Toyota triomphe encore au Mans avec Buemi, Hartley et Nakajima !

Toyota a remporté les 24 Heures du Mans pour la troisième fois d'affilée lors d'une course sans accroc pour la #8. C'est un troisième succès consécutif pour Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima également, leur nouveau coéquipier Brendon Hartley s'imposant pour la deuxième fois.

VIDÉO - Les temps forts de la course complète des 24H du Mans

Ces 24 Heures du Mans étaient inédites. Reportées au mois de septembre, elles incluaient une période nocturne bien plus longue, représentant près de la moitié de la course. De surcroît, des averses étaient attendues tout au long de l'épreuve, et avec un nombre remarquable de pilotes amateurs, le chaos était craint... mais la pluie n'est jamais arrivée, et les incidents n'ont pas été si nombreux.

Pour la Toyota #8 du trio Buemi-Hartley-Nakajima, ce double tour d'horloge sarthois aurait difficilement pu mieux se passer, même s'il n'avait pas particulièrement bien commencé. La #8 a effectivement subi une crevaison dès 15h20, après 50 minutes de course donc, ce qui ne l'a pas empêchée de continuer à échanger la tête de la course avec la #7 de Conway-Kobayashi-López malgré ce léger déficit. Elle a ensuite passé une quinzaine de minutes au stand vers 21h15, profitant d'une neutralisation par la voiture de sécurité pour résoudre un problème lié au refroidissement des freins.

Grâce au rythme modéré de la Toyota #7 sous Safety Car, la #8 n'a toutefois pas perdu grand-chose. Il n'empêche que la #7 avait l'avantage, mais cette dernière a subi un problème d'échappement à 2h45 et est restée au garage pendant une demi-heure. Elle a laissé filer sept tours et tout espoir de victoire.

La Toyota #8 n'avait ainsi plus qu'à assurer, et Sébastien Buemi, Brendon Hartley et Kazuki Nakajima se sont parfaitement acquittés de cette tâche. Buemi et Nakajima remportent une troisième victoire consécutive en Sarthe après les deux précédentes avec Fernando Alonso, tandis que Hartley s'était déjà imposé avec Porsche en 2017.

Derrière, la Rebellion #1 du trio Menezes-Nato-Senna a longtemps eu un meilleur rythme que la #3 de Berthon-Delétraz-Dumas, mais elle a subi un problème de fixation du museau vers 8h50 et a dû rentrer au stand pour effectuer des réparations, perdant ses deux tours d'avance. Les Rebellion se sont retrouvées roue dans roue, Menezes s'impatientant derrière Dumas. L'écurie lui a demandé à de nombreuses reprises de figer les positions et de créer un écart de deux secondes, sans succès.

Le problème a été "résolu" par un souci d'embrayage sur la #3, qui a vu Delétraz peiner à se relancer et perdre une dizaine de secondes à chaque arrêt au stand. De surcroît, le Suisse est parti à la faute en sortant large d'Indianapolis. Le contact avec le mur a été léger mais suffisant pour motiver un changement de museau et d'aileron arrière. La Toyota #7 est ainsi repassée devant.

LMP2 : la #22 de United Autosport au-dessus de la mêlée

#22 United Autosports Oreca 07 - Gibson: Philip Hanson, Filipe Albuquerque, Paul Di Resta

La catégorie LMP2 a été la plus animée du plateau, comme souvent, avec de nombreux rebondissements – dès le premier tour pour Alpine et Racing Team Nederland, qui sont rentrés au stand à cause d'une fuite d'eau et d'un problème de pression d'eau respectivement et qui ont perdu un temps précieux.

La neutralisation par la voiture de sécurité en début de soirée, suite à la sortie de piste d'Alexander West (Ferrari #52) et au violent accident de Tristan Gommendy (Duqueine #30), a changé la donne, puisque la #37 du Jackie Chan DC Racing, la #26 du G-Drive Racing et la #32 de United Autosports se sont retrouvées derrière un Safety Car différent des voitures rivales, prenant une avance équivalente à un tiers de tour.

Or, tout peut arriver au Mans, en témoigne le fait qu'aucun de ces trois prototypes n'est finalement sur le podium ! La #37 a subi un problème électrique peu après, perdant l'allumage de ses feux. Un mécanicien a fourni au pilote Gabriel Aubry une pièce pour effectuer la réparation, ce qui est interdit, et cette voiture a été disqualifiée. La #32 menait la course à dix heures de l'arrivée mais a subi une fuite d'huile, tandis que la #26 a subi des problèmes électriques dans la nuit avant de connaître une casse de suspension dans la dernière heure.

C'est l'Oreca #22 de United Autosports qui en profite avec brio, s'imposant avec Phil Hanson, Filipe Albuquerque et Paul Di Resta malgré un arrêt au stand à moins de dix minutes de l'arrivée pour rajouter un peu de carburant. C'est non seulement un premier podium mais aussi une première victoire au Mans pour les trois pilotes de ce trio. L'Oreca #38 de JOTA finit deuxième, pas si loin derrière, mais a perdu trop de temps lorsque son pilote amateur, Roberto González, était au volant. Anthony Davidson et António Félix da Costa n'ont pourtant pas démérité.

La #31 du Panis Racing (Canal-Jamin-Vaxiviere), impliquée dans l'accident de Gommendy, s'en sort bien avec la troisième place, devant une revenante : l'Alpine #36 (Negrão-Ragues-Laurent) rentrée au stand à la fin du premier tour ! Saluons également la prestation de la #28 d'IDEC Sport, dont les deux prototypes s'élançaient de la pitlane avec un tour de retard : Bradley, Chatin et Lafargue l'ont menée au sixième rang.

GTE Pro - L'Aston Martin #97 triomphe

#97 Aston Martin Racing Aston Martin Vantage AMR: Maxime Martin, Alex Lynn, Harry Tincknell

Si la Porsche #91 avait signé la pole position GTE Pro pour ces 24 Heures du Mans, la marque de Weissach a connu un véritable calvaire, entre incidents et manque de rythme. Alexander Lynn a pris la tête après seulement 18 minutes de course au volant de l'Aston Martin #97 (Lynn-Martin-Tincknell), qui partait cinq places plus loin, et l'a rarement lâchée malgré la concurrence féroce des Ferrari #51 (Calado-Pier Guidi-Serra) et #71 (Bird-Molina-Rigon), ces trois voitures étant les seules à s'être retrouvées dans le bon groupe sous Safety Car en début de soirée.

Cette bataille s'est rapidement transformée en duel, la Ferrari #71 ayant été victime d'une crevaison dans la nuit. Elle a bu le calice jusqu'à la lie, trahie par sa boîte de vitesses dans le dernier tour et ne parvenant pas à franchir la ligne d'arrivée. L'Aston Martin #97, quant à elle, a maintenu une avance d'environ une minute sur la Ferrari #51 malgré des stratégies décalées, avant que l'accident de James Allen (SO24-Has by Graff #39), qui occupait le cinquième rang en LMP2, ne provoque une neutralisation par la voiture de sécurité qui a définitivement séparé les deux GTE Pro de tête.

Alex Lynn et Maxime Martin signent leur premier podium et leur première victoire au Mans, tandis que Harry Tincknell s'impose pour la première fois depuis son succès avec Jota Sport dans la catégorie LMP2 en 2014, pour sa venue inaugurale en Sarthe. L'Aston Martin #95 (Sørensen-Thiim-Westbrook) prend la troisième place derrière la Ferrari #51.

GTE Am - TF Sport s'impose

#90 TF Sport Aston Martin Vantage AMR: Salih Yoluc, Charles Eastwood, Jonathan Adam

Présente au Mans depuis 2017, l'écurie TF Sport n'avait jamais joué la victoire jusqu'à présent. Cette fois, elle l'a remportée avec Salih Yoluç, Charles Eastwood et le pilote platinum Jonathan Adam, au volant de l'Aston Martin #90. L'Aston Martin #98 au redoutable trio Dalla Lana-Gunn-Farfus lui a donné du fil à retordre pendant une bonne partie de la course mais a finalement perdu du temps à cause d'un problème technique. Ce sont la Porsche #77 du Dempsey-Proton Racing (Campbell-Pera-Ried) et la Ferrari #83 d'AF Corse (Collard-Nielsen-Perrodo) qui complètent le podium.

France 24 Heures du Mans 2020

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