Le Mans - Buemi évoque une course unique au Monde

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B.D., Le Mans - Comme il aime le dire lui-même, au Mans les pilotes apprennent et découvrent chaque année. Alors qu'il va participer pour la deuxième fois consécutive au double tour d'horloge sarthois, Sebastien Buemi a évoqué avec ToileF1 les caractéristiques si particulières d'une course de légende. Le pilotage de nuit fait partie de ces exceptions de la course automobile au Mans, même si Buemi reconnaît ne pas en avoir souffert lors de sa première venue avec Toyota en 2012. "On a fait beaucoup d'essais de nuit, et c'était beaucoup plus difficile qu'ici car c'est beaucoup moins éclairé. Ici il y a quand même plein d'éclairages partout : il y a les autres voitures qui aident, il y a certaines bordures qui sont éclairées, certains virages... J'ai trouvé ça plus facile que durant les essais", souligne-t-il. En revanche, la gestion du trafic est une autre donnée clé, avec laquelle il est bien moins facile de composer pour l'ensemble des pilotes, qu'ils soient les plus rapides ou les plus lents. "Rouler vite c'est une chose, mais rouler vite dans le trafic c'est complètement différent. La conduite dans le trafic, c'est ce qui fait la différence entre un super bon pilote et un bon pilote", insiste Buemi. "On passe tout le temps par des stades de confiance. Si on a trop de confiance, c'est pas bon car ça finit par taper. Si tu n'as pas assez confiance, tu ne prends pas assez de risques. Il faut toujours trouver le bon milieu. Stéphane [Sarrazin] est vraiment impressionnant car il ne tape pas, il fait des courses et des courses et ça ne tape pas. Il y en a qui vont super vite dans le trafic, d'autres moins. Pour ma part je suis encore en phase d'apprentissage."
Les chicanes Ford, l'endroit préféré de Buemi au Mans.
Mais celui qui fera équipe avec Anthony Davidson et Stéphane Sarrazin ne remet pas en cause le principe de voir rouler des voitures à des allures très différentes sur le tracé manceau, entre les Prototypes et les GT. En revanche, il regrette le différentiel trop peu important pour permettre de doubler en ligne droite. "C'est Le Mans, et Le Mans c'est comme ça. Le problème, c'est qu'on se bat pour réduire la vitesse des voitures, et notre problème à nous c'est qu'on va de moins en moins vite dans les lignes droites et de plus en plus vite dans les virages. Par rapport aux GT c'est un problème. Avant il y avait une telle différence entre les GT et les LMP1 en ligne droite qu'on ne se posait pas la question. Maintenant, on rattrape les GT doucement et on finit par passer dans un freinage." Long de plus de 13 kilomètres, le circuit des 24 Heures du Mans est aussi un juge de paix, un lieu d'exception pour la plus grande course d'Endurance. Pour Buemi, il s'agit d'un circuit chargé d'histoire, sur lequel il a notamment un virage favori. "J'adore les deux dernières chicanes Ford. J'adore ça, tu sautes d'une bordure à l'autre. Il n'y a aucun circuit que je connaisse vraiment et où c'est encore comme ça, où tu peux vraiment sauter d'une bordure à l'autre. Je trouve que c'est vraiment bien. Sinon sur le circuit en lui-même tout est beau, les esses Porsche, le Karting. Par contre, je n'aime pas Arnage, je n'aime pas ce virage, ça ne freine pas, il n'y a pas d'adhérence, mais ça fait aussi son charme. Le circuit a une histoire, il y a quelque chose ici. C'est extrême."

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