Toyota et Alpine surpris de voir Glickenhaus en retrait
Dans la catégorie Hypercar, on s'étonne d'avoir vu les Glickenhaus en retrait en qualifications.
Photo de: Marc Fleury
B.V., Le Mans - L'Hyperpole des 24 Heures du Mans a livré son verdict : les Toyota ont signé un doublé avec la #8 de Brendon Hartley devant la #7 de Kamui Kobayashi, ayant vaincu sur le fil la menace de l'Alpine #36 pilotée par Matthieu Vaxiviere. Les deux représentants de l'écurie Glickenhaus, Ryan Briscoe (#709) et Olivier Pla (#708), accusaient toutefois respectivement une seconde et demie et deux secondes de retard sur la pole position.
Cette hiérarchie est source de surprise chez la concurrence, mais tous les acteurs que nous avons interrogés s'accordent à dire qu'il ne faut pas écarter l'écurie américaine de la course à la victoire. "Nous n'allons sous-estimer aucun des adversaires", déclare Pascal Vasselon, directeur technique de Toyota Gazoo Racing. "Glickenhaus a été un petit peu en retrait en qualifs, ça a été une surprise, par contre on sait qu'ils sont à notre niveau en conditions de course, on l'a vu hier. Ils vont être là pendant la course, ça c'est sûr."
"Je suis très, très surpris de ce qu'ils ont montré en qualifs parce que je pensais vraiment qu'ils étaient capables de faire la pole, ils ont incroyablement progressé", ajoute Philippe Sinault, directeur d'Alpine Elf Team. "Ils vont être là, ils font preuve de fiabilité, il ne faut surtout pas les oublier. Ils vont être là pendant toute la course. L'année dernière déjà, durant la nuit on a ferraillé avec eux, donc là ils sont plus en place qu'ils ne l'étaient l'année dernière. On est vraiment cinq pour jouer la gagne."
La Toyota #8 de Sébastien Buemi en piste devant l'Alpine
"La Glickenhaus était un petit peu plus loin que ce que je m'étais imaginé, je pensais qu'ils pouvaient faire un petit peu mieux", confirme Sébastien Buemi, pilote de la Toyota #8. "Mais par contre, en rythme de course, ils sont un peu plus rapides qu'en rythme de qualifs. On verra ce que ça donne demain, mais ça sera beaucoup plus serré que ça ne l'a été par le passé."
En qualifications également, il y avait beaucoup de suspense. "C'était très serré, beaucoup plus serré que ce que je m'étais imaginé, surtout avec l'Alpine", admet Buemi, ce qui n'est pas sans lien avec l'ajustement de la Balance de Performance réalisé hier en faveur du bolide tricolore. "Ils ont bien joué, la BoP. Ils ont pleuré pour qu'on leur en donne plus… Bref, je n'en sais rien. Politiquement, ce n'est pas mon travail", lâche le Suisse.
Désormais, c'est une course particulièrement compétitive qui s'annonce. Si Nicolas Lapierre (Alpine) s'attend à ce que Toyota conserve un net avantage, ce n'est pas le cas de Buemi, loin de là. "[Le rythme de course] d'Alpine, hier, s'est vraiment beaucoup amélioré. Ils étaient plus ou moins comme nous. Il ne faut pas regarder le meilleur tour, parce que le meilleur tour dépend trop du trafic. Ce qu'il faut regarder, c'est la moyenne des tours, et là c'était très similaire. On verra bien. C'est une longue course." Avec dix participations aux 24 Heures du Mans, dont un cruel échec en 2016, le triple vainqueur de la classique sarthoise en sait quelque chose.
Avec Basile Davoine
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