard, Mark Webber, Brendon Hartley
#19 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Nico Hulkenberg, Nick Tandy, Earl Bamber

B.D., Le Mans - Les 56 équipages – 55 depuis le forfait de la Corvette n°63 – sont prêts à prendre le départ des 24 Heures du Mans ce samedi. Pour espérer voir le drapeau à damier, il leur faudra passer l'un des obstacles les plus difficiles de l'épreuve : la nuit.

La nuit mancelle comporte cette part de féérie et de magie mais est réputée pour être sélective. D'abord parce qu'elle coïncide avec un moment où les voitures doivent faire preuve d'une fiabilité irréprochable, mais aussi parce qu'elle peut être propice aux erreurs de pilotage.

Néanmoins, tous les pilotes engagés sont aguerris et préparés, et tous parlent de l'expérience nocturne comme d'une aventure à part.

"C'est très spécial", confie ainsi Tiago Monteiro, pilote LMP1, à Motorsport.com. "On voit forcément moins bien que de jour, même si les lumières aujourd'hui sont impressionnantes. On a moins la notion d'où l'on est, mais on est quand même dans un cocon, isolé de tout, et on ne voit rien à part le faisceau devant, ce qui est assez impressionnant."

A pleine vitesse de la chicane Dunlop au virage du Tertre-Rouge, ou encore de Mulsanne à Indianapolis et Arnage, aucune erreur ne peut être commise, au risque d'être chèrement punie.

"Je trouve que ça permet de rentrer dans un niveau de concentration encore plus impressionnant", estime Monteiro. "Il n'y a vraiment aucune distraction à part ce qui se passe devant, et un peu derrière quand même avec les rétros! Ca nécessite une concentration encore plus élevée, une précision encore plus importante aussi, mais c'est quelque chose d'assez plaisant."

La performance n'est pas affectée

L'autre point particulier concerne la performance même des voitures qui, de manière générale, ne perdent pas en rythme par rapport à la journée.

"La nuit il fait beaucoup moins chaud donc les moteurs marchent beaucoup mieux", explique le pilote Nissan Olivier Pla. "On peut aussi mettre des pneus plus tendres ; la température de piste est beaucoup moins élevée. Je dirais que c'est un tout."

Le Français estime par ailleurs que la piste du Mans permet aux pilotes de disposer d'une visibilité appréciable malgré la nuit noire.

"Le Mans au niveau visibilité et éclairage c'est vraiment bien", précise-t-il. "Ce n'est pas aussi difficile que ce que l'on peut penser. Il y a quelques endroits qui sont beaucoup plus sombres que d'autres, mais dans l'ensemble il y a eu un superbe travail de fait pour avoir la meilleure visibilité possible."

"Pour avoir fait une simulation de 30 heures au Castellet, il fait complètement noir, il n'y a pas une seule lumière si ce n'est quand on passe dans la pitlane, et à ce moment-là c'est très dur car on découvre tout au dernier moment, à des vitesses impressionnantes."

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