Les regrets de Capillaire : "C'était une marque d'encouragement"
Le pilote français est l'homme par qui l'affaire de l'abandon de la Toyota #7 est arrivée aux 24 Heures du Mans.
Photo de: Anthony Rew
Montré du doigt pour son attitude dans la voie des stands samedi soir aux 24 Heures du Mans, Vincent Capillaire a choisi de sortir de son silence. Le Français de l'équipage #45 d'Algarve Pro Racing, en LMP2, est en effet l'homme dont parlait Toyota et qui a été vu sur des vidéos, venant manifester un geste d'encouragement auprès de Kamui Kobayashi.
Le pouce levé pour encourager le pilote de la Toyota #7, Vincent Capillaire était, dans son malheur, vêtu d'une combinaison ressemblant à s'y méprendre à celles portées par les commissaires de course. Suffisant pour semer la confusion et inciter Kobayashi à s'élancer alors que le feu était rouge, avant que son équipe ne lui intime l'ordre par radio de stopper quelques mètres plus loin. La suite, c'est l'histoire d'un embrayage défaillant et de l'abandon de la Toyota qui occupait la tête de l'épreuve, consécutif aux redémarrages successifs de la TS050 Hybrid.
"Samedi soir, durant la course, j'attendais mon relais, casqué à mon box", raconte Vincent Capillaire. "J'ai voulu manifester mon encouragement à la voiture de tête, arrêtée au rouge à quelques mètres devant mon box. Il s'agissait d'une marque d'encouragement spontanée comme ça arrive entre pilotes. J'ai reçu une amende des Stewards pour ce geste et j'admets que c'était inopportun. Je le regrette."
La confusion dans laquelle s'est retrouvé Kamui Kobayashi est quant à elle parfaitement compréhensible, si l'on se fie au témoignage d'autres pilotes. Contacté par Motorsport.com, Roman Rusinov a notamment évoqué une mésaventure relativement similaire, survenue en qualifications.
"Quand on est dans la voiture, que ce soit en piste, dans le garage ou dans la pitlane, on utilise son instinct", explique le pilote de G-Drive Racing. "Si l'on s'arrête au stand, il y a toujours un gars qui vous montre où aller, quand relâcher les freins et quand tourner. C'est inconscient. On n'a pas besoin de voir ce gars, on ne voit que sa main, ou juste son gant."
"Dans le cas de Toyota, quelqu'un est venu à côté et a gesticulé. Si j'avais été dans la voiture, j'aurais pensé que c'était un commissaire. Il y a une visibilité très limitée à l'intérieur de la voiture : c'est volontaire, pour que le soleil ne vous aveugle pas. C'est pour cela que, si l'on reste devant un feu rouge et qu'un gars vous montre que vous pouvez y aller, vous faites exactement ce que cette personne montre. Le feu peut ne pas fonctionner, comment savoir ?"
Avec Yaroslav Zagorets
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