Chasse à la pole : à la recherche du tour clair
Deux séances de qualifications attendent les pilotes des 24 Heures du Mans ce jeudi soir, avec comme premier défi, la recherche d'un tour avec le moins de trafic possible. Un véritable défi sur le tracé sarthois.
Photo de: Rainier Ehrhardt
B.D., Le Mans - La première séance qualificative des 24 Heures du Mans, qui a eu lieu mercredi soir, n'était-elle qu'une mise en bouche ? Tout porte à le croire. Comme l'annonce le pilote Toyota Nicolas Lapierre, "ça devrait aller plus vite aujourd'hui". Sous conditions, bien entendu, à savoir une météo idéale et une séance nocturne qui débute à l'heure. Car le Français est catégorique : selon lui, la chasse à la pole position aura lieu dans la première demi-heure de la deuxième séance, peu après 22 heures. Ce qui n'a pas été le cas hier soir, en raison d'une réparation de rails de sécurité qui a retardé le programme.
"D'habitude, tout le monde part dès le début de cette qualification car c'est là qu'il y a la meilleure fenêtre de tir, avec la température plus fraîche, la visibilité encore bonne", explique Lapierre, interrogé par Motorsport.com. "Du coup on est parti, la visibilité n'était pas terrible, il y eu un trafic très compliqué. D'ailleurs, les meilleurs temps ne se sont quasiment pas faits dans les tentatives de qualifs, ils se sont faits dans les longs relais, quand les P1 ont pu trouver des tours clairs. Je ne pense pas que la hiérarchie d'hier soir représente vraiment ce qu'elle va être au final. Hier, c'était un peu la loterie."
Un problème aussi pour le LMP2
Cette recherche du tour clair ne concernera évidemment pas uniquement les LMP1, mais également le LMP2. Dans ce plateau très fourni, avec 25 prototypes dont une majorité capable de tourner sous les 3'30, la concurrence est rude, et la gestion du trafic a changé avec la nouvelle réglementation technique.
"Avant, en LMP2, il y avait un écart avec les GT que l'on arrivait à gérer, mais aujourd'hui, on rattrape plus vite les voitures", explique Pierre Ragues, pilote de l'Alpine #35. "Il y a 30 secondes d'écart, voire plus avec certains pilotes. On a une carte qui nous permet de suivre les voitures en temps réel, on essaie de faire sortir les pilotes au bon moment, pour avoir un tour clair. Mais on revient tellement vite, et il suffit que, quand on ressort, d'autres ressortent entre-temps, le scénario catastrophe arrive facilement. Si on prépare deux tours qualifs, on reprend une minute à une GT. On peut la croiser en ligne droite et profiter de son aspiration, mais ça, ça arrive rarement !"
Un sentiment partagé par Romain Dumas, qui retrouve le LMP2 après sa victoire en 2016 chez Porsche. "La catégorie la plus dure pour faire un tour qualif aujourd'hui, c'est LMP2", assure le pilote de l'Alpine #36. "On rattrape une LMP2, on est incapable de la doubler parce qu'on est déventé. Les qualifs, ce n'est pas la course."
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