Toyota guette la solidité de Rebellion et la rapidité de SMP
Favori incontestable de l'édition à venir des 24 Heures du Mans, Toyota espère en apprendre un peu plus sur ses adversaires en LMP1 à l'occasion de la Journée Test.
Photo de: Toyota Racing
B.D., Le Mans - Après une préparation intense qui n'a rien laissé au hasard, Toyota a débarqué au Mans avec dans le dos une pancarte de favori plus imposante que jamais. Le constructeur japonais a conscience de devoir l'assumer et le fait avec professionnalisme et sérénité, mais surtout avec humilité.
À la veille de la Journée Test, l'ambiance est au beau fixe en dépit de l'historique douloureux qu'affiche la marque dans la Sarthe, avec une victoire qui ne cesse de se refuser à elle. L'heure est donc à l'optimisme et au plaisir de renouer avec la grand-messe de l'Endurance.
Ce statut de favori, Toyota en a hérité inévitablement en raison du retrait de Porsche du LMP1, mais les TS050 Hybrid ne seront pas seules en piste pour autant dans la catégorie reine. Et c'est bien ce que doit surveiller l'équipe nippone, avec une adversité encore difficile à cerner. Ainsi, à l'heure de désigner le concurrent dont il faut se méfier, Pascal Vasselon reste légitimement prudent.
"C'est une bonne question, car ce n'est pas facile d'y répondre", prévient le directeur technique de Toyota. "Je crois qu'on a surtout vu la problématique à Spa. Le concurrent le plus robuste, c'est sans doute Rebellion. Ils sont à un niveau de performance qui est stable. Le team SMP est beaucoup plus difficile à cerner, car ils ont un potentiel de performance très fort. Mais ils sont apparemment un petit peu plus irréguliers."
"Entre ces deux compétiteurs, on ne sait pas vraiment lequel va être le plus sérieux. Ils se présentent avec des profils de performance très différents. Le potentiel de performance est peut-être plus du côté SMP, mais ils ont été inconstants jusqu'à présent."
Une hiérarchie "mouvante"
Le mois dernier, les 6 Heures de Spa n'ont apporté qu'un début de réponse, et la hiérarchie est loin d'être en place. L'EoT (équivalence de technologie) a aussi son rôle à jouer, tout comme le rythme de progression des équipes alignant des prototypes non hybrides. Dimanche, la Journée Test pourrait apporter des éléments supplémentaires pour mieux définir le paysage de ce LMP1 aux allures parfois floues, mais il n'y aura pas de conclusions hâtives.
"On sait que les choses vont être très mouvantes, qu'elles vont vraiment évoluer", insiste Pascal Vasselon. "Ces équipes-là sont en pleine démarche de progrès, c'est quelque chose qu'il faut bien avoir en tête : ce sont tous des teams jeunes, avec des voitures jeunes, et ils sont dans une courbe de progression très, très forte. Nous, on est stabilisés. Demain on va rouler comme à Spa : la voiture va sur la piste et on est tout de suite au niveau où on doit être. Eux ne le sont pas."
"Ils sont en progrès constant et on sait qu'on ne va pas avoir ici les écarts que l'on a eus à Spa. À Spa, l'écart était fort mais la moitié de cet écart, c'était des bêtises aux arrêts au stand. Ça, ils ne vont pas le reproduire. Les teams privés à Spa ont perdu énormément de temps dans les stands. Ils vont bien sûr être meilleurs ici."
Un rythme sans surprise pour Toyota
Dimanche au Mans, s'il y a un domaine dans lequel il ne faut s'attendre à aucune surprise, c'est celui du rythme de Toyota. Le prototype japonais est une évolution de celui de l'année passée, et il faut en attendre un niveau de performance pure équivalent à celui vu l'an dernier. "Nous, notre performance ici est connue", confirme Pascal Vasselon. "On va avoir un niveau de performance qui peut fluctuer en fonction du grip de la piste, mais qui sera similaire à l'année dernière. On ne peut pas mentir là-dessus."
En revanche, le chrono ne devrait pas s'affoler sur un tour, ni dimanche, ni dans quinze jours en qualifications. "On va certainement éliminer tous les runs qualifs, et on ne verra certainement pas un tour en 3'18", lance Pascal Vasselon dans un sourire. "Mais le rythme moyen sera le même que l'année dernière. L'inconnue, c'est de savoir où vont se positionner les autres. Les autres sont vraiment, je pense, en progrès constant."
C'est donc sur une journée de travail studieuse que Toyota compte s'appuyer pour lancer au mieux sa quinzaine mancelle. "Il faut valider le fait que tout fonctionne bien, que tous les pilotes réussissent à prendre leurs marques, régler tout ce qui doit l'être, l'énergie, l'essence, toutes ces choses-là", confirme Sébastien Buemi. "Il faut valider le kilométrage sur les pneus, car on sera quasiment obligés de faire tout le temps quatre relais. Donc on doit vérifier l'usure, le carrossage. On connaît ce qu'on a, c'est la voiture de l'année passée."
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