La 356 de 1951 - Le début de la légende Porsche au Mans

La première Porsche de compétition officielle a couru en 1951 et a remporté la victoire dans sa catégorie aux 24 Heures du Mans.

356 SL Coupe, Le Mans 1951, Porsche AG

356 SL Coupe, Le Mans 1951, Porsche AG

Porsche AG

Porsche Day

Porsche fête cette année le 70e anniversaire de la production de voitures sportives. Porsche France célèbre l'événement sur un circuit emblématique, Le Mans, à l'occasion de Le Mans Classic.

#46 Porsche 356/4: Auguste Veuillet, Edmond Mouche, #37 Simca Gordini: Pierre Veyron, Georges Monneret, #34 Frazer Nash RLM: Richard Stoop, Peter S. Wilson
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De gauche à droite : Wilhelm Emmerich, puis chef de la réparation, Hugo Heiner, puis constructeurs de moteurs, Herbert Linge et Dr. Ottomar Domnick sur le site de la carrosserie Reutter en 1950.
356 SL Coupe, Le Mans 1951, Porsche AG
356 “No. 1” Roadster, 1948, 2018, Porsche AG

La 356 SL ('Super Leicht' ou Super Légère) a été créée sur la base d’une 356 Coupé de production dont une cinquantaine d’exemplaires avait été produits entre 1949 et 1951 dans un scierie de Gmünd, en Autriche ; un site épargné des bombardements lors de la Deuxième Guerre mondiale. D’ailleurs, plusieurs surnomment cette voiture la "Gmünd 356 SL".

Avant de la mettre en piste, il a fallu la modifier et l’inscrire à une course où elle pouvait démontrer sa vitesse, son endurance, sa fiabilité et sa maniabilité. Pour cela, l’épreuve des 24 Heures du Mans constituait l’occasion idéale.

Le châssis tubulaire de la 356 fut conservé, mais la carrosserie d’origine en acier fut remplacée par une en aluminium afin d’abaisser le poids. Pour disputer une course d’endurance, la capacité du réservoir d’essence fut accrue à 78 litres. Cela fut rendu possible par son déplacement vers l’avant et en changeant l’emplacement de la roue de secours.

Les ingénieurs ont aussi ajouté des essuie-glaces, des courroies en cuir pour maintenir le capot fermé et des persiennes à la place des vitres arrière. Pour accélérer le remplissage du réservoir d’essence lors des arrêts aux stands, le capuchon émergeait du capot avant, ce qui évitait d’avoir à le soulever. Les freins à tambours actionnés par câbles furent remplacés par d’autres plus résistants et à fonctionnement hydraulique. De plus, des panneaux d’aluminium furent fixés sous la voiture afin de ne pas perturber l’écoulement des flux d’air.

Le moteur était un quatre cylindres à plat, refroidit par air, doté de deux soupapes par cylindres actionnées par un arbre central activant des poussoirs. D’une cylindrée de 1086 cc et alimenté par deux carburateurs Solex inversés, il pouvait produire la puissance maximale de 46 chevaux à 5000 tours/minute.

Avec sa carrosserie aérodynamique à roues carénées et son poids plume de seulement 640 kg, la 356 du Mans, équipée d’une boîte de vitesses à quatre rapports, pouvait atteindre la vitesse maximale de 162 km/h.

Porsche inscrivit trois voitures aux 24 Heures du Mans 1951, mais la numéro 47 fut sévèrement endommagée lors d’une sortie de route survenue durant les essais et ne disputa pas la course. Auguste Veuillet, l’importateur Porsche pour la France, conduisit la voiture 356/2-063 portant le numéro de course 46 avec l’assistance de son co-pilote, le Manceau Edmond Mouche.

L’épreuve, disputée en grande partie sous la pluie et dans des conditions éprouvantes, vit la petite Porsche 356 encaisser vingt-quatre heures de torture sans sourciller. Elle parcourut la distance de 2840,65 km à la vitesse moyenne de 118,36 km/h pour terminer à la vingtième place du classement général, et première de la catégorie 715-1100cc.

Cette victoire marqua le début de la légende Porsche au Mans.

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