Nick Tandy : "Cette année, il y aura plus d'attente envers moi"

Vainqueur en 2015, Nick Tandy revient cette année avec Porsche pour tenter de reprendre son titre. Le Britannique aborde la course sans pression inutile. Il sait que la préparation pour la gagne est méticuleuse.

Nick Tandy, Porsche Team

Photo de: Porsche Motorsport

#1 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Neel Jani, Andre Lotterer, Nick Tandy
#1 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Neel Jani, Andre Lotterer, Nick Tandy
Nick Tandy, Porsche Team
#1 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Neel Jani, Andre Lotterer, Nick Tandy
#1 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Neel Jani, Andre Lotterer, Nick Tandy
#1 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Neel Jani, Andre Lotterer, Nick Tandy
#1 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Neel Jani, Andre Lotterer, Nick Tandy
Nick Tandy, Porsche Team
#1 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Neel Jani, Andre Lotterer, Nick Tandy
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#1 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Neel Jani, Andre Lotterer, Nick Tandy
Nick Tandy, Porsche Team
#1 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Neel Jani, Andre Lotterer, Nick Tandy
#1 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Neel Jani, Andre Lotterer, Nick Tandy
Podium : #1 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Neel Jani, Andre Lotterer, Nick Tandy

G.N., Le Mans - Il a fait partie de cet équipage vainqueur surprise en 2015. Avec Earl Bamber et Nico Hülkenberg, Nick Tandy, 30 ans à l'époque, s'était imposé avec la troisième Porsche. Comme ses deux équipiers d'alors, il n'avait pu défendre son titre en 2016. Condamné à rester en GTE quand la troisième Porsche 919 restait au garage pour une question de coûts. Désormais officiel dans le programme WEC de la firme de Zuffenhausen, Tandy revient pour chercher une victoire avec deux anciens vainqueurs : André Lotterer et Neel Jani.

Des retrouvailles avec les prototypes qui l'enchantent. Le regard bleu du pilote le montre. Il savoure son retour. Comme un fils prodigue du LMP1, chaque détail le marque, lui rappelle des souvenirs, comme il l'explique à Motorsport.com"Cela m'a fait drôle de venir en voyant que deux voitures au lieu de trois, comme en 2015." Un changement dans l'approche du Mans, lui qui a connu cette équipe Porsche victorieuse avec trois voitures, en 2015 ? "Je ne pense pas parce que l'équipe avait fait rouler les trois voitures sans soucis. Quand vous êtes en course, vous êtes avec votre équipage, et vous vous concentrez sur la voiture. C'est une question de management des voitures, mais individuellement, ça ne change pas grand-chose."

Que du mieux

La grosse différence pour le Britannique de 32 ans est son approche de cette deuxième aventure en LMP1, avec la Porsche 919 Hybrid. Désormais intégré à plein temps aux équipages du Championnat du monde, son approche se veut plus pointue. Et ce, grâce au roulage supplémentaire en WEC. "On a fait d'autres courses en amont, et chaque course de préparation, chaque temps gagné en piste, c'est plus d'expérience, plus d'exercice pour nous. En 2015, nous avions fait beaucoup d'essais en piste avec la troisième voiture." Il en convient : "Participer aux courses de six heures en amont, c'est toujours bon. Nous en avons fait plus qu'en 2015, ce qui devrait être encore mieux !"

Nick Tandy aborde pourtant la course mancelle sereinement. Vainqueur au Mans en 2015, avec Nico Hülkenberg et Earl Bamber, il revient au volant d'une voiture familière. "La nouvelle 919 n'est pas vraiment différente de l'ancienne version. Chaque année, la 919 change, et j'ai pu m'en rendre compte car je l'ai découverte en version 2014, j'ai piloté la 2015, la 2016 et désormais la 2017. Chaque fois que la 919 évolue, elle est un petit peu différente, mais c'est toujours la même voiture dans son approche générale."

Ce caractère, conservé d'évolution en évolution, lui permet de prendre ses repères plus facilement. Dans une course où les détails font la différence, cela n'est pas négligeable. "Elle ne change pas dans la façon dont vous la pilotez, des sensations au volant, de comment faire un tour rapide avec. Ce sont des petits détails qui évoluent. Elle reste assez familière, similaire à ce dont je me souviens de 2015, ce qui est très bien, car ce sont d'excellents souvenirs !" Oubliés l'an dernier, le temps d'une édition au volant de la 911 RSR. Une édition plombée par les problèmes de sa voiture, et la BoP peu favorable en GTE.

La pression est ailleurs

Un passage qui lui a cependant permis d'évoluer, en tant que pilote : "Quand je suis venu au Mans l'an dernier, je m'étais préparé au maximum pour mon équipe, qui était celle du GT", explique-t-il. "Bien sûr, quand j'ai appris que je ne pourrais défendre mon titre au classement général, j'étais déçu, vraiment. Mais j'ai réalisé que cette décision était derrière nous, que l'on fait partie d'un système très grand au sein de Porsche Motorsport, et on l'accepte. Et j'étais prêt pour aller gagner dans ma catégorie. Ce ne fut pas une grande année cependant."

Revenu désormais en LMP1, il profite. "Rouler en LMP1 ici est extraordinaire." Cependant, il sait aussi que les attentes seront différentes cette année. En tant qu'ancien vainqueur, associé à deux autres anciens tenants du titre que sont Jani et Lotterer, il sera observé. "Il y a toujours de la pression. Je pense que maintenant, les gens portent plus d'attention sur nous. En 2015, il y avait de l'attente, mais nous n'étions pas les favoris."

Si on le refait, c'est encore mieux.

Nick Tandy, à propos de la victoire.

La donne a donc changé, deux ans plus tard et avec une victoire au palmarès. "Autant en 2015, personne ne s'attendait à notre victoire, autant cette année, il y aura plus d'attente envers moi. La pression sur la victoire est moindre, car j'ai déjà gagné Le Mans, je l'ai déjà fait une fois. Je l'ai déjà prouvé." Il s'arrête un instant, lance un regard amusé : "Si on le refait, c'est encore mieux."

Le Britannique s'explique. Cette fois-ci, la pression est plus concrète. "Donc la pression n'est pas là. Elle vient d'un autre côté, des médias, des amis, de l'équipe, tout ce que vous voulez. On espère de vous que vous le fassiez une nouvelle fois."

Un résultat envisageable selon lui ? "J'en ai le sentiment oui. Notre voiture est bien adaptée à ce circuit. Notre équipage est fait de trois pilotes bien adaptés à ce circuit aussi. Au fond de moi, je suis convaincu que nous pouvons gagner."

Pour lui, gagner Le Mans, c'est aussi une question d'état d'esprit, de préparation mentale : "Avant de venir au Mans, je le pensais déjà", avoue-t-il. "Vous avez besoin de penser ainsi. C'est la différence entre ceux qui savent qu'ils peuvent gagner, et ceux qui pensent pouvoir le faire." À la différence que Tandy l'a déjà fait. Un pas déjà fait, ne reste plus qu'à faire le second.

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