Le Mans - Buemi : "L'objectif, c'est la victoire"

B

B.D., Le Mans - Après une première participation qui s'est soldée par un abandon en 2012, Sebastien Buemi poursuit sa route en Endurance en complément de son programme de pilote essayeur chez Red Bull Racing. A 24 ans, le Suisse a clairement des ambitions de victoire avec Toyota cette année. Sébastien, les prévisions annoncent une météo instable, notamment pour les essais, comment vont se dérouler ce mercredi et ce jeudi ? "Le but c’est de prendre le maximum d’informations dans toutes les conditions possibles pour essayer de trouver un bon réglage, que ce soit pour la pluie, le sec, ou entre deux. Après, c’est vrai que durant la course il faut faire des compromis, car c’est 24 Heures et il y a le temps pour qu’il pleuve et que ça sèche dix fois ! Il faudra voir ce qui est le mieux. On essaiera de trouver un réglage qui conviendra aux trois pilotes et qui peut plus ou moins convenir à toutes les conditions." Y aura-t-il un programme différent sur chacune des deux voitures pour ces essais ? "On essaye de tester un maximum de choses. Tout à coup on a une voiture qui se concentre plus sur l’aéro et l’autre qui se concentre plus sur les réglages. On essaye de se partager le travail, ou en tout cas essayer d’utiliser le plus d’informations possibles du fait qu’on a deux voitures." Audi semble devant en termes de performances, ça devrait également être le cas lors des qualifications... "On pense être derrière. Après ça reste quand même difficile parce que à Spa, quand on était en qualifs et qu’il faisait très frais on était loin, et quand on a fait la course on s’est retrouvés vraiment beaucoup plus proches. C’est une tendance que l’on voit depuis pas mal de temps, mais on ne sait pas si c’est parce que quand il fait chaud eux vont moins bien, ou si c’est mieux pour nous. Ici ils n’annoncent pas chaud donc c’est difficile à dire. Mais on a quand même tendance à voir qu’on est beaucoup plus proches d’eux quand il fait plus chaud. C’est clair qu’on est un peu derrière, mais après Le Mans se gagne aussi sur la consommation, le nombre de tours, le nombre d’arrêts." Justement, la consommation pourrait vraiment être décisive, surtout qu'Audi a déjà indiqué craindre le nombre d'arrêts à faire. "Audi, l’année passée, faisait beaucoup plus de tours que nous. De notre côté on a rien changé, mais eux faisaient un tour de plus que nous ici. Ce qui se passe, c’est que pour se battre contre eux, il faut être quatre dixièmes au tour plus rapide. Ensuite, ils ont changé et ils ont enrichi le moteur. Ils gagnent en puissance, mais ils perdent en consommation. Ils ont décidé de beaucoup plus consommer, quasiment 20% en plus comme on l'a vu à Silverstone. Ils gagnent tellement en performance, pour eux d’après leurs calculs c’est mieux. Maintenant ce qui se passe c’est qu’ils risquent de faire moins de tours que nous et de consommer plus, par contre ils vont aller plus vite. Nous on préfère consommer moins et aller plus loin que le contraire."
Sebastien Buemi veut ajouter Le Mans à son palmarès
Est-ce que Toyota va vraiment chercher à décrocher la Pole Position ? "L’objectif c’est la victoire. Pour nous la victoire passe par un compromis entre la consommation et la puissance. On ne va pas se concentrer sur la pole position si ça nous sert à rien. C’est clair que partir en pole c’est toujours un avantage. En termes de performances, c’est clair qu’on est derrière, mais on pense qu’on a une très bonne chance avec la consommation. La qualification ne nous intéresse pas du tout. Si on peut partir devant c’est mieux, mais si on ne peut pas on s’en fiche. L’année passée on se préoccupait beaucoup plus de la qualification, car l’objectif était de montrer qu’on était compétitifs. Cette année, l’objectif c’est de se battre pour la victoire. Notre approche est un petit peu différente de ce qu’elle était l’année passée." La fiabilité a sans doute été l'aspect le plus travaillé durant l'hiver ? "On a fait huit séances d’essais, dont six très longues, de trente heures, pour essayer de vraiment améliorer ça. Ça ne veut pas dire qu’on va tenir les 24 Heures les doigts dans le nez ! Mais on a essayé de vraiment travailler là-dessus, il faut qu’on ait une voiture qui tienne. Pour gagner la course, il faut déjà la terminer." Peux-tu nous expliquer comment se sont déroulées ces simulations ? "Quand on fait une simulation de 24 Heures, on est entre cinq et six pilotes. On partage ça en deux groupes, le groupe de la n°7 et celui de la n°8. Les mécaniciens, les ingénieurs et les pilotes de la 7 ont la voiture pendant neuf heures, et nous après on reprend la voiture avec tout le groupe de la 8. Tout le monde roule, tout le monde travaille. Quand on fait nos essais, c’est comme si on était un gros équipage. C’est important pour bien se comprendre, de pouvoir bien communiquer. Ce sont des petites choses qui font la différence." Les rôles au sein de ton équipage ont-ils été définis ? "Normalement c’est Anthony [Davidson] qui doit faire le départ ici, peut-être que Stéphane [Sarrazin] fera la qualif, moi je partirai en deuxième et peut-être que je ferai une partie de la qualif. On ne sait pas exactement. C’est assez ouvert, c’est plutôt nous les pilotes qui décidons entre nous. Bien entendu, les ingénieurs proposent quelque chose, après on discute."

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Le Mans - Bouchut fête sa vingtième participation
Article suivant Prost et Rebellion à l’épreuve de la pluie au Mans

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France