Panis veut faire briller la jeunesse, Ligier et la France au Mans

Dans un entretien accordé à Motorsport.com, Olivier Panis évoque la genèse de son projet d'équipe avec Fabien Barthez et Tech1 Racing. Ils lanceront en 2016 Panis-Barthez Compétition en ELMS et, peut-être, aux 24 Heures du Mans.

Olivier Panis, Team AKKA ASP
Fabien Barthez et Olivier Panis
Olivier Panis
#10 Team Oreca Matmut Peugeot 908 HDI-FAP: Nicolas Lapierre, Loïc Duval, Olivier Panis
Soheil Ayari, Anthony Pons et Fabien Barthez
#58 Team Sofrev ASP Ferrari 458 Italia: Fabien Barthez, Anthony Pons, Soheil Ayari
#10 Team Oreca Matmut Peugeot 908 HDI-FAP: Nicolas Lapierre, Loïc Duval, Olivier Panis
Olivier Panis
Fabien Barthez et Olivier Panis
Fabien Barthez

Olivier, comment est né le projet de cette équipe qui verra le jour en 2016 ?

On a réfléchi tranquillement, depuis environ sept mois. Un jour on parlait de ça avec Renaud [Derlot] et Fabien [Barthez], qui nous a dit qu’il voulait en être. Il voulait refaire Le Mans, et dans un prototype. On a donc travaillé autour de ça. Mon idée, depuis longtemps, c’est d’aider les jeunes pilotes français, et je trouve qu’il y a une place pour faire une belle filière et une belle préparation pour les jeunes Français en Endurance et essayer à terme de faire une passerelle avec le LMP1. Et puis, c’est avant tout une histoire d’hommes, avec cet esprit d’équipe en Endurance que j’ai connu pendant quatre ans. Ça me plaît beaucoup de pouvoir transmettre à des jeunes et de faire une équipe de mecs pour aller à la guerre. L’objectif est clair, c’est de gagner l’ELMS d’ici trois ans et d’essayer de gagner Le Mans en LMP2.

Il y a eu un coup de cœur pour faire pencher la balance du côté de Ligier.

Olivier Panis

Le choix de la voiture s’est porté sur une Ligier, pour quelles raisons ?

Il y a eu des considérations de partout. Mais il fallait décider et vu le palmarès en F1 que j’ai eu avec Ligier, les vingt ans de la victoire à Monaco l’an prochain, le décès de Guy… Il y a eu un coup de cœur pour faire pencher la balance. Et puis les discussions que l’on a eues avec Jacques Nicolet nous ont convaincus sur les performances de la voiture pour l’année prochaine, mais aussi pour la nouvelle voiture en 2017.

Le championnat ELMS, est-ce le lieu idéal pour lancer une telle structure ?

Pour moi, c’est le format idéal pour la structure que l’on veut créer car on veut monter en puissance d’année en année. L’ELMS, que j’ai fait avec ORECA, c’était quelque chose que j’ai adoré, et puis la finalité c’est d’aller faire les 24 Heures du Mans. C’est un très beau championnat avec beaucoup de LMP2, où le niveau est très bon et où ça nous permettra de nous entraîner à se rapprocher le plus vite possible des meilleurs. 

À titre personnel, ce sera un nouveau rôle de se retrouver sur un muret des stands à prendre les décisions…

Je vais apprendre, comme tout le monde. Je m’attends à ce que ça ne soit pas simple. Mais j’ai eu envie de faire cette équipe avec des gens d’expérience, avec un sportif de haut niveau qui n’était pas dans ce monde-là mais qui est maintenant un véritable pilote de course et ami, et une structure qui a l’habitude d’aider les jeunes à grimper les échelons. ÇCa va être une équipe humaine, et moi je vais apprendre mon métier de Team Principal et de décideur. 

J’aime la course automobile, j’aime la France et j’ai envie de donner une chance à des pilotes français. Fabien et moi sommes des sportifs de haut niveau et nous sommes restés habiter en France, je pense qu’on est légitime pour faire ça. Et puis les jeunes, ça me passionne. Fabien va aussi transmettre aux jeunes son expérience, il peut amener les fondamentaux. Et puis si on vient là, c’est clairement pour gagner un jour. 

J’ai parlé de ce métier avec des gens comme Hugues de Chaunac, avec plein de patrons d’équipe comme Cyril Abiteboul pour essayer d’avoir mes premières sensations. C’est bien sûr beaucoup de responsabilités et de pression, mais ça me donne envie et il faut bien se lancer un jour.

Le pilotage, c’est quelque chose qui est derrière désormais ?

Honnêtement, le GT Tour, j’ai fait le tour. Et puis, avec ce projet qui est mis en place et le fait de m’occuper d’Aurélien [Panis, son fils ndlr], je n’aurai pas assez de temps. Il y a aussi des projets avec Eurosport et d’autres choses qui se préparent pour l’avenir. Je me dis qu’à un moment donné, il faut savoir lâcher le volant. Et puis, à côté de ça, je me garde quand même ma petite attraction de pilote avec le Trophée Andros pendant l’hiver. 

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