Pour Toyota, la victoire est devenue un tabou
Le constructeur japonais, frappé par la guigne plus qu'à son tour, se refuse à tout pronostic quant à l'issue de la course mancelle, à la toute fin du printemps.
Photo de: Toyota Racing
Peu à peu, la nouvelle saison du WEC ainsi que la prochaine édition des 24 Heures du Mans commencent à prendre forme. Une nouvelle étape a ainsi été franchie vendredi avec la publication officielle de la liste des engagés qui concourront pour la victoire en juin prochain lors du célèbre tour d'horloge.
Et si le plateau tient toutes ses promesses en termes de quantité, des doutes ont persisté jusqu'à cette annonce quant à la qualité de la catégorie LMP1. Des craintes qui sont bien sûr liées au départ de Porsche à l'issue du dernier exercice, qui a fait suite à un autre retrait, celui d'Audi un an plus tôt.
Mais qu'on se rassure, Toyota devrait avoir du fil à retordre et n'aura certainement pas la partie facile, même si le constructeur japonais est le seul à engager deux hybrides pour cette 86e édition.
Échaudé par la répétition d'année en année de déconvenues qui empêchent systématiquement Toyota d'accéder enfin à sa première victoire dans la Sarthe, Sébastien Buemi ne veut d'ailleurs pas entendre parler de succès acquis d'avance devant la défection de ses rivales allemandes. "Je pense que même en étant les seuls avec le système hybride, on ne peut jamais être sûr de gagner les 24 Heures", prévient le Suisse. "L’objectif sera de ne pas faire d’erreur, être sûr que la fiabilité est là."
Souvenirs douloureux des temps récents pour Toyota
On voit bien que le dénouement des deux dernières éditions a laissé des traces indélébiles dans les rangs de l'équipe. Pour le patron des troupes japonaises, Pascal Vasselon, difficile d'ailleurs de s'affirmer en favori tant la nature même de l'adversité demeure pour l'heure une énigme. Dix autres voitures prendront en effet part aux 24 Heures en LMP1.
"[Nous avons] l'expérience, certes, mais une des nouvelles dimensions du LMP1, c’est que nous ne connaissons pas ou peu nos concurrents", met en garde à son tour le Français. "Il y a une incertitude sur leur niveau de performance. On s’y prépare du mieux possible, d’une manière assez différente d’auparavant. On essaie de s’entraîner à l’imprévu. Jusqu’à présent on a su être performant, raisonnablement fiable, mais on a souvent raté la dernière marche."
La menace viendra-t-elle de Rebellion, de retour en LMP1 cette année ? Pour l'heure, impossible à dire, mais force est de constater que l'équipe suisse a profité à plein du mercato rendu possible par le départ de Porsche, en mettant notamment la main sur un certain André Lotterer, premier avec le Français Thomas Laurent à avoir été confirmé.
"L’équipe est plus petite !" s'amuse à comparer l'Allemand. "Mais je pense que le package avec ORECA est super. ORECA a énormément d’expérience au Mans, les chiffres ont l’air pas mal pour les performances au Mans. J’ai hâte de pouvoir apporter mon expérience, ma motivation. On espère aussi rendre la vie difficile à Toyota et aux autres équipes." L'équipe japonaise est prévenue…
Avec Basile Davoine
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