Phil Hanson, au Mans à 17 ans !

Cette année, aux 24 Heures du Mans, le benjamin des 180 pilotes se nomme Phil Hanson. L'Anglais découvre la Sarthe à 17 ans, alors qu'il n'a qu'une seule année d'expérience en sport automobile. Motorsport.com a fait sa connaissance.

#34 Tockwith Motorsports, Ligier JSP217 - Gibson: Nigel Moore, Phil Hanson

#34 Tockwith Motorsports, Ligier JSP217 - Gibson: Nigel Moore, Phil Hanson

JEP / Motorsport Images

#34 Tockwith Motorsports Ligier JS P217 Gibson: Nigel Moore, Philip Hanson, Karun Chandhok
#34 Tockwith Motorsports Ligier JS P217 Gibson: Nigel Moore, Philip Hanson, Karun Chandhok
#34 Tockwith Motorsports Ligier JS P217 Gibson: Nigel Moore, Philip Hanson, Karun Chandhok
Nigel Moore, Philip Hanson, Karun Chandhok, Tockwith Motorsports
#34 Tockwith Motorsports Ligier JS P217 Gibson: Nigel Moore, Phil Hanson, Karun Chandhok
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#34 Tockwith Motorsports Ligier JS P217 Gibson : Nigel Moore, Philip Hanson, Karun Chandhok
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Philip Hanson, Tockwith Motorsports
#34 Tockwith Motorsports Ligier JS P217 Gibson: Nigel Moore, Philip Hanson, Karun Chandhok
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Nigel Moore, Philip Hanson, Karun Chandhok, Tockwith Motorsports
#34 Tockwith Motorsports Ligier JS P217 Gibson: Nigel Moore, Philip Hanson, Karun Chandhok
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Nigel Moore, Philip Hanson, Karun Chandhok, Tockwith Motorsports
#34 Tockwith Motorsports Ligier JS P217 Gibson: Nigel Moore, Philip Hanson, Karun Chandhok

Phil, vous disputez vos premières 24 Heures du Mans chez Tockwith Motorsport, avec la Ligier #34, que vous partagez avec Karun Chandhok et Nigel Moore. Ça fait quoi de participer aux 24 Heures à 17 ans ?

Je ne suis pas le plus jeune pilote de l'Histoire, c'est dommage ! À un si jeune âge, je m'étais imaginé que je n'en serais pas loin. Ça reste une expérience unique, parce que je suis extrêmement jeune pour ce que je fais. Je commence ma deuxième saison en sport auto, donc c'est incroyable d'être ici. Quant à l'ambiance, Le Mans est indescriptible. Ce que j'avais lu sur Le Mans ne rend pas justice à la réalité.

Quand vous êtes-vous intéressé au sport auto ?

J'ai commencé le karting très tard, en 2013. C'était considéré très tard car maintenant, beaucoup d'enfants courent professionnellement en cadet à huit ou dix ans. J'ai remporté le championnat du Royaume-Uni pour ma deuxième saison et je suis passé en sport auto. J'ai gravi les échelons très vite, je suis passé par le GT3, le LMP3 et le LMP2 en l'espace d'un an. Bravo à Tockwith, car je ne pense pas qu'une autre équipe aurait pu faire ça.

Comment s'est passée la transition du karting au sport auto ?

C'est difficile de passer en sport auto, et ça l'est encore plus quand on passe du karting au GT3, qui est considéré comme une catégorie très relevée en sports mécaniques, avec une grille très compétitive. Heureusement pour nous, il y a eu la renaissance d'un ancien championnat appelé Britcar. La première année, il n'y a pas eu énormément de concurrence, mais c'était bien organisé. J'ai pu prendre de l'expérience, parce que je ne suis pas passé directement vers des courses très difficiles.

Quels sont les principaux défis que vous avez rencontrés en LMP2 ?

La LMP2 de cette année est certainement la plus dure qu'on ait vu. Il y a une toute nouvelle voiture qui fait 100 ch de plus avec une nouvelle aérodynamique. C'est une voiture généralement plus rapide qui a attiré l'attention de pilotes rapides. On voit davantage de pilotes reconnus, il y a Jean-Éric Vergne, mon coéquipier Karun Chandhok, beaucoup de gens qui sont passés par la Formule 1 et qui ont été respectés, mais qui se sont battus à l'arrière du peloton. Je ne dis pas que certains ne sont pas assez bons pour courir en Formule 1, mais c'est significatif quand on les voit venir en LMP2 et se battre pour la victoire.

Cela apporte de la compétition en LMP2. C'est extrêmement bon pour moi car c'est une très bonne référence. Je ne peux rien faire de mieux que me battre contre les meilleurs au monde ! C'est fantastique pour moi, parce que je peux vraiment voir où je suis à ce stade et où je dois progresser. Ainsi, je pourrai revenir dans un an, et l'année d'après, en faisant mieux.

Votre carrière se dessine donc en Endurance.

Après le karting, beaucoup de jeunes rejoignent la monoplace, par exemple en Formule Renault ou en Formule 4. Mais on voit que c'est très coûteux d'acheter un volant en Formule 1 en ce moment, cela coûte environ 30 millions. Ce n'est pas un choix de carrière très approprié pour un jeune pilote. Nous avons donc pensé à l'Endurance ; on voit qu'en LMP2, il y a beaucoup de pilotes payants, des pilotes respectables. Mais comme il y a trois pilotes, ils se partagent le budget à apporter, au lieu qu'un pilote doive tout payer. C'est un choix bien plus réaliste pour nous.

À quel point bénéficiez-vous de l'expérience de votre coéquipier Karun Chandhok ?

Karun est un pilote fantastique, très intelligent. Il a joué un rôle crucial dans mon apprentissage, même dans le peu de temps que nous avons passé ensemble au Mans. Il explique très bien les choses. Nigel [Moore] est un très bon pilote, très rapide, mais Karun a cette capacité à expliquer, et ça m'aide vraiment au niveau du pilotage. Il met les choses en perspective pour mon pilotage, et les tours du circuit à pied et son analyse de données ont été excellents et m'ont été très utiles.

Qu'avez-vous pensé de votre expérience en piste, plus particulièrement de nuit ?

Mercredi soir, c'était ma première expérience nocturne dans l'obscurité. J'avais déjà couru de nuit sur le circuit Indy de Brands Hatch, mais tous les virages sont éclairés. Là, il faisait sombre, très sombre. Les Hunaudières étaient excitantes, c'est la ligne droite la plus emblématique au monde. Freiner dans les chicanes et à Mulsanne, c'est incroyable, parce qu'on n'a aucune idée d'où se trouvent les points de freinage, surtout dans le premier tour. On voit soudain des faisceaux de lumière quand la voiture prend les vibreurs, c'est merveilleux.

Qu'en est-il de vos études ?

Je vais entamer ma dernière année de lycée en septembre. Je suis un cursus américain qui comprend des cours universitaires. Mais une fois que j'aurai fini le lycée, nous prévoyons que je me dédie à 100% au sport auto. Cette année, j'étudiais l'anglais et la géographie, et l'an prochain, je prévois de faire de l'économie et des sciences de l'environnement en plus de mes cours habituels de maths, de physique, etc.

Enfin, est-ce que vous avez le permis ?

J'ai passé mon permis de conduire il y a près d'un an. Je l'ai passé très vite, grâce à Tockwith, car ils souhaitaient que je le passe rapidement. Il est évident que je savais conduire, il fallait juste que je passe l'examen ! C'est marrant, je courais en GT3 et en LMP2 sans avoir le permis, il fallait que mon père me conduise au circuit !

 

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