Le Mans 1966 - Les souvenirs de Chris Amon avec Ford et Bruce McLaren
Cette année, les 24 Heures du Mans sont marquées par le grand retour de Ford dans la catégorie GTE, cinquante ans tout juste après son premier succès au classement général, avec la mythique Ford GT40 Mk.II.
Photo de: Ford Motor Company
Le Mans 66
Tout sur Le Mans 66, le film de James Mangold sorti en 2019 avec Matt Damon et Christian Bale dans les rôles de Carroll Shelby et Ken Miles. Un film qui retrace le mythique duel entre Ford et Ferrari aux 24 Heures du Mans 1966.
Lors de l’édition 1966, Chris Amon et Bruce McLaren avaient fait triompher la marque américaine dans la Sarthe face à la concurrence de Ferrari, mais surtout face à celle des autres équipages disposant de la même monture, qui avait déjà démontré sa pointe de vitesse en 1965 tout en rencontrant des ennuis de fiabilité.
La pluie était venue s’en mêler lors de cette épreuve, alors que Bruce McLaren avait pris le départ au volant de la voiture frappée du numéro 2. Malheureusement, à pleine vitesse dans la ligne droite des Hunaudières, les pneus Firestone intermédiaires posaient de gros problèmes à l’équipage.
"J’ai pris le relais de Bruce et il est allé parler avec Firestone", se souvient Chris Amon dans une interview publiée par Ford. "Ils ont généreusement dit que nous pouvions passer aux pneus Goodyear que les autres GT40 utilisaient."
Un énorme différentiel de vitesse
Amon se souvient d’une course extrêmement difficile, pendant laquelle les pièges à déjouer étaient très nombreux.
"À cette époque, la vitesse de pointe de la GT40 était 150 km/h au-dessus de certaines autres voitures en piste, alors ça pouvait être assez dangereux, particulièrement de nuit, sous la pluie, avec du brouillard, quand on arrivait sur ces voitures et que l’on ne voyait pas trop", raconte-t-il. "L’autre chose, c’est que les voitures de l’époque laissaient échapper beaucoup d’huile, alors au fil de la course, et avec la pluie qui tombait, ça devenait très glissant."
Alors qu’ils n’étaient à l’époque que deux à se relayer au volant, Amon se souvient également ne pas avoir dormi du tout. "Nous nous arrêtions toutes les heures et demie pour faire le plein, et nous n’étions pas autorisés à piloter plus de quatre heures de suite", explique-t-il. "Bruce pouvait dormir n’importe où à n’importe quel moment, mais pas moi."
À seulement 22 ans, Chris Amon remportait sa première et unique victoire au Mans. Ce fut la seule année de réussite, puisque ses sept autres participations se terminèrent par un abandon. Mais le Néo-Zélandais, lui, ne voit pas vraiment les choses de la même façon quant à sa carrière qui, en parallèle, fut longue en F1 avec pas moins de 14 saisons disputées.
"À ce moment-là, j’étais probablement plus intéressé par la F1 que par l’Endurance", admet-il. "On a dit que j’avais été un pilote de F1 malchanceux car j’aurais dû gagner beaucoup de courses, mais le fait est que beaucoup de mes contemporains se sont tués en F1, alors je crois que je suis chanceux d’être toujours là. Il ne fait aucun doute que gagner Le Mans avec Ford était un moment particulier dans ma carrière."
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