López sur sa crevaison : "Toyota aurait dû changer les 4 pneus"

La défaite de la Toyota #7 dans la dernière heure des 24 Heures du Mans laisse un goût amer à ses pilotes, qui voient une première victoire en Sarthe leur échapper de justesse.

#7 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Mike Conway, Kamui Kobayashi, Jose Maria Lopez

#7 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Mike Conway, Kamui Kobayashi, Jose Maria Lopez

Alexander Trienitz

B.V., Le Mans - C'est un sort bien cruel qu'ont réservé les 24 Heures du Mans à la Toyota #7 cette année. La voiture sœur, la #8, s'était imposée en 2018, mais Kamui Kobayashi, Mike Conway et José María López ont réalisé une très belle prestation, avec la pole position du Japonais notamment.

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Outre quelques erreurs sans conséquence de López en course, la #7 a passé la quasi-intégralité de l'épreuve en tête, mais c'était sans compter sur une crevaison qui a contraint l'Argentin à rentrer au stand pour changer le pneu avant droit à 13h57. L'écurie Toyota était bien loin de se douter qu'un capteur défaillant avait mal identifié le pneu crevé, qui était en réalité l'arrière droit, et López a dû parcourir les 13,626 kilomètres du Circuit de la Sarthe au ralenti pour effectuer un nouveau passage par la pitlane. Un problème anodin qui lui coûte la victoire, pour seulement 17 secondes.

"Nous devons analyser ce qui s'est passé", déclare López. "Tout ce que je sais, c'est que nous avons gardé un train de pneus neufs pour la fin, afin de jouer la sécurité. Je l'ai chaussé, je faisais attention à ne pas toucher les vibreurs, puis j'ai reçu un message comme quoi j'avais une crevaison. Le gros problème, c'est qu'ils ne m'ont changé qu'une roue, je ne comprends pas pourquoi, ils auraient dû changer les quatre. Et ils ont changé la mauvaise."

"Quand j'ai repris la piste, la voiture ne cessait de me dire qu'il y avait une crevaison. Ils m'ont dit que le capteur allait être réinitialisé, mais quand je suis arrivé au premier virage, je me suis rendu compte que quelque chose clochait et la pression du pneu a chuté. Quand ça descend en dessous de 0,5 bar, il faut aller à 50 km/h, car sinon, ça explose. Un tour de 13,6 km à 50 km/h, c'est interminable !"

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Le team manager Rob Leupen a été interrogé quant à la décision de ne pas changer : "On nous a posé une question simple : pourquoi n'avons-nous pas changé les quatre pneus pour jouer la sécurité ? Nous ne l'avons pas fait. C'est le jeu, il faut prendre une décision. [Quant au capteur], je ne sais pas ce qui s'est passé. Je ne pense pas que nous réfléchissions à ça tout de suite."

#7 Toyota Gazoo Racing, Toyota TS050 Hybrid: Mike Conway, Kamui Kobayashi, Jose Maria Lopez

Cet échec est en tout cas particulièrement difficile à avaler pour López. "Je ne tire pas de conclusions, ça me met très en colère", poursuit-il. "J'ai travaillé pour cette course cette année, je me suis entraîné comme jamais auparavant, j'ai analysé comme jamais auparavant, j'ai étudié les erreurs de l'an dernier pour ne pas les refaire. Et ça se passait très bien. Mike, Kamui et moi avons fait du très bon travail à chaque fois que nous sommes montés dans la voiture. Jusqu'à atteindre ces deux minutes d'avance."

"J'étais content de monter dans la voiture pour finir la course. Mais le sentiment d'être là quand tout est arrivé, c'est indicible... Cette course est un rêve pour moi, et c'était un rêve de la remporter. Je demande à Dieu pour quelle raison il m'en a privé, et je lui demande de me donner la chance de la remporter un jour."

Kobayashi : "Là, maintenant, je n'aime pas Le Mans !"

Double poleman au Mans et détenteur du record du circuit, Kamui Kobayashi a également vu la victoire lui filer entre les doigts, si bien qu'il finit deuxième pour la troisième fois depuis 2016. Une deuxième place dont il commence à se lasser, surtout dans ce contexte. "Là, maintenant, je n'aime pas Le Mans !" sourit le pilote nippon.

"Gagner ici... Sébastien [Buemi] a tenté six fois, avant de gagner deux fois... j'ai tenté quatre fois, donc la prochaine sera peut-être la bonne ! Il ne faut jamais abandonner. En attendant, nous avons fait de notre mieux pour gagner cette course, et ça se présentait bien jusqu'à la 23e heure. C'est dur à encaisser, mais c'est la vie. Nous nous efforcerons de revenir plus forts l'an prochain."

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