Le souvenir de 2016 hantait Buemi et Nakajima
Deux ans après leur terrible échec, Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima ont triomphé avec Fernando Alonso en Sarthe.
Les vainqueurs, l'équipage de la #8 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima, Fernando Alonso
Scott R LePage / Motorsport Images
B.V., Le Mans - La victoire de la Toyota #8 aux 24 Heures du Mans est un soulagement à tout point de vue pour ses pilotes. Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima prennent leur revanche après la cruelle déconvenue de 2016, où le prototype qu'ils partageaient avec Anthony Davidson s'était immobilisé sur la ligne d'arrivée à trois minutes du drapeau à damier. Fernando Alonso, quant à lui, obtient un deuxième élément de la prestigieuse Triple Couronne, après avoir déjà remporté le Grand Prix de Monaco (et le Championnat du monde de F1 dans l'autre version de ce titre honorifique). Il ne lui manque que les 500 Miles d'Indianapolis.
Pour Buemi, Champion du monde d'Endurance 2014 et titré en Formule E en 2015-16, la victoire dans le double tour d'horloge sarthois est incomparable : "C'est vraiment la plus grande victoire de ma carrière, j'ai du mal à réaliser. Je regardais Kazuki lors des derniers tours et je n'arrivais pas à oublier 2016 ! Voir enfin la voiture franchir la ligne d'arrivée, c'était très spécial."
"À un moment, j'ai pris une pénalité parce que j'étais allé trop vite sous Full Course Yellow [dans une slow zone, ndlr], et à ce stade, je me disais que ça allait être très dur car quand j'ai donné la voiture à Fernando [Alonso], nous avions deux minutes et une quinzaine de secondes de retard sur la #7. Mais quand je me suis réveillé, nous n'avions plus qu'une quarantaine de secondes de retard, donc il a fait un travail d'exception."
Alonso a effectivement réalisé une performance remarquable entre 1h30 et 4h cette nuit, reprenant pas moins d'une minute et demie à la Toyota #7 pilotée par José María López, ce qui a joué un rôle crucial dans le rapport de force entre les deux voitures nippones.
"J'ai eu de la chance à plusieurs reprises, je dépassais les voitures au meilleur endroit possible", reconnaît l'Ibère. "Parfois, quand on a de la chance, on en a encore plus dans les tours qui suivent, et à l'inverse, quand on est malchanceux, on se retrouve dans un cercle vicieux. C'était un bon relais, j'ai adapté mon style et j'ai tiré le maximum de la voiture. Avec Seb et Kazuki, nous avons essayé de rester calmes et de continuer la course jusqu'au bout."
Quant à Kazuki Nakajima, le parallèle avec 2016 était frappant. Il y a deux ans, c'est lui qui était au volant pour ce fameux dernier relais en tête de la course, et c'est lui qui n'avait rien pu faire pour éviter un abandon cruel à un tour du but. Un scénario qui ne s'est pas reproduit cette fois.
"J'étais plus calme qu'à l'époque, même avant d'avoir le problème", affirme le Japonais. "Je préférais être dans la voiture que regarder de l'extérieur, mes coéquipiers peuvent en témoigner ! Surtout après cette expérience, Seb n'était pas loin de faire une crise cardiaque. Dans la voiture, c'était difficile, et j'ai forcément pensé à 2016, mais l'équipe est parvenue à rester concentrée jusqu'à la fin de la course et jusqu'au drapeau à damier. Je pense que cela nous a menés à la victoire."
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